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Brutalité policière alléguée : un jeune porte plainte à la commission des droits humains

Un adolescent de 17 ans, accompagné de son père, a porté plainte auprès de la National Human Rights Commission, le 9 mars, pour brutalité policière.

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Dans sa plainte, ce jeune Boatman explique avoir été agressé devant le bureau de la National Coast Guard à Flic-en-Flac. Il s’y était rendu vers 7 h 30 pour aller identifier le corps d’un noyé que la NCG avait repêché.

Jaisen nous donne sa version des faits. « La veille du 9 mars, entre 12 h 30 et 13 heures, j’ai aperçu un touriste dans son kayak. Il était en difficulté près des récifs. J’ai aussitôt informé les éléments de la NCG. »

Une demi-heure après, poursuit-il, une équipe de sauveteurs de la NCG, comprenant trois officiers, se présente sur les lieux. « Alors qu’ils étaient dans l’eau pour porter secours au kayakiste en danger, leur bateau de sauvetage s’est arrêté à hauteur de mon ami Roshan Pultoo qui nageait en dehors de la zone de baignade autorisée. »

Le jeune homme ajoute qu’ils ont pris son ami Roshan à bord de leur dinghy mais sans lui fournir de gilet de sauvetage. « Puis les éléments de la NCG se sont dirigés vers le touriste. Une fois la personne récupérée, les gardes-côtes ont traversé une passe. La mer était houleuse. C’est alors que leur bateau a chaviré et toutes les personnes à bord se sont retrouvées à l’eau. »

C’est alors, dit-il, que son ami Roshan s’est noyé. Des recherches ont bel et bien été effectuées pour le retrouver mais en vain. Son corps a été retrouvé le lendemain matin. « J’avais filmé toute la scène sur mon portable depuis la plage. L’un des membres de la NCG a vu que je filmais toute l’opération de sauvetage », argue Jaisen.

Enregistrement vidéo

Le lendemain du drame, Jaisen s’est rendu sur la plage car il venait d’apprendre qu’un corps avait été repêché de l’eau. Il s’est aussitôt précipité sur les lieux pour identifier le corps de la victime, son ami Roshan. « Je discutais avec les proches du défunt. Je leur ai raconté dans quelles circonstances la victime s’était noyée. C’est alors qu’un officier de la NCG m’a immobilisé et a commencé à m’agresser. Il m’a passé les menottes avant de m’emmener au poste. Les policiers se sont saisis de mon cellulaire pour effacer la vidéo qui les incriminait », relate le jeune homme.

Jaisen explique que par la suite, il a été autorisé à renter chez lui. Sauf que les policiers l’ont accusé d’agression sur un officier de police (assaulting police officer). « Mes parents sont venus signer pour que je puisse rentrer. Je me suis muni d’une police form 58 et accompagné de mes proches, je me suis rendu à l’hôpital de Candos. Puis j’ai porté plainte au poste de police de Bambous », indique Jaisen. « Je demande à la Commission nationale des droits humains d’ouvrir une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. »

 

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