Economie

Classement régional : Maurice, deuxième plateforme financière en Afrique

Maurice a pris la deuxième place du classement établi par le Barclays Africa Group sur l’ouverture et l’attractivité de 17 pays du continent. Il lui reste toutefois du chemin à parcourir pour arriver au même niveau que l’Afrique du Sud, qui arrive en tête du classement.

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Maurice arrive en deuxième position dans le Barclays Africa Group Financial Markets Index pour l’année 2017. Le pays obtient 66 points contre 92 pour l’Afrique du Sud, qui est en première place. Parmi les points forts de la juridiction mauricienne, l’existence d’un cadre légal très solide, un environnement fiscal favorable et la transparence dans les marchés. A ces atouts, s’ajoutent l’intérêt des fonds étrangers pour Maurice et notre centre offshore ainsi que la volonté du pays de s’aligner sur les normes internationales de la finance.

Cette étude, disponible sur le site de Barclays Africa Group – entité financière listée sur le Johannesburg Stock Exchange et opérant dans 12 pays, dont Maurice –, a été réalisée avec l’apport de l’Official Monetary and Financial Institutions Forum. L’indice global prend en considération plusieurs aspects, notamment la profondeur du marché, l’accès aux devises, la transparence, l’environnement légal et fiscal, la capacité des investisseurs locaux, les opportunités et la légalité et la mise en application des accords-cadres financiers.

Un signe important de la solidité et la diversité de la plateforme financière locale découle des marchés des valeurs. La Bourse de Maurice et ses deux plateformes d’échanges – marché officiel et le Development & Enterprise Market - ­ ont enregistré une progression de 20 % dans la valeur totale des transactions en 2017. Selon les données boursières, le marché officiel a généré des transactions valant quelque Rs 15,4 milliards contre Rs 13,6 milliards en 2016. Le marché secondaire a connu une hausse de 79 % dans le montant des transactions en 2017 pour passer à Rs 3,2 milliards. Cette performance fait suite à la vente des actions de Club Med à une entité du groupe MCB.

Les indicateurs sont en territoire positif en 2018, poursuivant la tendance haussière de 2017. Le SEMDEX, indice principal du marché officiel, a progressé de 21,4 % pour terminer l’année à 2,195.84 points alors que la capitalisation boursière a fait un bond de quelque 23 % pour passer à Rs 265,1 milliards en 2017. Cependant, les investisseurs étrangers ont été des vendeurs nets sur le marché officiel pour la quatrième année de suite (2014 à 2017) avec un désengagement de Rs 1,45 milliard. La somme totale du retrait net des fonds étrangers sur les deux plateformes a été de Rs 2,55 milliards selon les données boursières circulées fin 2017.

Ces chiffres démontrent une performance honorable au vu de la taille de notre économie. Mais lorsqu'on compare les notes de Maurice à celles de l’Afrique du Sud, pays le plus industrialisé du continent, on est en retard. Par exemple, dans le segment de capacité des investisseurs locaux, le pays obtient 38 points contre 100 pour l’Afrique du Sud et 94 pour la Namibie.

Selon l’étude, la plateforme boursière représente 80 % du Produit intérieur brut de Maurice. La valeur des transactions boursière ne représente que 4% de la capitalisation. Les conglomérats et l’État émettent des obligations. Le marché secondaire reste inexistant, affirment les auteurs du rapport.

 

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