Cassam Uteem : «Soodhun aurait dû démissionner du Parlement»

Cassam Uteem

Chaque samedi, l’équipe de l’émission Au cœur de l’info décortique l’actualité de la semaine. Les divers invités apportent, au micro de Nawaz Noorbux et de Jugdish Joypaul, un nouvel éclairage aux débats en cours. Nous en reproduisons les extraits saillants.

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L’ancien président de la République est d’avis que Showkutally Soodhun aurait dû également démissionner de l’Assemblée nationale. « Ses propos sont graves », a-t-il dit. « On ne peut tenir de tels propos et continuer à occuper un poste au nom de l’ensemble de la population, d’une circonscription et au nom du pays. »

Cassam Uteem intervenait dans l’émission Au cœur de l’info, samedi matin, sur Radio Plus. Il a estimé qu’un code d’éthique uniquement ne suffirait pas à régler le problème.

« Il ne faut pas croire qu’avec un code d’éthique seulement, nous pourrons combattre la corruption dans certains milieux ou que nos élus auront une conduite exemplaire. Il contribuera, cependant, à diminuer ces fléaux. » 

Rajiv Servansingh, observateur politique et ancien député, est, lui, d’avis qu’il y a une « dégénérescence » au Parlement, alors que le pays a besoin de compétence. Il a dressé un parallèle entre les parlementaires de 1968 et ceux d’aujourd’hui. « Il y a quelques familles qui se sont approprié la classe politique à travers les grands partis ces 50 dernières années et ce sont elles qui décident de tout. Au moment des élections, l’électorat de Maurice n’a pas un grand choix pour ce qui est des candidats. »

Les partis politiques doivent s’ouvrir davantage aux professionnels, a ajouté l’observateur. « Dans ces partis traditionnels, il y a beaucoup de problèmes. S’il y avait des sanctions, déjà à l’intérieur des partis, à l’encontre de ceux qui dérapent, il y aurait des candidats de valeur pour être députés. »

Milan Meetarbhan, juriste et auteur d’un ouvrage axé sur la Constitution, était également sur le plateau. Selon lui, le poste de député ne se résume pas à faire de la politique.

« Il y a ce qu’on appelle le vetting process. C’est la méthode qu’utilisent les partis pour évaluer une personne avant de lui accorder l’investiture. Avant de se faire élire ministre ou député, on doit être en mesure de maîtriser les dossiers. Lors des dernières législatives, il y avait des propositions pour amender la Constitution. Je m’attendais à ce qu’il y ait un vrai débat de fond, mais j’ai été déçu », a-t-il déclaré.

 

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