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Accusé d’avoir volé une plaque dans une imprimerie : Mahmad Basheer Boolaky blanchi

Accusé de vol au préjudice de son ancien patron, Mahmad Basheer Boolaky a été acquitté par le tribunal de 2e instance de Port-Louis. Le prévenu, aussi appelé ‘Nasser’, soutient que ce procès lui a causé d’énormes préjudices.

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« J’étais accusé à tort. Mais j’ai toujours eu confiance envers le ‘créateur’ et j’ai prié pour que justice soit rendue. Ce procès m’a causé d’énormes préjudices et ma famille a été traumatisée », affirme Mahmad Basheer Boolaky, 53 ans. Cet habitant de Plaine-Verte est muezzin dans une mosquée de Port-Louis.

Le quinquagénaire était accusé de vol devant le tribunal de 2e instance de Port-Louis. Ancien employé d’une imprimerie située à Plaine-Verte, il était accusé d’avoir fait main basse sur une plaque. Il avait plaidé non coupable et était défendu par Me Trishul Naga.

Le propriétaire de l’imprimerie avait déclaré, lors du procès, qu’il était le seul à prendre des commandes. Il avait soutenu que c’était au cours d’une vérification effectuée le 20 janvier 2015 qu’il a constaté qu’une plaque contenant un tract au contenu diffamatoire à l’encontre d’une personne avait été utilisée.

«Fausse accusation»

En tant que directeur de l’imprimerie, le propriétaire a initié une enquête interne. Il a interrogé ses employés. Un graphiste lui a alors révélé que Mahmad Basheer Boolaky est venu le voir et l’aurait forcé d’imprimer ce tract. Le graphiste dit avoir refusé d’exécuter le travail.

Le directeur de l’imprimerie a ajouté que Mahmad Basheer Boolaky a travaillé pour lui pendant 25 ans et qu’il le rémunérait Rs 2 800 par semaine.

Mohammed Yaseen Bhurtun a expliqué avoir remis un pamphlet à son ami Mahmad Basheer Boolaky pour une campagne de sensibilisation et lui avait demandé d’effectuer le travail. Le témoin a relaté avoir rencontré Mahmad Basheer Boolaky à son domicile. Il lui aurait remis une clé USB contenant un modèle du pamphlet. Son ami avait pour tâche de l’imprimer. Il aurait passé commande de 1 000 copies. Mahmad Basheer Boolaky lui aurait dit que cela lui coûterait Rs 4 000.

Mahmad Basheer Boolaky s’est défendu. Il a admis avoir réalisé les 1 000 copies dans une imprimerie de Sainte-Croix et non dans celle où il travaillait à Plaine-Verte. Il a ajouté avoir pris une plaque qui lui appartenait et qu’il l’a utilisée pour imprimer ce pamphlet. Il affirme n’avoir jamais volé une quelconque plaque sur son lieu de travail. « Mon ancien patron a formulé de fausses accusations contre moi car nous n’étions pas en bons termes. »

Dans son jugement, la magistrate Damini Dookhy soutient qu’aucun témoin de la poursuite n’a pu établir que Mahmad Basheer Boolaky avait volé la plaque. Elle ajoute qu’il n’y a pas de preuves que ce dernier aurait imprimé ce pamphlet. Mahmad Basheer Boolaky a donc été disculpé.

Mahmad Basheer Boolaky avance qu’il ne compte pas baisser les bras. « J’ai toujours affirmé mon innocence. La justice a triomphé. Maintenant, j’envisage de contre-attaquer en déposant une réclamation pour dommages moraux devant la justice », évoque-t-il.

 

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