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Convocation de Navin Ramgoolam au CCID : Ça a chauffé au Square Guy Rozemont

La tension est montée au Square Guy Rozemont, Port-Louis, lundi.

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Vêtus de rouge, des sympathisants du Parti travailliste sont venus démontrer leur solidarité envers leur leader Navin Ramgoolam. L’ancien Premier ministre était convoqué au CCID concernant les Rs 220 millions retrouvées à son domicile à Riverwalk.

Lundi 10 h 30. Une centaine de sympathisants du Parti travailliste (PTr) se sont amassés devant l’entrée des Casernes centrales, à Port-Louis, malgré la pluie fine.
Vers 11 heures. L’ex-Premier ministre fait son apparition dans une voiture grise métallisée. Les sympathisants rouges, qui barrent le passage, se ruent vers leur leader. Les policiers ont fort à faire pour maîtriser la foule.

Dans le feu de l’action, Devanand Ritoo, ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, perd son sang froid. Il s’en prend à un policier en civil. Des échauffourées éclatent. Elles sont vite maîtrisées par la police et la berline de Navin Ramgoolam peut se frayer un chemin pour gagner l’enceinte des Casernes centrales.

Font alors leur apparition, Navin Unnoop et quelques membres de la Voice of Hindu (VoH). La police leur refuse l’accès. Patrick Assirvaden, président du PTr, prend alors la parole. Il demande aux sympathisants de se calmer. Il leur indique les instructions à suivre et la discipline à respecter. Accompagné d’Arvind Boolell et de Lormus Bundhoo, il se rend aux Line Barracks pour remettre une lettre au commissaire de police, Mario Nobin.

L’inquiétude se lit sur les visages au Square Guy Rozemont. Les chansons à l’éloge du Parti travailliste passent en boucle… « J’ai pris un jour de congé par solidarité envers mon leader. Il doit être relâché, car il est innocent. Bann la bizin larg li ! », laisse entendre un sympathisant qui fait le pied de grue. Il y a un va-et-vient incessant devant les locaux du parti.

L’interrogatoire de l’ex-Premier ministre prend fin vers 16 heures. Il se rend au siège du parti pour s’entretenir avec son état-major. « C’est après deux ans qu’ils m’interrogent. Je n’ai pas répondu. Toutefois, j’ai fait un statement. Parfwa ou riye avek bann kestion la. Enn santenn depi onzerr…» Avant de quitter le Square Guy Rozemont, il saluera ses sympathisants.

Navin Ramgoolam : « Je ne me laisserai pas intimider »

Navin Ramgoolam, avance qu’il ne se laissera « pas intimider » . Il dit cependant être « à la disposition des enquêteurs » pour les besoins de l’enquête. L’ex-Premier ministre indique qu’il n’a pas répondu aux 38 questions des enquêteurs, mais qu’il a fait un ‘statement’. Au Défi Quotidien, le leader du PTr souligne que « la convocation au CCID s’est bien passée et les policiers ont été courtois ». Il est de nouveau attendu ce mercredi au CCID. Évoquant l’altercation entre Devanand Ritoo et un policier en civil, Navin Ramgoolam dira : « Certains policiers en civil ont agi comme agents provocateurs. Nous avons des preuves. Je condamne de tels agissements », a-t-il déclaré.

Devanand Ritoo malmène un policier

Un policier de la CID Port-Louis Sud a été malmené par l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports. Selon les enregistrements vidéos, Devanand Ritoo aurait lancé son blouson sur le policier qui tentait de disperser la foule à l’arrivée de la voiture de Navin Ramgoolam devant l’entrée principale des Casernes centrales. Interrogé, il dément ces allégations. « Je ne savais pas qu’il était un policier. J’ai cru que c’était un perturbateur. Il ne s’est même pas présenté. Mo ena respe pou lapolis », affirme l’ancien ministre.

Navin Unnoop refoulé

Le président de la Voice of Hindu (VoH) a été rappelé à l’ordre par les policiers lundi. Navin Unnoop voulait accéder dans l’enceinte des Casernes centrales. Il a affirmé aux policiers qu’il avait rendez-vous avec les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT). Toutefois, après vérifications, les policiers ont découvert que tel n’était pas le cas. Il a été ainsi refoulé. Au Défi Quotidien, Navin Unnoop soutient qu’il avait rendez-vous avec la MCIT pour une histoire de menaces de mort. Il a porté plainte au poste des Line Barracks par « mesure de précaution ».

 

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