Crypto-monnaies : l’Icac se prépare aux effets «pervers» du bitcoin

Icac De g. à d., le chef juge Kheshoe Parsad Matadeen, le président de la Mauritius Law Society, Rajesh Bucktowonsing et Navin Beekarry, patron de l’Icac.

Le directeur-général de l’Independent Commission against Corruption (Icac), Navin Beekarry, a mis en exergue les  dangers qui pourraient être associés aux crypto-monnaies, en particulier le bitcoin.

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Il ajoute que ce genre de monnaie peut entraîner une résurgence de la criminalité car certains pourraient en utiliser pour acheter de la drogue. Navin Beekarry s’est adressé à la presse lors du lancement d’un guide de conduite pour les avoués au Mauritius Gymkhana Club, le mardi 5 décembre.

Le lancement a été effectué par le président de la Mauritius Law Society, Rajesh Bucktowonsing, Senior Attorney. Le chef juge Kheshoe Parsad Matadeen était également présent à cet événement qui a coïncidé avec le dîner annuel de la Mauritius Law Society.

Selon Navin Beekarry, le véritable problème avec le bitcoin concerne l’identification des personnes qui l’utilisent. « C’est un défi majeur qui nous attend. Je ne peux rien dévoiler sur les deux enquêtes qui  sont en cours. À l’Icac, on a commencé à former des gens sur ce genre de délit. Je m’y connais un peu car j’ai étudié le sujet. J’ai même dispensé des cours à des avocats. Mais il est vrai qu’il nous faut développer notre expertise sur cet aspect du bitcoin ».

Me Rajesh Bucktowonsing a souligné que l’objectif de ce guide est de sensibiliser les avoués aux risques ainsi qu’à leurs obligations au sein de la profession concernant le combat contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la corruption.

Faire preuve d’intégrité

« C’est malheureux ce qui se passe avec nos avocats. Je dirais que les avoués sont beaucoup plus prudents. On doit prendre des précautions. Il est grand temps de réaliser qu’il existe des lois et qu’il faut les appliquer. Au cas contraire, ça va faire mal à  la profession et au pays », a fait ressortir Rajesh Bucktowonsing.

Le chef juge Kheshoe Parsad Matadeen  a pour sa part fait ressortir que chaque membre du barreau doit faire preuve d’intégrité et de décorum. C’est le devoir du professional body d’enquêter sur des cas de violation du code d’éthique. Lorsque les écarts ne sont pas rapportés, c’est la réputation de la profession qui sera atteinte. Il est important que les avoués gardent en tête leurs obligations.

 

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