Agressions et Metro Express : les travailleurs du transport s’impatientent

Travailleurs du transport

« Si Nando Bodha ne trouve pas important de venir à la rencontre des travailleurs alors qu’il lui reste deux ans au pouvoir, il y aura des répercussions.  » Alain Kistnen, secrétaire de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW)  est catégorique. Le Metro Express, les agressions dans les autobus et les crises relationnelles au sein des entreprises angoissent les travailleurs du transport en commun.

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Selon Alain Kistnen, il y a eu, en 2017, une centaine d’agressions contre les employés des compagnies d’autobus de la part des passagers. Le syndicaliste invite les autorités à accorder l’attention nécessaire à la sécurité dans les autobus. « Les compagnies doivent aussi assurer la sécurité de leurs employés. La semaine dernière un groupe de personnes a agressé un inspecteur à Chemin-Grenier. Le gang a récidivé quelques jours après. » À la suite ces incidents, le ministère du Transport a institué un comité Assault on bus crews présidé par l’attaché de presse du ministre Nando Bodha. Le syndicat demande que ce comité soit présidé par le ministre.

Craintes pour l’emploi

« Nous demandons la réorganisation de la police du transport, surtout près des discothèques et dans certaines régions. Au cas contraire, nous demanderons à nos membres de ne pas prendre de risques. »

Saleem Bacsoo, président de la UBIW, souligne, pour sa part, qu’avec la mise en chantier du projet de métro léger, les travailleurs du secteur du transport craignent de perdre leur emploi. « Depuis l’annonce du projet, des centaines d’employés passent devant des comités disciplinaires chaque semaine. Beaucoup sont renvoyés. » Une lettre sera adressée à Nando Bodha et une grève n’est pas à écarter. Surtout que la situation empire à la Corporation nationale de transport (CNT).

Selon les syndicalistes, la compagnie a payé Rs 100 000 pour changer de logo. « Aujourd’hui c’est une personne qui est payée pour peindre les mots: Corporation nationale de transport,  sur les autobus. De plus, le bâtiment de la CNT a été vendu pour Rs 144 millions alors que la direction loue actuellement un bureau à Rs 80 000 par mois. Depuis 2014, les employés n’ont pas de nouveaux uniformes », a déploré le président de ce syndicat.

 

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