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«Art Talk» - vivre de son art : Emilien Jubeau et Evan Sohun racontent

Mathieu Pigeot est le modérateur de « Art Talk ». En juillet dernier, il avait reçu Alix Le Juge et Gaël Froget.
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« Vivre de son art ». Tel est le thème d’un « Art Talk » qui est organisé ce samedi 9 décembre par la Moka Smart City. Cette conversation autour de la professionnalisation des artistes se fera par Emilien Jubeau et Evan Sohun. Elle sera modérée par Mathieu Pigeot, Arts & Culture Manager.

Quelles sont les structures existantes pour les artistes et peuvent-ils vivre de leur art ? Autant de questions qui sont à l’agenda de ce samedi 9 décembre à La Kocotte Made in Moris, à Moka. La « Art Talk » est un rendez-vous régulier que propose la Moka Smart City afin de pouvoir offrir une plateforme qui rapproche les artistes et le public. Il y a également des « Art Workshops » qui permettent au public de découvrir leurs univers, notamment à travers des discussions et ateliers animés autour de diverses thématiques. « Cela offre l'occasion de saisir leur réalité et leur approche du travail. Cette proximité favorise non seulement l'apprentissage des artistes en herbe, mais aussi permet aux passionnés de culture de vivre des rencontres humaines enrichissantes. Ces Art Talks sont aussi l’occasion de soulever des sujets de fond. Chaque session est unique et révèle de belles découvertes », explique Mathieu Pigeot, Arts and Culture Manager de Moka Smart City.

Et cette année, « Art Talk » comprend une série de quatre rencontres autour du thème : Vivre de son art. Les artistes connus de Moka Smart City et du programme Rezidan sont invités pour un moment de partage. La première édition avait eu lieu le 22 juillet et les deux artistes étaient Alix Le Juge et Gaël Froget. Ce nouveau rendez-vous du samedi 9 décembre met en avant Emilien Jubeau et Evan Sohun qui viendront parler de leurs parcours et expériences.

Emilien Jubeau confie être un artiste polyvalent. Un des tableaux d’Emilien Jubeau de sa collection « Douloureuse Beauté ».
Emilien Jubeau confie être un artiste polyvalent. Un des tableaux d’Emilien Jubeau de sa collection « Douloureuse Beauté ».

Emilien Jubeau

Sous sa signature « Emizibo », Emilien Jubeau compte profiter de cette rencontre pour raconter son vécu. « Le but est de partager avec l’audience nos expériences et notre cheminement. Le public aura un aperçu de la façon dont nous gagnons notre vie, et ce partage d'expérience offrira aux jeunes artistes une meilleure préparation », indique-t-il. D'après lui, le parcours d'un artiste mauricien n'est pas dénué de difficultés, car il nécessite la faculté à « se frayer un chemin » en raison de l'absence d'une structure adaptée à la profession artistique.

Emilien Jubeau exprime sa joie de pouvoir subsister grâce à son art, une possibilité rendue réalisable par sa polyvalence et sa capacité à s'investir dans divers domaines.  « Je vis de ma passion et je ne suis pas de nature à me plaindre. Donc, je peux dire que je me suis toujours donné à fond pour ma passion et j’arrive à vivre de mon art. Mais il faut aussi savoir que je fais plusieurs choses en même temps, notamment du design graphique, des costumes et de l’art muraille. Cette polyvalence m’aide à avancer », relate-t-il.

En effet, Emilien Jubeau est présent dans le paysage artistique et culturel de Maurice depuis une vingtaine d’années. Il avait 15 ans quand il a commencé son exploration artistique. Il a imaginé, conçu et réalisé des projets novateurs en repoussant les limites pour placer l’art dans une nouvelle ère. D’ailleurs, il a contribué à la création de plusieurs projets d’envergures tels que la transformation de Port-Louis en capitale d’art à Porlwi by light ou encore pour la cérémonie d’ouverture des Jeux des îles de 2019.

Evan Sohun a commencé son exploration artistique avec la bande dessinée. Il a présenté « Marsan Rev » en 2022.
Evan Sohun a commencé son exploration artistique avec la bande dessinée. Il a présenté « Marsan Rev » en 2022.

Evan Sohun 

Le rendez-vous de ce samedi revêt d’une importance capitale pour Evan Sohun. « Je suis confiant dans l'idée que notre génération œuvre à quelque chose qui bénéficiera aux artistes de demain. Grâce aux débats d'idées actuels, nous encourageons la création de structures supplémentaires pour soutenir les artistes professionnels », avance notre interlocuteur. Ce dernier fait ressortir que les encadrements existent ailleurs, notamment en France, et plus près, à l’île de la Réunion où les artistes professionnels sont reconnus par la loi.

À l'âge de 38 ans, Evan Sohun exprime son désir de partager ses expériences, sans prétendre expliquer comment un artiste peut gagner sa vie grâce à son art. « Chacun a son parcours et sa façon d’opérer. Je compte partager mon expérience et, ainsi, inspirer les jeunes à croire dans ce qu’ils font afin d’avancer et de continuer à créer de l’art », ajoute-t-il. 

Son cheminement artistique a débuté très tôt, à l'âge de 16 ans. Initialement orienté vers la bande dessinée, Evan Sohun a exploré diverses formes artistiques avant de se spécialiser dans les arts plastiques. Trois expositions solos ponctuent son parcours artistique, la plus récente étant « Marsan Rev » à la galerie d'art Imaaya en 2022. Avant cela, il avait présenté « Ki Manier? » en 2019 et « Frekante » en 2017.

 

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