Faits Divers

Demande rejetée par la Cour : trois frères voulaient faire geler les avoirs d’une «guérisseuse»

Icac L’Independent Commission against Corruption (Icac) a ouvert une enquête.

Le verdict est tombé le vendredi 11 janvier 2019. Le juge Patrick Kam Sing a rejeté la demande de Gérald, Gilbert et Jerry. Ces trois frères réclamaient le gel des avoirs d’une femme qu’ils considéraient comme leur « guide spirituelle ». Ils voulaient que le juge des référés émette un ordre contre la jeune femme, son père et son mari.

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Gérald, Gilbert et Jerry avaient chacun déposé plainte contre cette femme en octobre 2018. Ils l’accusent de les avoir escroqué de Rs 15,4 millions sur une période de deux ans. « Nous considérions cette femme comme notre guide spirituelle. Elle nous a extorqué de l’argent en nous faisant croire qu’elle pouvait conjurer un mauvais sort qui frappait notre famille », arguent les frères.

La jeune femme a été arrêtée par la police. L’Independent Commission against Corruption (Icac) a ouvert une enquête. Dans leur demande au juge des référés, les trois frères voulaient qu’un ordre, interdisant à la femme et à ses proches de disposer d’une maison et d’un terrain de 61,10 mètres carrés à cité-La Cure, soit émis. Les frères réclamaient aussi le gel des comptes bancaires de la femme et de ses proches. « Nous voulons récupérer notre argent. Nous craignons que la femme ne le transfère vers d’autres comptes. »

Le juge a rejeté la demande des trois frères. « L’Icac ayant ouvert une enquête suivant la plainte des trois frères, elle demandera certainement une saisie-arrêt desdits biens dans l’éventualité d’un délit de blanchiment d’argent commis par la femme et sa bande. Émettre une injonction Mareva gênerait l’enquête de l’Icac », a expliqué le juge.

Il a trouvé que c’est une « étrange coïncidence » que ce n’est qu’en janvier 2019 que la requête des frères a été déposée, soit après que l’Icac a démarré son enquête et qu’elle les ait interrogés. « Ce qui me permet de conclure que la demande est présentée à d’autres fins que la crainte de voir les défendeurs disposer de leurs biens pour éviter de rembourser ce qu’ils doivent aux plaignants. »

 

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