Entrepreneuriat : moins de 10 % des PME utilisent les services à leur disposition

La méconnaissance des entrepreneurs sur les institutions gouvernementales qui aident les Petites et Moyennes Entreprises (PME) reste élevée.

C’est ce qui ressort d’un sondage effectué dans le cadre du développement d’un plan directeur pour le secteur. Un avis que partage Amar Deerpalsing, le président de la Fédération des PME. « Les entrepreneurs disent n’avoir pas foi en ces institutions et doutent qu’elles puissent fournir des services de qualité », dit-il.

Ce dernier avance que dans la communauté des PME, ces institutions sont toujours des cibles de critiques. « Par exemple, le nombre de dossiers approuvés par MyBiz est restreint par rapport au nombre de visites des PME auprès de cette institution », déplore-t-il.

Autre explication d’Amar Deerpalsing : le manque d’innovation et de créativité de ces institutions en question. « Alors que le ministre met l’accent sur l’innovation, les instituions toutefois n’ont pas innové. Elles prennent toujours beaucoup de temps pour traiter un dossier. Il n’y a eu aucune amélioration au niveau des services et cela décourage les entrepreneurs », martèle-t-il.

Manque d’information

Par ailleurs, il déplore un manque d’information et d’accessibilité auprès de ces institutions. « Par exemple, la SMEDA ne communique pas assez sur les formations qu’elle offre », dit-il. Une déclaration que nie Phalraj Servansingh, Managing Director de la Small and Medium Entreprises Development Authority (SMEDA)

« Chaque mois nous organisons des campagnes de sensibilisation dans différentes régions de l’île. À travers les foires, nous communiquons au grand public ce que nous offrons. Et je dois avouer aussi que le nombre de PME qui sont inscrites pour des formations a considérablement augmenté », fait ressortir le président de la SMEDA.

Dans la foulée, il a indiqué que 80 % des PME à Maurice s’engagent dans le secteur des services et du commerce (chauffeurs de taxi et boutiquiers, entre autres) pour lesquels il n’y a pas de programmes spécifiques mis à leur disposition. Ainsi, explique-t-il, c’est la raison pour laquelle ceux engagés dans ces secteurs n’en voient pas l’utilité de consulter ces institutions.

Les institutions proposant des services aux entrepreneurs