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Adam Lotun sur le drame de Mon-Choisy: «Si le portail était défectueux, on l’aurait réparé»

Le gérant du bungalow, Adam Lotun, récuse toute responsabilité dans le décès accidentel du petit Diego.
Le gérant du bungalow où le petit Diego Sanchez a trouvé la mort n’en démord pas : sa responsabilité n’est nullement engagée dans le drame de samedi dernier.
«Le portail fonctionne bien. Pena okenn problem. Sinon ti pou fini fixer li». Dixit Adam Lotun, gérant du bungalow où le petit Diego Fernandez Sanchez, cinq ans, a perdu la vie samedi. Il a comparu une nouvelle fois en cour pour sa remise en liberté, mardi. Inculpé d’homicide involontaire, cet habitant de Mon-Choisy soutient que l’entretien du portail n’était guère dans ses attributions. « C’est au propriétaire qu’incombe cette tâche, pas à moi », fait ressortir le gérant. Selon les dires d’Adam Lotun, cela fait un an qu’il loue le bungalow d’un habitant de Vale. « Je travaille en ‘freelance’ pour une agence immobilière. Il y a un an environ, j’ai contacté le propriétaire pour lui louer son bungalow. Nous avons rédigé un contrat. J’ai ensuite commencé à sous-louer le bungalow à des étudiants sur le long terme», explique le gérant.
[panel contents="La Mauritius Tourism Authority (MTA) a ouvert une enquête pour déterminer les responsabilités du propriétaire du bungalow et de l’agence qui l’a loué à ces touristes français. Et cela en vue d’initier des actions légales, le bungalow en question n’étant pas enregistré auprès de cet organisme. Sen Ramsamy, directeur de la MTA, a rendu visite à la famille, lundi après-midi. La MTA et le ministère du Tourisme réitèrent leur engagement à tout mettre en œuvre pour que Maurice reste une destination où la sécurité des touristes est optimale. Ils présentent par la même occasion leur sympathie à la famille Sanchez." label="Enquête sur la responsabilité du propriétaire" style="info" custom_class=""]
« Je m’occupe du nettoyage de la maison, de la piscine et non du portail. Lorsque j’ai su que des touristes allaient venir pour un  mariage, j’ai placé les étudiants dans un autre bungalow », explique Adam Lotun.

Consignes de sécurité

C’est le 13 octobre que les ressortissants français sont arrivés. « Dès le premier jour, je me suis occupé d’eux. Je leur ai fait visiter le bungalow, ensuite je leur ai expliqué les consignes de sécurité, notamment qu’ils devaient garder le portail fermé, même s’ils demeuraient sur place, et qu’il fallait être prudent. Je suis venu les voir tous les jours », précise-t-il. C’est samedi, vers 8 h 30, que le drame s’est joué. Le portail coulissant, en fer forgé , s’est détaché de son socle. Il s’est renversé sur le petit Fernandez Sanchez, cinq ans, son jumeau et un cousin. Le petit n’a pas survécu à ce terrible choc.  « J’ai moi-même conduit la mère et l’un des jumeaux à l’hôpital », relate le gérant. Il ne se doutait nullement que l’affaire allait lui retomber dessus. « C’est malheureux, mais la famille du petit pense qu’il n’y a aucun arrêt de sécurité pour maintenir le portail. Cependant, le portail est maintenu au socle en béton », insiste Adam Lotun. Il rejette toute négligence de sa part.  

Pas de permis en règle

« Si je devais être blâmé c’est uniquement de n’avoir pas de permis de location en règle. En effet, je savais que le bungalow ne disposait d’aucun permis de ce genre, car cela nécessite trop d’investissements », nous a-t-il confié. D’ailleurs, il a déjà écopé d’une amende pour ‘trading without licence’ lundi. « Cet incident m’a également affecté. Du jour au lendemain, la police m’a arrêté ». Mardi, Adam Lotun a dû fournir une caution de Rs 10 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 50 000 pour retrouver la liberté provisoire. De son côté, la police de Trou-aux-Biches attend le rapport des experts du ministère des Infrastructures publiques pour voir si le mécanisme du portail ne comportait aucune anomalie. L’enquête a été transférée à la police criminelle de Trou-aux-Biches.
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