Live News

Décès tragique d’Alberto Richard Lajeune lors du passage du cyclone Belal

Richard Lajeune était sorti pour se rendre au travail, mais il n’est jamais rentré.

Alberto Richard Lajeune, qui aurait célébré son 57e anniversaire le 27 février prochain avec sa famille, a connu une fin tragique. Le lundi 15 janvier, cet agent de sécurité de Trèfles s'est rendu sur son lieu de travail à Rivière-Noire, alors que l'île était sous la menace du cyclone Belal et en alerte 1. Puis, en quelques heures, la situation a basculé pour ce père de famille. 

Face à la détérioration des conditions météorologiques et à l'élévation du niveau d'alerte de 2 à 3, Alberto Richard Lajeune a quitté son lieu de travail. Pris dans les fortes averses, il aurait chuté de sa motocyclette, se retrouvant ainsi sur les berges d'une rivière à Tamarin. Porté disparu, ce n'est que mardi matin que son corps a été retrouvé. Sa mort affecte profondément ses proches. Élodie, sa fille, est dévastée par cette soudaine disparition. « Li ti kontan so travay », confie la jeune femme. Alberto Richard Lajeune était le père de trois enfants, deux fils et une fille. « Mon père était un homme juste. Il ne fumait pas et ne touchait pas à l’alcool », dit-elle. Il travaillait depuis environ cinq ans en tant qu'agent de sécurité pour une compagnie. Il était affecté à une résidence à Rivière-Noire. « Il partait de la maison vers 5h45 et finissait à 18 heures », explique son épouse, Ginette.

Publicité

Le lundi 15 janvier, alors que le pays faisait face à la menace Belal et était en alerte de niveau 1, il se préparait à se rendre au travail. « Je sortais un peu plus tôt que mon père. Ce matin-là, nous nous sommes parlé. Monn dir li fer attention letan la pa tro bon », se souvient Élodie. Suivant les conseils de sa fille, le quinquagénaire est sorti, enfourchant sa motocyclette pour se rendre à Rivière-Noire.

L'île est passée en alerte de niveau 2 à 3 en l’espace de quelques heures. « En voyant le niveau d’alerte changer, je pensais que mon époux était resté au travail en attendant que cela se calme », explique Ginette. À 15 heures, Élodie est rentrée du travail. « Le pays était en alerte cyclonique. Quand je suis retournée à la maison, mon père n'était toujours pas arrivé. Je l'ai téléphoné, mais il n’a pas répondu », dit-elle. Durant les heures qui ont suivi, elle a tenté à maintes reprises de le contacter, mais en vain. « Mon frère est parti à sa recherche, refaisant la route empruntée par notre père pour se rendre à son travail.

Même à 1 heure du matin, il est sorti pour refaire cette route », poursuit-elle. Des recherches qui se sont avérées infructueuses, une nuit d'inquiétude pour la famille.

La famille a alerté la police de Rivière-Noire. « J’ai posté une annonce sur Facebook pour signaler la disparition de mon père », relate Élodie. Une démarche qui a finalement porté ses fruits. « Il y avait un homme qui avait vu un motocycliste en difficulté être emporté par les torrents d’eau. Il a pris contact et a dit à mon fils de venir le rejoindre pour le montrer où cela s’était produit. Il est parti sur place mardi pour les recherches. Il a retrouvé son père dans un ravin », confie la veuve le cœur lourd. « Son employeur aurait dû l’empêcher de revenir à la maison à motocyclette. Il aurait dû mettre à la disposition de ses employés un véhicule par ce temps cyclonique », regrette-t-elle. 

L’autopsie a conclu que la victime a succombé à une dislocation du cou. Un des fils du quinquagénaire est revenu de l’étranger. Les funérailles d’Alberto Richard Lajeune ont eu lieu le vendredi 19 janvier.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !