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Blanchiment d’argent : le tribunal blâme un internaute

Sa quête d’emploi sur la toile lui a attiré des ennuis. Hafiz Ovais Ahmed a été reconnu coupable de blanchiment d’argent par la cour intermédiaire qui note que de telles transactions auraient dû éveiller les soupçons du prévenu.

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Hafiz Ovais Ahmed avait effectué deux transferts de Rs 101 000 à la demande de son « employeur » sans s’interroger sur la provenance de cet argent. Celui-ci a atterri sur le compte de Tobi Olumuyiwa, un individu que les autorités mauriciennes n’ont pu retracer à ce jour. Tout comme l’employeur de Hafiz Ovais Ahmed. Ce dernier avait indiqué dans sa déposition au Central Criminal Investigation Department (CCID) qu’il recherchait un emploi sur la toile en 2014. Il venait de se marier à l’époque.

Il a ainsi été approché par la compagnie SA Outsourcing Solution (SAOS). Son travail consistait à payer des clients de SAOS, vu que la compagnie n’avait pas de compte bancaire à Maurice.

L’argent était versé sur le compte d’Hafiz Ovais Ahmed qui devait faire le nécessaire pour le transférer à une tierce personne, selon les directives de SAOS.

Hafiz Ovais Ahmed a indiqué lors de son procès qu’il n’a jamais parlé à quiconque à SAOS et qu’il n’a jamais vérifié la provenance de l’argent crédité sur son compte. Il a toutefois vérifié si SAOS existe réellement, en effectuant des recherches sur Internet. C’est ainsi qu’il a appris que la compagnie est basée en Afrique-du-Sud et qu’elle a des filiales aux États-Unis.

Salaire mensuel de USD 3 500

Il a ajouté avoir porté plainte au CCID de son plein gré après avoir été informé par sa banque que son compte avait été crédité au détriment d’une autre cliente. Toutefois, cette ligne de défense n’a pas été retenue par la cour intermédiaire.

Pour la cour, de telles transactions auraient dû éveiller les soupçons du prévenu d’autant plus qu’il allait percevoir un salaire mensuel de 3 500 dollars américains pour effectuer de simples transferts d’argent.

Le magistrat Vijay Appadoo a souligné que l’absence d’un contrat par écrit constitue une autre raison qui aurait dû inciter Hafiz Ovais Ahmed à se douter de la nature des transactions. L’accusé devra retourner en cour intermédiaire le 16 septembre 2017 pour prendre connaissance de la sentence.

 

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