Interview

Alfred Chane Pane, CEO de Corail Hélicoptères : «Nous voulons démocratiser les transferts en hélicoptère»

Ses activités à peine lancées, Corail Hélicoptères reçoit déjà de nombreuses demandes. Le directeur de la compagnie donne des détails sur les tarifs, les prestations et le potentiel du marché. 

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Qu’est ce qui a motivé Corail Hélicoptères à étendre ses activités à Maurice ?
Nous nous sommes rendus compte que Maurice avait un potentiel très élevé pour la clientèle haut de gamme. D’ailleurs, les chiffres le prouvent. Maurice reçoit plus d’un million de touristes par an. Et l’offre des services en hélicoptère était inadaptée, par rapport à la population. Je pense que  Maurice était sous-équipée pour offrir ce service. Nous avons donc trouvé qu’il y avait une demande sur le marché. D’ailleurs, à peine avions-nous lancé nos activités que nous recevions de nombreuses commandes.

Quels sont les défis auxquels vous avez fait face pour opérer sur le marché  mauricien ?
D’abord, Maurice étant un pays souverain qui a ses propres lois et ses propres réglementations, il a fallu passer par toutes les étapes nécessaires pour la création d’une compagnie aérienne. La réglementation internationale requiert un processus long et complexe. Il nous a fallu plus de six ans de travail avant de pouvoir opérer à Maurice.

Une filiale d’Air Mauritius offre déjà le service en hélicoptère. Comment Corail Hélicoptères compte se démarquer de ce compétiteur potentiel ?
Dans le choix d’hélicoptères. Nous avons l’Airbus AS355N bimoteur (un hélicoptère qui possède deux moteurs). Cet appareil qui est de  type Écureuil, est l’un des plus performants et fiables au monde, et il peut transporter jusqu’à six passagers, plus le pilote. Ce bimoteur permet, en outre, de faire des traversées maritimes qu’un monomoteur ne peut pas faire. On peut aussi aller dans des endroits plus éloignés, tels que l’île Plate.

Quels sont les tarifs qui seront proposés aux clients ?
Les tarifs seront fixés en fonction de ce que les touristes ont l’habitude de payer dans d’autres pays comme Monaco, Saint-Martin ou La Réunion. Compte tenu de la disponibilité des appareils et de la sécurité, les tarifs doivent être cohérents. Il faut compter par transfert  800 euros pour 20 minutes, soit environ Rs 30 400. Des baptêmes de l’air seront proposés aux Mauriciens à prix réduit. Nous souhaitons démocratiser, à leur intention, des transferts en hélicoptère. On ne peut pas dire que ce service est destiné uniquement aux personnes disposant de revenus élevés.

Quelles sont les prestations réservées à la clientèle haut de gamme ?
La  clientèle VIP qui voyage en «first class» sur les compagnies aériennes internationales, Air Mauritius ou en jet privé, aura une belle image de Maurice, depuis l’aéroport jusqu’à l’hôtel. Nous nous sommes fixés un challenge : il faut que ces clients soient dans une piscine, 15 minutes après leur atterrissage à Maurice. Cela marche très bien dans les pays où nous opérons déjà. Il n’y a pas de complication liée à l’immigration, aux bagages, aux transferts en taxi, entre autres.

Vous êtes présent à l’île de la Réunion, à Saint-Martin aux Caraïbes et maintenant à Maurice. Quelles seraient vos prochaines destinations ?
Nous  sommes déjà appelés à nous développer sur d’autres territoires, notamment la Chine, l’Asie du Sud-Est et Madagascar.

 

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