Autosuffisance alimentaire : une ferme de reproduction des moutons à Salazie

Une ferme de reproduction intensive de moutons verra prochainement le jour à Salazie. L’objectif est d’augmenter le cheptel local en vue de satisfaire la demande croissante pour cette viande.

Le projet sera pris en charge par le ministère de l’Agro-industrie. Une ferme qui existe déjà à Salazie sera convertie en centre de reproduction de moutons. La somme de Rs 200 millions a été allouée à la réalisation du projet d’élevage à grande échelle. L’idée est de permettre au pays de réduire sa dépendance de l’étranger en matière d’approvisionnement en viande de mouton, très demandée sur le marché.

Comme stratégie à adopter pour atteindre l’autosuffisance, les bêtes qui seront élevées à Salazie ne seront pas vendues aux particuliers, mais à des éleveurs ainsi qu’à ceux voulant se lancer dans l’élevage. Le gouvernement espère ainsi assurer un bon approvisionnement du marché en viande fraîche de mouton.

Les techniciens qui ont travaillé sur le dossier ont constaté que les fournisseurs traditionnels, dont les producteurs rodriguais, ne sont pas en mesure de satisfaire la demande du marché mauricien. Selon le rapport qu’ils ont produit, Maurice a un réel potentiel pour la production de viande fraîche de mouton. Un porte-parole officiel a tenu à faire ressortir que Maurice n’arrêterait pas ses importations de Rodrigues.

Pour satisfaire sa demande actuelle en viande fraîche de mouton, Maurice doit en importer d’Afrique du Sud et de Rodrigues. Rien que pour la période d’avril à décembre 2017, la Mauritius Meat Authority a importé 3 176 boucs et moutons de la 21e circonscription.

Les importateurs privés ont, eux, fait venir 2 000 autres têtes durant la même période d’Afrique du Sud. Mais en ce moment, les importateurs de bœufs ne peuvent se tourner vers l’Afrique du Sud qui est touchée par la sécheresse. Ils s’approvisionnent au Kenya. Un peu plus de 6 000 bœufs ont ainsi été importés l’année dernière de ce pays.