Extended Programme : les enseignants inquiets, le MIE rassurant

Om Nath Varma Om Nath Varma, directeur du Mauritius Institute of Education.

Des enseignants de l’Extended Programme expriment leurs inquiétudes. Ils affirment n’avoir reçu que deux manuels pour travailler, mais le Mauritius Institute of Education précise qu’il faut identifier le niveau de l’élève en premier lieu.

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« Nous n’avons pas encore reçu tous les manuels pour travailler avec les élèves. Nous avons eu le School Readiness Programme à préparer. À travers ce dernier, nous allons reconnaître le niveau de l’élève, ses difficultés, ses besoins et ses acquis », explique Brian Pitchen, l’enseignant de l’Extended Programme.

Om Nath Varma, directeur du Mauritius Institute of Education (MIE), explique que les manuels pour les élèves fréquentant les collèges d’État sont distribués par le ministère de l’Éducation et ceux des collèges privés par la Private Secondary Education Authority (PSEA). « Au départ, il ne s’agissait pas de travailler des manuels avec ces élèves. À travers le School Readiness Programme, c’est le moment où l’enseignant fait connaissance avec les élèves. C’est au fur et à mesure que les manuels entreront en opération. »

Meilleure réflexion

Brian Pitchen, enseignant
au pré-vocationnel.

L’Extended Programme est destiné aux élèves qui ont des difficultés académiques identifiées lors d’examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC). Le programme d’études est d’une durée de quatre ans, dont le premiet est connu comme la Foundation Year. Les enseignants qui y sont engagés ont le soutien d’un facilitateur.

Brian Pitchen, qui compte 17 années d’expérience dans le système préprofessionnel, fait ressortir que le facilitateur qui commence avec une classe doit continuer avec les mêmes élèves pendant quatre ans. Toutefois, tel n’est pas le cas. Il insiste qu’il n’y a pas de différence avec le système présent. « Il n’y a qu’un changement d’appellation. Après une semaine de travail avec eux, j’affirme que plusieurs élèves ont le même profil. Certains ne connaissent pas les lettres de l’alphabet, ne savent pas écrire leur nom. Ils restent sans réagir aux questions qui leur sont posées. Si vous leur demandez d’ouvrir le livre à la page 5, ils ne peuvent le faire, puisqu’ils ne connaissent pas les chiffres. Il faut une meilleure approche. »

C’est ainsi que Brian Pitchen propose une meilleure réflexion sur le sujet, puisqu’il s’agit d’adolescents. « Une formation appropriée est nécessaire. Il ne s’agit pas de faire travailler les enseignants du mainstream avec ces enfants sans formation. Leurs besoins sont différents, il faut donc agir différemment. »

Si besoin est, Brian Pitchen et ses collègues n’écartent pas la possibilité d’utiliser les manuels de l’ancien prévoc. Il pense que ces enfants peuvent aussi exceller dans des professions manuelles.

L’enseignant de l’Extended Programme émet des doutes sur le cursus scolaire destiné aux élèves. « Ces élèves ont besoin d’une attention particulière. Il faut en tenir compte. Même avec la Foundation Year d’une année, il sera difficile pour qu’ils atteignent le niveau souhaité et ainsi prendre part à l’examen du National Certificate of Education (NCE) de la Form III. Il leur faut un cursus scolaire adapté à leurs besoins. » Brian Pitchen déplore le déficit de communication avec les autorités, mais propose que les responsables écoutent les anciens élèves du prévoc en vue d’identifier leurs besoins et de concevoir un programme d’études adapté.

Dans les prochains jours, les chefs d’établissements seront conviés à une campagne d’explication. Ils seront réunis en petits groupes pour comprendre les changements et passer le message à leur personnel.

 

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