Affaire Saint-Louis : l’Icac en possession d’une quinzaine de noms de code

La commission anticorruption a franchi un pas important dans l’enquête sur l’affaire Saint-Louis, durant la semaine écoulée. Les hommes de Navin Beekarry ont mis la main sur une liste de noms de code utilisés par les protagonistes, lors des différentes étapes de négociations, pour le projet de centrale thermique Saint-Louis.

Un volet de l’enquête a été dédié au décryptage des noms de code, utilisés par les protagonistes. Une série de courriels est en possession de la commission anticorruption (Icac). Parmi les noms de code : « Professor », « Mr Mucktoom » et ceux attribués à d’autres hommes d’affaires, des consultants et des politiciens. 

C’est Burmeister & Wain Scandinavian Contractor qui avait décroché un contrat de Rs 4,3 milliards du Central Electricity Board pour le projet de réaménagement de la centrale Saint-Louis. Des allégations de fraude et de corruption avaient fait surface, après un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur le projet.

Depuis le début de la semaine écoulée, différentes équipes d’enquêteurs de l’Icac ont analysé des documents ayant trait aux négociations pour le projet Saint-Louis. L’Icac a déjà établi les rôles et participations de plusieurs protagonistes, incluant des « High Profiled Persons » dans ce projet. 

L’enquête initiale de l’Icac était axée sur un délit de fraude et de corruption, révélé dans le rapport de la BAD. Mais il semble que la commission ait élargi ses recherches. Les exercices d’appels d’offres, l’aspect technique du projet et les étapes d’inspection font l’objet d’intérêt des enquêteurs de la commission. 

Ils sont aussi sur la piste des individus qui auraient eu des rôles importants dans la mise en place du projet et dans sa supervision. Et l’Icac se dit satisfait des retombées positives. « Dans les semaines à venir le grand public découvrira le travail de fourmis abattu par la commission anticorruption », laisse entendre celle-ci.