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Ex-pensionnaire du Rehabilitation Youth Centre: handicapé mental, il se voit privé du droit à l’éducation

Il aurait pu vivre comme tous les jeunes de son âge. Le destin en a décidé autrement. Pierrot M, (prénom fictif) âgé de 14 ans, ancien pensionnaire du Rehabilitation Youth Centre, cherche désespérément une école. Il est contraint de rester au chevet de sa grand-mère. L’Ombudsperson for Children compte l’aider. « Je veux aller à l’école pour étudier. J’ai des camarades à l’école ; je suis fatigué de rester à la maison », indique Pierrot M, qui souffre d'un handicap mental. Depuis l’âge de trois ans, il accompagnait sa mère pour demander l’aumône au Caudan. Puis, il a été placé dans un centre par la Child Development Unit (CDU). Alertée, sa grand-mère, Marie-Lourdes, 54 ans, racontait, jeudi dernier, à l’antenne de Xplik ou K, qu'elle s’est battue en vue de prendre en charge son petit-fils, sans succès dans un premier temps. « J’ai entrepris plusieurs démarches pour avoir la garde de Pierrot. Les autorités me l’ont refusé, alors que je travaille. J’avais les moyens de veiller sur lui », indique la grand-mère. Elle rendait alors régulièrement visite à son petit-fils pour s’enquérir de son état. Le 2 mai 2016, à sa grande surprise, Marie-Lourdes obtient la garde de son petit-fils. Ce dernier n’a pas l’air d’être en forme. Il se comporte comme un gamin de cinq ans. Du coup, Marie-Lourdes est contrainte de veiller sur lui. « Lorsque Pierrot était pensionnaire au centre du ministère du Développement de l’enfant, il fréquentait une école spécialisée à Rose-Hill. Aujourd’hui, il n’y a plus de place pour lui. » Lors de son intervention, cette dame a lancé un appel aux autorités pour trouver une école spécialisée pour son petit-fils. « Depuis le 2 mai, j’entreprends des démarches auprès de la CDU. On m’a demandé de prendre contact avec l’école de l’Association des Parents d’enfants inadaptés de l’Île Maurice. Mais il n’y a pas de place disponible pour lui. Il faut attendre jusqu’à l’année prochaine », déplore la grand-mère. Employée dans une compagnie de gardiennage, elle ne trouve personne pour veiller sur son petit-fils. Sollicitée pour un commentaire, Rita Venkatasamy promet son aide à Pierrot. L’Ombudsperson for Children salue l’initiative de cette grand-mère d’avoir eu le courage d’assumer la responsabilité de son petit-fils. Dans une déclaration accordée au Défi Quotidien, l’ex-directrice de Cedem (Centre d’éducation et de développement pour les enfants mauriciens) promet de veiller à ce que le droit à l’éducation de Pierrot ne soit pas bafoué. « Son droit à l’éducation doit être respecté. Je vais trouver une école spécialisée pour lui. Je ferai de sorte qu’il reçoive un suivi psychologique », dit Rita Venkatasamy.
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