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À Bambous : un nourrisson de 16 jours parmi les sinistrés

Marie Aniella Marie Aniella tenant son bout de chou au centre social de Bambous.

Elle a seulement 16 jours et n’aura aucun souvenir du passage du cyclone Berguitta. Pourtant, l’avenir est très sombre pour ce bébé.

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Nous sommes allés à la rencontre de Marie Aniella Baptiste, âgée de 25 ans, mère célibataire avec deux enfants : un fils de 4 ans et une fille, un nourrisson de 16 jours. En raison du cyclone Berguitta, ils se sont réfugiés au Bambous Social Welfare Centre depuis le mardi 16 janvier.

C’est une deuxième calamité qui s’abat sur Marie Aniella. Elle avait accouché le 30 décembre 2017 à l’hôpital Victoria, Candos, et a été autorisée à rentrer chez elle le 2 janvier. Elle vivait en concubinage avec un habitant de Bambous. Mais au bout de trois mois de grossesse, l’homme l’a abandonnée dans un abri de fortune d’une pièce, en bois sous tôles à l’avenue Folle Herbe, Camp Rodriguais, Bambous.

Marie Aniella explique qu’elle a dû se réfugier au centre, car sa maison est devenue une véritable passoire en raison des fortes pluies. Elle craignait pour la sécurité de ses enfants lors du passage du cyclone. « C’est vraiment très difficile de rester dans un centre, au milieu d’une centaine de réfugiés avec un bébé de 16 mois. Malheureusement, je n’avais d’autre choix, car je n’ai aucun endroit où aller. Auparavant j’habitais chez ma mère, les conditions de vie y étaient difficiles. Ici, au centre, les conditions d’hygiène sont déplorables, il y a tout plein de bruit et des mouches partout. Ce ne sont pas des conditions idéales pour un bébé, mais c’est mieux d’avoir un toit sur la tête pour affronter des conditions cycloniques », explique la jeune femme.

Vivant, dans une misère extrême, sans aucune source de revenus, sans emploi, elle a dû sacrifier l’éducation de son fils pour subvenir aux besoins de son bébé. Sa mère, jardinière, l’aide financièrement depuis que son compagnon a filé. Marie Aniella dit avoir entamé des démarches auprès la Sécurité sociale pour obtenir une allocation, mais en vain. « Zot dir mwa mo bizin al rod mo ansien kompanion e fer li vin dire ki li pa pou kapav pran nou sarz, mo zanfan ek mwa, ler la pou kapav gagn alokasion. Mais le problème c’est que je ne sais même pas où il se trouve », dit-elle, avant d’ajouter : « Mon fils de quatre ans aurait dû entrer à l’école maternelle en début d’année. Hélas, je n’ai pu le scolariser. L’argent que ma mère m’a donné pour acheter son matériel scolaire a servi pour acheter des produits pour mon bébé à sa naissance. Je n’avais pas le choix. Mon bébé n’aurait eu ni couches, ni vêtements, ni lingettes à sa naissance », dit Marie Aniella.

Elle lance donc un appel auprès de la National Empowerment Foundation pour l’aider à trouver du matériel scolaire pour son fils et l’aider à bâtir une maison plus sécurisée qui résisterait aux grosses pluies et aux cyclones. Elle demande à tous ceux qui souhaitent l’aider à lui donner du lait pour bébé, des couches et des provisions et autres produits pour bébé. Vous pouvez apporter votre contribution et contacter cette mère sur le 5735 0926 ou 5983 1777.

 

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