Son métier, c’est toute sa vie. Marchande de pistaches, Bibi Bilkiss Cader Saib, 51 ans, s’est forgé une solide réputation grâce à la saveur incomparable de ses pistaches, mais surtout grâce à son approche. Sa devise : satisfaire le client. Rencontre.
Pour Bilkiss Cader Saib, le métier de vendeur de pistaches ne compte pas… pour des cacahuètes. Ce métier qu’elle a appris de son père lui permet de gagner sa vie et de nourrir ses cinq enfants. Mais les débuts ont été laborieux, voire difficiles. « Mo ti bizin kit mo ban zanfan kot enn madam pu vey zot pu mo kapav al travai », raconte-t-elle. Mais Bilkiss persévère et se forge, au fil des années, une solide réputation. À la gare de l’Immigration, ses clients la surnomment « Madam pistass so ».
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Mais Bilkiss ne prend pas la grosse tête pour autant, car elle reste fidèle à ses valeurs. « Depuis mes humbles débuts, j’ai toujours veillé à ce que le client soit satisfait. La qualité du service et la propreté sont essentielles. Je me fais un devoir d’inculquer ces valeurs à mes enfants », dit-elle.
Tout comme elle l’a fait après la mort de son père, c’est sa fille Nafisa qui reprendra le flambeau. « C’est elle qui s’occupera du business familial », lance-t-elle. Fière de sa réussite, Bilkiss et son entreprise bâtie à la sueur de son front sont promises à un bel avenir.
Relation de confiance
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"13405","attributes":{"class":"media-image alignleft wp-image-22137","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"200","height":"309","alt":"Bilkiss Cader Saib"}}]] Sa réussite, dit-elle, elle la doit à son dur labeur. Mais le succès de Bilkiss repose essentiellement sur son approche. « J’ai instauré une relation de confiance entre mes clients et moi », dit-elle. Elle offre une poignée de pistaches grillées chaudes aux passants désireux de goûter à sa fameuse préparation. Et c’est une approche commerciale payante, car la plupart de ceux qui y goûtent sont conquis. Et après 35 ans de métier, cette habitante de la capitale sait y faire pour attirer la clientèle. « Mo pa bizin crie pou atir clian. Mais je sais communiquer avec mes eux. Un brin de causette n’a jamais fait de mal à personne… Bien au contraire, cela m’aide à garder le sourire », raconte-elle.La réussite
Avec l’expérience et le savoir-faire acquis, Bilkiss gagne en notoriété et se lance aussi dans la vente de sipek, de gato cravat salés et sucrés, de gram griye et de macatia coco, entre autres. La création de sa société, Bilkiss Trading lui permet de commercialiser ses pistaches grillées à plus grande échelle.
Principe de vie
Bilkiss est une heureuse grand-mère de 18 petits-enfants. Elle travaille sept jours sur sept. Elle n’a pas été scolarisée, même si en l’écoutant parler, on penserait le contraire. Ses parents lui ont inculqué des principes de vie. Entre son métier et sa famille, l’existence de Bilkiss s’écoule dans la simplicité. <Publicité
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