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Au Central CID : Kailash Trilochun porte plainte contre sir Anerood Jugnauth

Kailash Trilochun a consigné deux dépositions, au CCID, contre le chef du gouvernement. Il l’accuse notamment d’avoir tenu, lors d’une conférence de presse le lundi 12 septembre, des propos qui lui ont porté préjudice.

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Kailash Trilochun s’en va-t-en guerre contre le Premier ministre (PM), sir Anerood Jugnauth (SAJ). Après les échanges à distance entre le chef du gouvernement et l’avocat, place à l’acte. L’homme de loi, accompagné de son panel d’avocats, s’est rendu au Central Criminal Investigation Department (CCID), le mercredi 14 septembre, afin de porter plainte contre SAJ à la suite d’une conférence de presse, qui s’est tenue le lundi 12 septembre au bâtiment du Trésor. L’avocat accuse le PM d’avoir usurpé les pouvoirs d’un ministre.

Il l’accuse aussi d’avoir tenu des propos qui lui ont porté préjudice. Lors de cette rencontre avec la presse, le PM n’avait pas ménagé Kailash Trilochun. Les termes « Bebet », « Batiara » et « conneries » avaient été utilisés à l’égard de l’avocat.

Deux Dépositions

Mercredi, Kailash Trilochun est arrivé, vers 13 h 10, au bureau du CCID, accompagné de Mes Rama Valayden, Anoup Goodary et Heman Ramlagun. Il y a passé environ quatre heures.

Kailash Trilochun a consigné deux dépositions contre le chef du gouvernement. Dans sa déposition, il accuse SAJ d’avoir, lors de cette rencontre avec la presse, commis cinq offenses, dont quatre tombant sous l’Information and Communication Technologies Act. La première d’une longue liste, dit-il, c’est que le PM l’a insulté, ce qui constitue une violation à l’article 296 du code criminel.

Dans sa seconde plainte, l’homme de loi accuse SAJ d’avoir violé les articles 46 (g) et (h) de l’Information and Communication Technologies Act, qui stipulent que « any person who knowingly sends, transmits or causes to be transmitted a false or fraudulent message; uses an information and communication service, including telecommunication service, (i) for the transmission or reception of a message which is grossly offensive, or of an indecent, obscene or menacing character; or (ii) for the purpose of causing annoyance, inconvenience or needless anxiety to any person », serait passible de poursuites.

Private Prosecution

Mais Kailash Trilochun ne s’arrête pas là. Il a aussi fait ressortir que l’Information and Communication Technologies Authority tombe sous la responsabilité du ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation, étienne Sinatambou, et que les décisions auraient dû être prises par ce dernier.

L’avocat a soutenu, dans sa déposition, que le PM aurait usurpé les pouvoirs du ministre Sinatambou. Kailash Trilochun accuse aussi le PM d’entente délictueuse avec une tierce personne dans le but de le nuire.

Pour Rama Valayden, « si dans deux semaines, il n’y a aucun résultat au niveau de ces enquêtes, nous allons demander une Private Prosecution ». SAJ sera officiellement avisé de cette démarche par un huissier du privé, dès son retour au pays dans une quinzaine de jours.

Le chef du gouvernement se rend à New York, à la tête d’une délégation pour assister à l’assemblée générale annuelle de l’Organisation des Nations unies. Nous avons vainement tenté d’entrer en contact, au téléphone, avec le PM. Mais son service de sécurité nous a répondu qu’il « est déjà tard » et nous a conseillé de rappeler jeudi matin.

Étienne Sinatambou : « Autre chose à faire que de commenter les propos de Trilochun »

Joint au téléphone mercredi soir, le ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation, étienne Sinatambou, soutient qu’il a autre chose à faire que de s’occuper de l’avocat Kailash Trilochun. « Mo ena lot kitsoz a fer ki comment lor se ki Trilochun pe dir », a-t-il laissé entendre.

 

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