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Catastrophes naturelles : seuls 5% des planteurs assurés

Les grosses pluies ont ravagé les plantations de légumes. L’inefficacité du plan d’assurance mis en place par les autorités fait l’objet de sévères critiques.

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Les temps sont durs pour les planteurs après de longs jours de pluie qui ont détruit leurs plantations. Les choses auraient pu aller mieux pour cette catégorie professionnelle si les plans d’assurance destinés à les protéger étaient efficaces. Le hic, c’est que seuls 5 % des planteurs ont souscrit à l’Agricultural Calamities Solidarity Scheme (ACaSS). En cause : la contribution annuelle de Rs 600 par arpent qui ne propose que Rs 5 000 de dédommagement en cas de catastrophe. Une formule qui n’intéresse personne.

« À Rs 600 par arpent, la plupart des planteurs trouvent cela dur, explique une source du Small Farmers Welfare Fund (SFWF). Les planteurs n’y mettent pas leur argent. Le nombre des planteurs couverts est minime, pas plus de 5 %.» En contrepartie, les planteurs reçoivent une aide de Rs 5 000 par arpent. Une somme bien négligeable face aux pertes énormes encourues, selon les planteurs. Ce qui explique que beauoup de planteurs préfèrent se débrouiller seuls.

« Ils décident du paiement par rapport au pourcentage de votre plantation qui est affecté, explique Anil Kallychurun, un planteur de Crève-Cœur. Si ce sont 70 % de la plantation, vous recevez Rs 5 000. Mais les pertes sur un arpent sont bien supérieures et peuvent tourner autour de Rs 100 000. »

D’autres problèmes pratiques expliquent pourquoi certains planteurs sont inéligibles à cette couverture : « Certains planteurs gèrent des terres qui sont sous le nom de leurs parents. Parfois, ces terres sont divisées en parcelles entre plusieurs enfants. Cela complique davantage l’indemnisation. »

L’étendue des terres représente aussi un problème pour les petits planteurs. « L’ACaSS paie Rs 5 000 par arpent, mais certains des petits planteurs possèdent parfois moins d’un arpent, » explique une source au sein de la communauté des planteurs. « Outre le coût des semences perdues, il faut ajouter la somme déboursée pour les machines et la main-d’œuvre, qui gonfle la note, surtout dans un contexte où la main-d’œuvre se raréfie. »

Dutt Juggoo, président de la Belle Mare Water Users Cooperative, lourdement affectée par les récentes pluies et pourtant couverte par l’ACaSS, se plaint de ce plan d’assurance. « Nous avons perdu toutes nos semences. Normalement, pour nous en sortir, il faudrait nous remettre l’argent tout de suite pour que nous puissions reprendre vite nos activités. Mais nous attendons toujours », déplore-t-il.

 

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