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Affaire Franklin : le Ti-Mimi Grill perquisitionné

Quand le Fast-food Ti-Mimi Grill était encore en activité. Jean Hubert Celerine arrivant au Reduit Triangle.
  • L’Icac sollicite des concessionnaires de voitures  

La Commission anticorruption (Icac), qui enquête sur le réseau de blanchiment d’argent présumé, a ciblé le  Fast Food Ti-Mimi Grill, appartenant à Jean-Hubert Celerine, dit Franklin. Mis sous scellés depuis la semaine dernière, l’établissement, situé à Rivière-Noire, a été perquisitionné par l’Icac dans l’après-midi du mercredi 15 février. Des documents, une voiture (Hyundai Accent), un ordinateur et une caisse-enregistreuse ont été saisis dans les locaux de Ti-Mimi Grill. Les appareils seront analysés par le Forensic Team de l’Icac pour les besoins de l’enquête. Au même moment, Franklin était, lui, de retour au Réduit Triangle pour son interrogatoire. 

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Si Franklin avait laissé entendre que Ti-Mimi Grill Fast Food Ltd génère un chiffre d’affaires entre Rs 80 000 et Rs 100 000, les relevés des recettes devraient donc corroborer. Cependant, au Réduit Triangle, nos sources proches de l’enquête sont sceptiques. « Pa evidan pou travay Rs 100 000 par zour laba », confie-t-on dans le milieu des enquêteurs. D’où la décision de récupérer la caisse-enregistreuse. La Commission compte également réclamer des détails des comptes de ce business à Jean Hubert Celerine. Le livre des comptes sera aussi passé à la loupe. 

Dans l’après-midi du mercredi, si une équipe de l’Icac s’attelait à récupérer des documents au Ti-Mimi Grill, une autre a fait des descentes chez des concessionnaires de voitures. Des agences spécialisées dans la vente de véhicules neufs et des revendeurs de voitures reconditionnées sont ciblés. 

Dans la même foulée, l’Icac compte vérifier les dires de John Karamuth, dit John Rider. Ce dernier a soutenu avoir contracté un crédit-bail de Rs 1,7 M et qu’il avait fait des paiements de Rs 1,3 M pour l’acquisition de la Ford Mustang, immatriculée JR 66. Cette voiture est sous scellés dans les locaux de l’Icac depuis mardi. La Commission dispose d’une liste de concessionnaires auprès desquels Franklin et ses prête-noms auraient fait l’acquisition de véhicules. 

Par ailleurs, Franklin était de retour à l’Icac, mercredi matin (15 février). Ce, pour la suite de son interrogatoire dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de blanchiment d’argent. Cet habitant de Rivière-Noire avait, pour rappel, été arrêté par l’Icac, le mardi 7 février. 

Inculpation

Toujours mercredi, Jeremy Décidé, alias Nono, a été inculpé pour blanchiment d’argent devant le tribunal de Mahébourg. L’Icac, ayant objecté à sa remise en liberté conditionnelle, il a été reconduit en cellule policière jusqu’au 21 février. Les raisons de l’objection de la Commission anticorruption : interférence avec des témoins et manipulation de preuves. 

Blanchiment d’argent

Sanjeev Kumar Moloye, son avocat, affirme que son client coopère avec les enquêteurs et nie toute implication dans un trafic de drogue, ni un quelconque contact avec Jean Hubert Celerine. Commentant les convocations par les autorités réunionnaises, l’avocat dit que son client les a ignorées, car il n’avait jamais mis les pieds à l’île de La Réunion. 

Arrêté le mardi 14 février, Jérémy Désiré Décidé a passé la nuit du mardi en détention. L’habitant de Rivière-Noire est suspecté d’être lié aux activités supposées de blanchiment d’argent de Jean Hubert Celerine. Il aurait notamment agi comme skipper selon une enquête sur un trafic de drogue, entre Maurice et La Réunion. Une interpellation à l’aéroport, en 2020, avant son départ pour Madagascar, avec une somme de 7 000 euros en sa possession, lui avait valu une arrestation. La police soupçonnait qu’il se rendait à Madagascar pour financer un trafic de drogue. 

Face aux enquêteurs de l’Icac mercredi, Nono a été appelé à fournir des explications. Il a avancé que l’argent représentait ses économies de son travail de skipper. Selon lui, des touristes, qui sollicitaient ses services de skipper, lui auraient remis ces devises. C’était son argent de poche pour ce voyage à Madagascar. Une thèse qui ne convainc guère l’Icac. 

 

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