Compagnie sous administration - Air Mauritius : tenue de la «watershed meeting» en octobre

Les administrateurs d’Air Mauritius, Sattar Hajee Abdoula et Arvindsingh Gokhool, se sont fixé comme objectif de tenir « aussi vite que possible », la « watershed meeting », durant laquelle ils doivent présenter le plan de relance de la compagnie aux créanciers.

Si au niveau de la direction d’Air Mauritius on parle de la possibilité que cette réunion capitale pour la survie de la compagnie nationale d’aviation se tienne le 15 septembre, dans le milieu des administrateurs l’on confie qu’il serait difficile d’être prêt pour cette date, mais l’on affirme que le but est de pouvoir présenter le plan de redécollage d’Air Mauritius « aux alentours du 1er octobre » à cause de la grande réouverture des frontières mauriciennes prévue à cette date-là.

Les administrateurs ne comptent ainsi pas aller jusqu’au bout de leur délai légal qui expire le 31 janvier 2022. « Nous travaillons aussi vite que possible », confie une source proche des administrateurs, qui précise que l’on ne peut attendre jusqu’au 31 janvier pour présenter un plan crédible aux créanciers.

La « watershed meeting » permettra de savoir si les créanciers, après avoir pris connaissance du constat et du plan de relance des administrateurs, renouvelleront leur confiance dans la compagnie.

Pour ce faire, ils doivent être convaincus que la compagnie sera à nouveau viable et que leurs intérêts sont entre de bonnes mains. Au cas contraire, ce sera, selon toute probabilité, la mort d’Air Mauritius et la vente de ses avoirs. Le gouvernement se rabattra alors sur l’option de créer une nouvelle compagnie aérienne en reprenant une partie de la main-d’œuvre d’Air Mauritius et, probablement, une partie de la flotte de la compagnie.

Pour rappel, Air Mauritius est sous administration volontaire depuis le 22 avril 2019. La restructuration enclenchée depuis a permis d’économiser environ Rs 5 milliards à la compagnie grâce à la renégociation des termes de leasing des avions, la revue des conditions de travail des employés, et la réduction de la flotte, des connexions et des destinations desservies.

Malgré cela, la compagnie continue à être insolvable et doit compter sur l’apport financier de son principal actionnaire, le gouvernement. Au niveau du paiement des salaires, mais aussi des coûts d’opérations, la compagnie dépend grandement sur ce dernier. Sans Wage Assistance Scheme, Air Mauritius ne survivrait pas.