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Bateaux du réseau Chowrimoothoo : 3 proches du skipper Surengon inculpés de blanchiment

La femme, la belle-soeur et le beau-frère du skipper condamné pour avoir aidé Sabitree Devi Sabapathee à fuir la justice dans les années 90 devront s’expliquer sur l’achat de leurs deux bateaux. L’une des embarcations a été saisie par la brigade antidrogue dans l’affaire des Rs 100 millions d’héroïne saisies à Résidences Kennedy en mai.

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Après avoir arrêté l’imam Moussa Beeharry pour blanchiment pour le réseau Gro Derek mercredi, l’équipe de Navin Beekarry a inculpé trois proches du skipper Jacquelin Surengon sous une même accusation en cour de Mapou, jeudi. Son épouse Bibi Nooreza Edoo Surengon, la soeur de celle-ci Bibi Nazleen Mathurah, et l’époux de cette dernière Mohamed Zyad Mathurah, sont soupçonnés d’avoir utilisé l’argent provenant de la vente de stupéfiants par le réseau Chowrimoothoo pour acquérir deux bateaux.

L’un d’eux, le Maggi Maï, officiellement enregistré au nom du couple Mathurah, a été saisi par l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) qui enquête sur les Rs 100 millions d’héroïne retrouvées au domicile du trafiquant Curly Chowrimoothoo, à Résidences Kennedy, en mai.

L’Independent Commission against Corruption (Icac) a ouvert une enquête sur les finances et la logistique à la disposition du réseau Chowrimoothoo, après la parution d’un article du Défi Quotidien sur cette saisie de 5,6 kilos d’héroïne importés directement de Madagascar.

Elle a découvert que le Maggi Maï est enregistré auprès de la Tourism Authority sous le nom du couple Mathurah. De fil en aiguille, la commission anticorruption est remontée jusqu’à Jacquelin Surengon, qui vit de l’aide sociale et habite sur le Ty Amor, un bateau qui mouille dans le bassin du Caudan.

Bibi Nazleen Mathurah et Mohamed Ziyad Mathurah ont expliqué aux enquêteurs qu’ils ne sont nullement propriétaires de ce bateau. Ces habitants de Glen Park, Vacoas, ont déclaré avoir accepté d’être des prête-noms pour le couple Surengon.

Ces derniers leur auraient exposé leurs difficultés à enregistrer le bateau vu les déboires de Jacquelin Surengon avec la justice. Il y a 20 ans, il avait été condamné pour avoir aidé Sabitree Devi Sabapathee, l’épouse de l’ex-Mr Mauritius Rajen Sabapathee, à fuir vers Madagascar à bord du yatch Gadiam B. Elle devait faire face à un procès pour trafic de drogue.

Money trail

Censé avoir été acquis pour un demi-million de roupies alors qu’il vaut plus du double, le Maggi Maï aurait été revendu pour Rs 100 000 à Jean Vedward Marianne, aussi appelé Fredo, l’un des sept suspects arrêtés par l’Adsu dans l’enquête sur les Rs 100 millions. La transaction aurait été conclue sur « papier blanc », indique Bibi Nooreza Edoo Surengon. L’Icac ne prend pas ces affirmations au sérieux, d’autant plus que Jacquelin Surengon n’aurait pu s’offrir un tel bateau avec la pension de la Sécurité sociale.

Alors que Jacquelin Surengon devrait bientôt être arrêté dans cette même affaire, son épouse et lui devront s’expliquer sur les 1 915 euros et Rs 10 000 retrouvés sur le Ty Amor. Le bateau a été saisi trois jours après l’arrestation du skipper Mike Brasse, du mécanicien Mohammed Osman et d’Almonzo Capdor à La Réunion avec une cargaison d’héroïne valant Rs 600 millions.

Un Money Trail sera mené dans les jours à venir sur les biens des Surengon et des Mathurah. L’Icac veut déterminer quels autres achats ils ont effectués et qui ne peuvent être justifiés par leurs seuls revenus. Les Surengon devront aussi expliquer comment ils règlent la location du bassin au Caudan.

 

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