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Ambassade de Maurice à Washington : un jeune employé mauricien dit subir des pressions pour couper ses dreadlocks

Sooroojdeo Phokeer (en médaillon) balaie d’un revers de main les allégations formulées par Giovanni Merle. Sooroojdeo Phokeer (en médaillon) balaie d’un revers de main les allégations formulées par Giovanni Merle.

«Change-toi. Assure-toi ton avenir. » C’est un extrait d’une conversation entre Sooroojdeo Phokeer, ambassadeur de Maurice à Washington, et Giovanni Merle, un Mauricien employé dans cette ambassade. 

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Agé d’une trentaine d’années, Giovanni Merle, dans une déclaration à Radio Plus ce jeudi 16 novembre, allègue subir des préjugés et discriminations à l’ambassade mauricienne en raison de ses dreadlocks. Il dit aussi subir des pressions de l’ambassadeur mauricien pour couper ses dreadlocks.

Giovanni Merle dit être en présence de documents et d’enregistrements de conversations entre Sooroojdeo Phokeer et lui où l’ambassadeur «lui demande de changer son apparence pour assurer son avenir» (écoutez la bande-son plus haut).

Cela fait quatre ans que Giovanni Merle vit aux États-Unis. Il travaille à l’ambassade mauricienne à Washington comme «messenger» et attaché depuis huit mois. 

« Cela devient de plus en plus ‘harassing’ car je me sens humilié tous les jours. Il m’a dit qu’une personne ayant des dreadlocks n’a jamais travaillé dans le service public », a confié Giovanni Merle sur Radio Plus. Le jeune homme dit ne plus vouloir subir cette humiliation. Il envisage de dénoncer son employeur. 

Sollicité pour une réaction, Sooroojdeo Phokeer balaie d’un revers de main les allégations formulées par Giovanni Merle. Il affirme qu’aucune discrimination n’est pratiquée à l’ambassade. Il fait ressortir que c’est lui qui a recruté le jeune gagnant de Master Chef États-Unis comme «messenger» et qu’il ne voit aucun mal dans le fait que le jeune homme possède des dreadlocks. 

« Je ne lui ai jamais demandé de couper ses dreadlocks. Je n’ai aucun problème avec ses cheveux », a affirmé Sooroojdeo Phokeer sur Radio Plus. En ce qui concerne la bande-son, l'ambassadeur de Mauricien à Washington est d'avis qu’il y a un malentendu : « Il faut vérifier dans quel contexte j’ai eu cette conversation avec lui et qu’est-ce que j’ai voulu dire. »

 

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