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Backpacking : à la conquête du monde

Prendre la route, découvrir de nouveaux paysages, faire de belles rencontres, s’isoler au bout du monde... Ils ont un jour ou l'autre décidé de tout plaquer pour aller à l'aventure, découvrir des pays et s'imprégner de leurs cultures et traditions. Ces globettroteurs et backpackers nous emmènent en voyage…

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Priya Ramkissoon : «J’irai là où l’univers m’emmène»

Pour Priya, voyager n'a aucune limite. Cette entrepreneure, gérante de l'entreprise Imiloa, a du vécu. En raison de son activité professionnelle, elle est constamment à la recherche de nouveaux talents. Son objectif : créer une équipe d'artisans à distance qui ont besoin de son aide et expertise pour faire découvrir leur art à un public plus large. Pour cela, Priya a sillonné des pays en mode globe-trotteuse. Maroc, Tunisie, Égypte, Suisse, Italie, Vietnam, France, Allemagne, Inde, Thaïlande, Cambodge... « Je suis sur la route depuis mes 13 ans et j'ai visité de nombreux pays qui m'ont marquée chacun à leur façon. Cela a commencé avec mes parents et mon frère lors d'un voyage d'environ un mois à travers l'Europe en avion, trains, ferries et voitures non-stop. »

C'est lors de ce voyage que Priya attrape ce qu'elle appelle le « virus du nomade ». Depuis, toutes les occasions sont bonnes pour voyager. Néanmoins, avec l'âge viennent les responsabilités d'une chef d'entreprise. Cela l’a poussée à ralentir la cadence. Aujourd'hui, elle fait ses valises tous les trois à quatre mois. « Je me souviens d'une fois où je me suis retrouvée au Népal et il y avait cette phrase qui me trottait dans la tête : "la vie commence là où ta zone de confort prend fin". Cela résume bien le backpacking car on vit de nouvelles expériences et des événements inattendus. J'ai eu des amis qui sont comme ma famille et avec qui je partage de précieux souvenirs. »

Priya ne fait pas les choses comme les autres. Pour elle, il est important de ne pas débarquer dans ce type de voyage avec des réserves et des barrières. « Il faut surtout savoir se protéger comme partout ailleurs. Je voyage seule : un bon livre et de la bonne musique me suffisent. » Priya n'a jamais arrêté de voyager. « Je suis agitée si je reste dans un pays plus de trois mois. L'Amérique du Sud m'appelle depuis un moment maintenant mais je ne planifie jamais. J'irai là où l'univers m'emmène. »

Katia Moochooram : «J’ai fait des découvertes extraordinaires»

Mannequin, bloggeuse et consultante en réseaux sociaux, Katia Moochooram a sillonné le monde au cours de ces quatre dernières années. En effet, l'ancienne Miss Earth Mauritius a visité une bonne vingtaine de pays mais c'est son expérience de backpacking en Thaïlande pendant un mois qui l'a le plus marquée. À l’époque, la jeune femme quitte tout pour aller découvrir le monde. Elle pose ses valises chez sa meilleure amie avant de s'embarquer pour une folle aventure. « Une semaine, j'allais au nord et la semaine suivante dans le sud. J'ai aussi visité la majorité des îles qui entourent la Thaïlande. »

Elle confie que c'est son besoin de grandir qui l'a poussée à faire du backpacking. « J'ai fait des rencontres et des découvertes extraordinaires et lorsque j'avais besoin de me ressourcer, je rentrais chez mon amie pour laver mes vêtements avant de repartir à l'aventure. » Le saut à l'élastique, la balade à dos d'éléphant, elle connaît ! Ensuite Katia visite le Vietnam et le Cambodge mais elle perd sa carte en route. Durant les années qui suivent, elle part en Inde, au Cuba, en Autriche, en Slovénie, en Afrique du Sud, au Portugal et en Grèce. « Je ne fonce pas tête baissée, surtout quand je voyage seule. J'entreprends de longues recherches avant car ce que montrent les travel bloggers ne reflètent pas toujours la réalité. »

Aujourd'hui, forte de ses nombreuses expériences, Katia a choisi d'en faire son métier en lançant il y a un mois son blog Katiam. Elle souhaite ainsi partager sa passion pour le voyage aux internautes qui la suivent de près, notamment sur Instagram et Pinterest. En attendant, elle planifie déjà ses prochaines destinations. Autriche, Croatie, Budapest et Maldives, Katia arrive ! « Je peux aussi compter sur mes amis qui me sollicitent souvent pour leurs voyages. »

Ludovic Bastien : 60 pays en quatre ans !

Il a visité 60 pays en quatre ans... Et il n'en revient toujours pas. Ludovic Bastien n'est pas un voyageur sac à dos. C’est son métier qui l’a transformé en globe-trotteur. Certains jours, il navigue et travaille en tant que photographe sur un bateau de croisière. Lorsque le bateau est ancré au port, Ludovic s'en va à l'aventure, à la découverte des rites et des cultures de chaque pays. Sa soif de découvertes remonte à il y a quatre ans. Il quitte son poste de comptable afin de devenir photographe par passion. « C'était aventureux mais j’étais jeune et sans attaches et j’ai foncé. » Contrairement à de nombreux Mauriciens qui passent une à deux années sur les bateaux de croisière, Ludovic prend goût au métier. Aujourd'hui vidéographe, il a aussi la possibilité de voir le monde et de vivre des expériences uniques à chaque escale.

Après avoir visité 60 pays, il dit pouvoir se décrire comme un globe-trotteur. Surtout que ces expériences lui donnent envie de continuer à voyager. « Après mon expérience sur les bateaux de croisière, je veux voyager car après avoir eu des aperçus de certains pays, je veux revisiter ceux qui m'ont le plus marqué, notamment le Brésil. Nous avions passé cinq jours au Brésil en 2016, j'ai vécu le carnaval de Rio, je me suis fait des amis et au de-là des attractions touristiques, nous avons passé du temps avec les habitants, visité les favelas de Rio, mangé chez des inconnus. »

Il parle aussi de l'Argentine et de la Jamaïque. Sa visite au pays de Bob Marley l'a beaucoup touché. « J'y ai rencontré quelqu'un qui connaissait l’île Maurice et il m'a dit ‘Kaya, they killed him’. » Toujours en mer Ludovic naviguait pour Samui en Thaïlande au moment où on l’a interviewé. Il a passé trois jours à Bangkok où il a mangé des scorpions dans un des restaurants de rue. Grâce à son métier, le fan invétéré de Liverpool a aussi pu réaliser son rêve : visiter le stade mythique de son équipe.

Beverley Lennon : «Je n’ai pas choisi l’aventure : c’est elle qui m’a choisie!»

Elle se décrit comme une vraie junkie du voyage. Beverley Lennon, aussi connue sur les réseaux sociaux comme  seatheworldwithbev, veut faire voyager les gens. Son aventure commence il y a cinq ans. Elle part en Malaisie pour ses études et décide d'y rester pour travailler. « Vivre en Asie a été l'expérience la plus enrichissante de ma vie. Je suis passée d'un pays à l'autre dès que j'avais du temps libre. » Beverley respire et vit pour le voyage. « Il n'y a aucun moyen de calmer mon besoin de voyager. Mon portefeuille contient des pièces de monnaie du monde entier. Je n'ai pas choisi de partir en aventure : c’est l'aventure qui m'a choisie. »

Son besoin de voyager, Beverley le doit surtout à l'enrichissement que cela lui apporte au fil des rencontres et des découvertes. « Les voyages, c’est la meilleure forme d'éducation.  Il y a toujours quelque chose à apprendre que ce soit positif ou négatif, et j'adore ça. Les écoles sont loin de vous offrir ce genre d'expériences. » Cependant, Beverley n'est pas de ceux qui veulent découvrir le plus de pays possibles. Non, elle préfère voir le maximum de chaque pays. « J'ai découvert le Singapour, la Malaisie et ses îles, la Thaïlande, l'Afrique du Sud, l'Australie, le Vietnam, les Maldives, le Laos, les Philippines, le Sri Lanka, la Chine, la France, l'Angleterre, l'Indonésie, et deux à trois fois pour certains d'entre eux. Je voyage chaque année mais 2017 a été l'année la plus enrichissante car j'ai visité 11 pays. »

Beverley ne voyage pas toujours comme un routard. Quand c’est le cas, c'est pour se donner les moyens de créer une connexion authentique avec chaque peuple. « En route, vous rencontrez des gens qui partagent les mêmes passion que vous. Être une femme ne m'empêche pas de voyager, je connais mes limites. Vous ne voyagez jamais seul en sac à dos, vous rencontrez des gens le long du chemin et vous finissez vos journées avec eux. » Beverley rêve cette année de Mongolie, du Tibet, du Népal et pourquoi pas d’une croisière en Indonésie. Elle parle aussi de l'Inde, la Grèce, la Nouvelle-Zélande, le Japon, les Bahamas. La liste est longue…

Laura Hebert : «Les voyages forment la jeunesse»

Son expérience de globe-trotteuse remonte à une dizaine d'années et cela l’a marquée. Depuis qu'elle a commencé sa carrière professionnelle, Laura Hebert a passé le plus clair de son temps hors de l’hexagone. La jeune femme poursuit des études en tourisme et travaille comme déléguée pour les tours opérateurs pendant plus de deux ans. Une expérience qui lui permet de développer son amour pour les voyages et son envie de découvrir de nouveaux horizons. En vraie globe-trotteuse, elle décide un jour d'endosser son sac à dos pour une folle aventure en solo. « Je me suis envolée pour l'Australie avec en poche un visa "working holiday", et je voulais vraiment aller à la rencontre des gens. »

Laura bouge de ville en ville et se fait des amis et de belles rencontres. « Lorsqu'on dit 'partir seule', on ne l'est jamais vraiment. C'est avant tout un dépassement de soi qui permet aussi d'apprendre à mieux se connaître », confie Laura. Elle y accumule plusieurs petits jobs, notamment dans des bars. Son périple se poursuit en Nouvelle-Zélande, en Asie, au Cambodge, au Vietnam, en Thaïlande, à Bali, aux Fidji et au Japon... « Les voyages forment la jeunesse et on gagne en maturité au fil des expériences. »

C'est la tête remplie de souvenirs que Laura retourne en France dans l'optique de s'établir. « J'avais envie de reprendre une vie plus sédentaire et c'est là qu'une de mes amies m'a encouragée à découvrir Maurice. » Depuis qu’elle a posé ses valises sur notre île, Laura n'a plus voulu repartir.

 

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