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Allégation d’attentat à la pudeur sur une Miss Universe Maurice : un policier obtient le bénéfice du doute après seize ans 

La plainte de la victime a été déposée au poste de police de Vacoas.

Ce verdict intervient seize ans après les faits allégués. Accusé d’avoir commis des attouchements sexuels sur la fille de son ex-compagne en 2004 et 2005, un policier a obtenu le bénéfice du doute en cour intermédiaire. Le Deputy Master and Registrar, Raj Seebaluck, a relevé plusieurs incohérences dans la version de la plaignante, une Miss Universe Maurice. Ce n’est qu’en 2017 que cette dernière avait porté plainte à la police.  

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Ce policier, âgé de 45 ans et domicilié à Coromandel, compte 26 années de service au sein de la force policière. Il a tout au long de cette affaire réfuté ces accusations formulées à son égard par la fille de son ex. Il avait plaidé non coupable en cour intermédiaire sous quatre accusations d’ « attempt upon chastity upon a specified person ». Il était défendu par Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel. 

Cette affaire avait fait l’actualité surtout après le couronnement de la jeune femme en tant que Miss Universe Maurice. Elle s’était exprimée à la presse ainsi que sur des réseaux sociaux, déclarant avoir été victime d’attouchements sexuels de la part de son beau-père. 

Selon la version de la jeune femme, les incidents se seraient produits en 2004 et 2005, alors que le policier et sa mère étaient en couple. Elle était alors âgée de 6 ans. Toutefois, ce n’est que le 10 juillet 2017 qu’elle a porté plainte à la police après avoir révélé les incidents à la nouvelle compagne de son père biologique. Ce dernier l’a d’ailleurs accompagné au poste de police de Vacoas. 

Lors de son témoignage en cour, la jeune femme a expliqué qu’elle a décidé de rapporter l’affaire à la police quand elle est devenue adulte et après avoir pris connaissance des délits sexuels dans le pays. Elle a soutenu que s’obstiner à garder le silence reviendrait à permettre aux prédateurs sexuels de continuer à nuire aux jeunes filles.  

Trente-six raisons avancées 

Dans son jugement, le Deputy Master and Registrar Raj Seebaluck a fait état de pas moins de trente-six raisons. Il a souligné, entre autres, que la jeune femme a été incapable de donner des détails des incidents. D’autre part, la plaignante a déclaré ne s’être pas confiée à son père de peur que sa mère perde la garde de ses enfants. 

Or, selon le Deputy Master and Registrar, c’est étonnant qu’une fillette de son âge soit concernée par la garde légale des enfants. De plus, elle passait également du temps avec son père biologique. De ce fait, elle avait l’occasion de tout lui raconter, ce qu’elle n’a pas fait.  Autre fait que le Deputy Master and Registrar a pris en considération est que l’affaire a été rapportée à la police treize ans après les incidents allégués. Le policier n’a pas été confronté à des détails précis pour qu’il puisse donner sa version exacte. 

Selon le Deputy Master and Registrar, la plaignante n’a fait que répéter l’histoire en général, ce qu’elle a déclaré à la presse et sur les réseaux sociaux. Et qu’elle était perdue quand elle a été interrogée sur les détails de son histoire.  Il a aussi commenté le comportement de la jeune femme en cour. Il déclare que celle-ci a été évasive dans ses réponses lors de son contre-interrogatoire et qu’elle a argué au lieu de donner des réponses directes. 

Le Deputy Master and Registrar a ainsi conclu que c’est un cas approprié où une personne peut obtenir le bénéfice du doute. D’autant plus qu’il est un policier exemplaire et qu’il a été attribué la médaille de Long Service and Good Conduct.  


 

 

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