Le document écrit à la main et attribué à Ravi Yerrigadoo ne serait pas de lui. C’est ce qu’affirme Husein Abdool Rahim. C’est également ce que confirment d’autres sources.
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Le fameux document écrit à la main et qui est attribué à Ravi Yerrigadoo n’aurait pas été écrit par l’ex-Attorney General. L’auteur serait l’avocat d’affaires Dick Kwan Tat qui conseillait son ami et client Husein Abdool Rahim sur les démarches à entreprendre une fois qu’il aurait touché les millions d’euros qui étaient bloqués sur son compte Bet365 qui est finalement fictif. C’est ce qu’a confirmé Husein Abdool Rahim au Défi Quotidien jeudi soir.
« La lettre écrite à la main a été faite par Dick Kwan Tat, pas par Ravi Yerrigadoo », a-t-il déclaré. Cette information est confirmée par une seconde source, proche de Me Dick Kwan Tat. Selon nos informations, Ravi Yerrigadoo n’était pas présent à ce moment-là.
C’est d’ailleurs ce qu’il avance dans la mise en demeure qu’il a fait servir à La Sentinelle Ltd et au groupe Le Mauricien le mercredi 13 septembre : « Je n’ai jamais participé à la préparation de tels manuscrits. Tous les documents qui me sont attribués et qui ont été publiés n’émanent pas de moi. L’écriture n’est pas la mienne. Je ne suis pas l’auteur de ces manuscrits. »
«Un brouillon»
Ceci n’explique pas le contenu de ces lettres écrites à la main et sur lesquelles reposent en grande partie les allégations de blanchiment. « Il n’était aucunement question de blanchir de l’argent, mais de venir en aide à Husein Abdool Rahim qui avait fait croire qu’il avait des millions d’euros bloqués sur son compte Bet365 en Grande-Bretagne. Le premier document écrit à la main expliquait les étapes pour récupérer cet argent en Grande-Bretagne et ensuite le déposer sur un compte qui devait être ouvert à Genève », explique une source proche de Dick Kwan Tat. Et d’ajouter que « ce papier contenait aussi quelques informations sur Husein Abdool Rahim, notamment qu’il n’y avait rien contre lui à la Financial Intelligence Unit. Il n’y a absolument rien d’illégal dans ce papier ».
Quid du second document adressé à un certain C. Aden ? « C’était un brouillon écrit au verso du premier papier par Dick Kwan Tat pour que son ami et client le recopie et l’envoie au conseil légal de Bet365, car ils avaient l’intention de se rendre au bureau de Bet365 en Angleterre pour récupérer l’argent. Cette lettre devait être envoyée en préambule à ce déplacement. »
Contacté, Dick Kwan Tat n’a pas confirmé qu’il est l’auteur de ces papiers : « Je m’exprimerai plus tard sur la question. » Au final, le déplacement vers la Grande-Bretagne ne s’est jamais fait car Husein Abdool Rahim disait avoir un empêchement.
Reste la fameuse lettre écrite à l’ordinateur et portant la signature de Ravi Yerrigadoo ainsi que le sceau de l’Attorney General. Il nous revient que Ravi Yerrigadoo serait venu en réponse à une requête écrite par Me Dick Kwan Tat à l’Attorney General.
La correspondance de Dick Kwan Tat contiendrait deux questions : la législation mauricienne empêche-t-elle un citoyen de faire des paris en ligne ? Y a-t-il un obstacle juridique empêchant Husein Abdool Rahim de récupérer son argent ?
Dans la réponse donnée par Ravi Yerrigadoo à Me Kwan Tat, on peut lire : « Il n’y a aucun obstacle juridique qui empêche M. Mohamad Husein Abdool Rahim de recevoir des mises provenant de Bet365 ». La lettre devait être remise au conseil légal de Bet365. Mais cela ne s’est pas fait car Husein Abdool Rahim ne s’est pas rendu en Grande-Bretagne.
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