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Afzal, l’ex-gendre du couple Sookur : «Bizin gard zot dan prizon ziska zot mor»

Afzal se dit accablé par la disparition soudaine de ses ex-beaux-parents. Presram et Indira Sookur ont été étouffés à leur domicile à Clairfonds, le mercredi 20 septembre.

Un sentiment de révolte anime les proches de Presram et Indira Sookur. Pour eux, les assassins du couple « ne sont pas des êtres humains ». Ils réclament la prison à perpétuité pour eux. 

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Ce jeudi, les proches de Presram et Indira Sookur, dont leurs deux filles, sont retournés sur les lieux du crime à Clairfonds, Vacoas. Le cœur déchiré, ils se sont attelés à nettoyer la maison de leurs parents qui ont été tués de sang-froid le mercredi 20 septembre dernier. « Li pa fasil perdi mama, papa enn sel kout », se désole Afzal, l’ex-gendre du couple.

Dans cette terrible épreuve, il a tenu à être aux côtés de son ex-épouse et des membres de la famille. « Même si je suis séparé de ma femme, je suis là pour eux... il faut les soutenir », dit-il simplement. 

Un sentiment de colère, de révolte et d’injustice anime les proches de Presram et Indira Sookur à l’égard de leurs meurtriers, qui n’ont hésité à les étouffer. « Mo ex-boper inn donn zot lakaz pou reste et ils ont agi de cette manière. Ce ne sont pas des êtres humains ! » martèle Afzal.

Cependant, les membres de la famille saluent la détermination des enquêteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de la Central Division et ceux de la Major Crime Investigation Team (MCIT) qui ont pu remonter jusqu’aux auteurs de ce crime abject et insensé. « Nous remercions la police, surtout la CID de Vacoas et la MCIT... ils ont abattu un grand travail », clame Afzal.

« Mo abitie tann bokou kritik lor lapolis, me dan sa ka-la monn trouv lekontrer persepsion ki abitie ena. Nou dir enn gran bravo lapolis. Nou inpe soulaze inn gagn sa bann dimoun-la », poursuit Afzal, la voix remplie de tristesse. 

Il réclame des peines sévères à l’encontre de ces cinq présumés meurtriers, nommément Cédric Kersley Beegun, Marie Sarah Selvina Bhundhoo, Nacir Bukreedun, Sandrine Rathbone, ainsi que Jean-Marie Pascal Jacquette, qui sont accusés d’avoir tué les deux pensionnés. « Bizin gard zot dan prison ziska zot mor », insiste Afzal.

Les cinq suspects font chacun face à une accusation provisoire de meurtre devant le tribunal de Curepipe. C’est trois jours après la découverte macabre des cadavres de Presram et d’Indira Sookur que l’escouade du surintendant Ghoora et de l’assistant surintendant Omrawoo a procédé aux premières arrestations. Dimanche dernier, la police a appréhendé le couple Cédric Kersley Beegun et Marie Sarah Selvina Bhundhoo, qui vit dans un appartement mis en location par Presram Sookur. Ils sont accusés d’avoir sollicité l’appui du couple Nacir Bukreedun et Sandrine Rathbone, ainsi que de Jean-Marie Pascal Jacquette pour attaquer le couple Sookur. Lors de leur interrogatoire, les suspects ont révélé que l’agression mortelle du couple Sookur remonte au mercredi 20 septembre dernier. 

Ce jour-là, les cinq malfaiteurs ont débarqué à Clairfonds, au domicile des victimes. Sur place, Sandrine Rathbone est partie à la rencontre de Presram Sookur afin de négocier la location d’un appartement. Une fois dans la cour, elle a demandé à se rendre aux toilettes pour répondre à un appel pressant. Une fois dans les toilettes, elle a envoyé un texto à l’un des protagonistes pour leur demander de passer à l’offensive. 

Les quatre suspects, qui se cachaient dans une voiture, ont alors fait irruption dans la demeure du couple Sookur. C’est le début du cauchemar pour Presram et Indira Sookur, qui se retrouvent prisonniers des cinq malfaiteurs. Ils ordonnent aux pensionnés de leur remettre de l’argent en espèce, mais Presram Sookur refuse. Ce dernier est conduit de force dans sa chambre à coucher, où il est violemment agressé par les intrus qui l’immobilisent, avant de l’étouffer avec un oreiller. Le même sort est réservé à son épouse qui se trouvait au rez-de-chaussée de la maison. Elle est battue et étouffée. 

Les bandits s’assurent que mari et femme ne reprennent plus conscience pour ne pas être dénoncés. La bande prend également le soin de nettoyer la scène du crime, avant de faire main basse sur la voiture des Sookur. 

Confrontés aux preuves recueillies par la police lors de leur interrogatoire, ils finissent par passer aux aveux. Ils demeurent en cellule policière. Avec la progression de l’enquête, les limiers ont déjà récupéré le fusil de chasse appartenant à Presram Sookur, ainsi que 21 balles qui avaient été dissimulées à Camp-Levieux, Rose-Hill.

 

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