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Accès à davantage de secteurs uniquement aux vaccinés : mesure salutaire pour certains, mais qui laisse un goût amer à d’autres

Il est impératif que le lieu de travail soit sécurisé et pour ce faire, les non-vaccinés, devront produire un test PCR pour y accéder.

Après les secteurs de l’Éducation et de la Santé, d’autres secteurs pourraient également être exclusivement réservés à ceux qui se sont fait injecter au moins une dose de vaccin. Une mesure saluée par certains, mais critiquée par d’autres.

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Alors que 40 % de la population s’est déjà fait administrer au moins une dose de vaccin anti-Covid, la campagne de vaccination continue, néanmoins, de susciter son lot de controverses. 

D’une part, il y a des mesures qui limitent l’accès aux établissements scolaires et services de santé à ceux qui ne se sont pas fait vacciner. D’autre part, une campagne est en cours pour dénoncer de telles mesures qui relèvent, pour certains, des tendances dictatoriales venant du gouvernement. Au niveau du secteur privé, de plus en plus de chefs d’entreprises accueillent favorablement ces mesures visant à encourager un maximum de personnes à se faire vacciner afin d’atteindre l’ultime but de l’immunité collective. 

Lieu sécurisé de travail 

Pour le Chief Operating Officer (COO) de Business Mauritius, Pradeep Dursun il est important de mettre en exergue qu’une des premières responsabilités de l’employeur est de tout mettre en œuvre pour que le lieu de travail reste un lieu sécurisé pour ses employés. « Il est du devoir de chaque employeur de proposer un environnement sûr à ses salariés. Au cas contraire, il pourrait se retrouver dans une situation où un employé pourrait lui reprocher de ne pas avoir pris les dispositions nécessaires pour protéger sa santé », indique-t-il.

Le représentant de Business Mauritius tient également à faire ressortir que la majorité des chefs d’entreprises ont initialement procédé à un exercice d’évaluation sur l’exposition de sa compagnie au virus de la pandémie de la Covid-19 avant de prendre position pour le vaccin. « L’employeur doit prendre en considération la nature de son secteur d’activité, le mouvement de ses employés et la fréquence des va-et-vient au sein de sa compagnie. Il doit aussi déterminer quels sont les risques de contamination pour ses employés et c’est dans cette optique qu’il conseille à ces derniers de se faire vacciner », avance Pradeep Dursun. Celui-ci est d’avis que les employeurs ne sont pas en train d’obliger leurs employés à se faire vacciner. D’ailleurs, il explique que dans plusieurs entreprises, il y a une véritable campagne de sensibilisation sur l’importance de se faire vacciner. L’employé, ajoute-t-il, peut également avoir recours aux tests PCR afin de prouver qu’il est en bonne santé. « Mais lorsque l’employé refuse de se faire vacciner pour des raisons subjectives et que la nature de son emploi l’oblige à être sur son lieu de travail, il est donc légitime que l’employeur refuse l’accès à cette personne dans un souci de protéger son entreprise.  Dans ce cas de figure, lorsqu’on ne travaille pas on ne peut pas prétendre à un salaire. No work no pay », soutient Pradeep Dursun. 

Rendre les tests PCR plus accessibles

Bien qu’il fait partie des quelque 500 000 Mauriciens à s’être fait vacciner l’avocat, Dev Ramano dit condamner la manière de faire des autorités concernant la campagne de vaccination. «Il ne faut surtout pas oublier que selon la Constitution, chaque Mauricien doit décider s’il veut ou pas se faire vacciner. C’est mon droit de décider ce que je veux injecter dans mon corps », fait-il ressortir. Pour lui, la possibilité d’étendre le protocole mis en place au niveau des établissements du secteur éducatif et de la santé dans d’autres secteurs ne relève ni plus ni moins de la soumission du secteur privé au gouvernement. Il dit d’ailleurs condamner l’attitude du patronat à ce sujet. En effet, selon lui, au lieu de vouloir faire pression sur les employés, les chefs d’entreprises auraient dû tout mettre en œuvre pour permettre à ceux qui refusent de se faire vacciner de travailler en assurant la sécurité de tous. « Tout est en train d’être fait pour mettre l’employé en difficulté. Ceux qui refusent de faire le vaccin doivent faire un test PCR chaque sept jours au coût de Rs 2 500. Les employeurs et le gouvernement auraient dû rendre ces tests plus accessibles  à ceux refusant de se faire vacciner », dit-il. 

L’activiste, Dev Sunnassy qui abonde aussi dans le même sens que Dev Ramano soutient que les mesures qui sont imposées par le gouvernement sont en train de mettre bien des entrepreneurs dans une situation difficile. « Je connais un entrepreneur dont les employés ont refusé de se faire vacciner. Il a comme client plusieurs établissements tombant dans le secteur de l’éducation et il n’a plus la possibilité de faire son travail », indique-t-il. Bien qu’il soutient ne pas décourager les gens à se faire vacciner, il explique qu’il a personnellement refusé de se faire vacciner, car à ce stade il n’y a aucune garantie sur l’efficacité du vaccin.

 

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