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Facebook pourra censurer les publications «indésirables» : ce que vous devez savoir

Facebook compte environ 761 800 utilisateurs à Maurice
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« Fake news », incitations à la haine et tout ce qui est juridiquement interdit ne devraient plus trouver un exutoire sur Facebook. En effet, les utilisateurs du réseau social sont nombreux à recevoir des notifications, ces derniers temps, concernant une modification de ses conditions d'utilisation.

Ainsi peut-on lire qu'à compter du 1er octobre 2020, la clause 3.2 des Conditions d'utilisation sera mis à jour pour inclure la possibilité pour Facebook de supprimer ou restreindre l'accès à tout contenu, services ou informations « si nous considérons les raisons suffisantes pour y procéder, pour éviter ou atténuer les effets juridiques ou impacts réglementaires sur Facebook ».

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Cette annonce intervient alors que Facebook s’apprête à prendre des mesures strictes pour contrôler les publications ayant trait aux élections présidentielles américaines, qui auront lieu le 3 novembre 2020.

Des médias internationaux ont également parlé de cette clause 3.2. Certains soulignent même que ces nouvelles conditions affectent directement les utilisateurs de Facebook à l’instar du site https://www.imore.com/, dans un article intitulé : Les utilisateurs à la grogne après que Facebook a modifie ses règlements (Facebook is changing its Terms of Service, and users are not happy).

3.2 Ce que vous pouvez partager et faire sur Facebook

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Suspension ou résiliation du compte

La suppression et la restriction de votre contenu sont sur les cartes. Le but est de faire de Facebook un lieu où les gens se sentent bienvenus et en sécurité pour s'exprimer et partager leurs pensées et leurs idées.

« Si nous déterminons que vous avez clairement, sérieusement ou de manière répétée violé nos conditions ou politiques, y compris en particulier nos normes communautaires, nous pouvons suspendre ou désactiver de manière permanente l'accès à votre compte. Nous pouvons également suspendre ou désactiver votre compte si vous enfreignez de manière répétée les droits de propriété intellectuelle d'autres personnes ou si nous sommes tenus de le faire pour des raisons légales », peut-on lire dans l'article 3.2, ajoutant que « lorsque nous prendrons de telles mesures, nous vous informerons et vous expliquerons les options dont vous disposez pour demander un réexamen, sauf si cela peut nous exposer ou exposer d'autres personnes à une responsabilité légale, nuire à notre communauté d'utilisateurs, compromettre ou interférer avec l'intégrité ou le fonctionnement de l'un de nos services, systèmes ou produits, ou si nous sommes limités en raison de limitations techniques ou si nous sommes interdits de le faire pour des raisons légales ».

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Quels seront alors les recours de l'internaute? Facebook répond :  « Vous pourrez en savoir plus sur ce que vous pouvez faire si votre compte a été désactivé et sur la manière de nous contacter si vous pensez que nous avons désactivé votre compte par erreur. Si vous supprimez ou si nous désactivons votre compte, les présentes conditions prendront fin en tant qu'accord entre vous et nous. »

Discours de haine : le compte Facebook d’un politicien indien résilié

Facebook a fermé le compte d'un politicien indien membre du parti du Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi pour avoir, selon le réseau social, diffusé un discours de haine envers les musulmans. Ce qu’a rapporté le site d’informations international, Agence France Presse (AFP), jeudi 3 septembre.

L’article rapporte que T. Raja Singh, un député régional du parti au pouvoir, a « contrevenu à notre politique qui interdit la promotion de ou l'incitation à la violence et à la haine sur notre réseau », a indiqué un porte-parole de Facebook. Raja Singh sera désormais placé par Facebook sur « une liste d'individus dangereux », a ajouté le porte-parole.

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T. Raja Singh (Crédit photo : Times of India)

Le député s'était notamment fait connaître par des déclarations où il appelait au meurtre de réfugiés Rohingyas, une minorité musulmane persécutée en Birmanie.

L'intéressé a déclaré à l'AFP qu'il s'opposerait à cette décision « totalement infondée » de Facebook, qu'il considère comme une attaque contre le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP).

Facebook est la cible de critiques et d'accusations de partialité de la part des camps politiques opposés en Inde, marché le plus important au monde en termes de nombre d'utilisateurs pour le géant américain du Web. Facebook a ainsi été accusé par l'opposition en Inde de n'avoir pas retiré des messages haineux de Raja Singh par craintes de répercussions négatives pour ses affaires dans le pays, rapporte AFP.


Etats-Unis : Facebook bloquera les nouvelles publicités politiques la semaine avant l'élection

Facebook a annoncé jeudi 3 septembre qu'il empêcherait la diffusion sur sa plateforme de nouvelles publicités politiques une semaine avant l'élection présidentielle américaine du 3 novembre, afin de lutter contre la désinformation et les tentatives d'interférence.

« Dans la semaine précédant l'élection, nous n'accepterons pas les nouvelles publicités politiques », a affirmé Mark Zuckerberg, patron de Facebook.

« Cette élection ne sera pas une élection habituelle. Nous avons tous la responsabilité de protéger notre démocratie », s'est-il justifié dans un communiqué.

M. Zuckerberg s'est aussi inquiété du risque « de troubles sociaux », les résultats de l'élection pouvant ne pas être connus avec certitude avant « des jours voire des semaines ».
Pour cette raison, il a annoncé que si un candidat ou un parti essayait de revendiquer la victoire avant que tous les résultats soient connus, un lien apposé à leur publication redirigerait les lecteurs vers les résultats officiels.

Parmi les autres mesures, Facebook s'est engagé à retirer les publications assurant qu'aller voter entraînerait une contamination au coronavirus, et à limiter le partage d'articles sur le chat Messenger pour éviter que des posts de désinformation ne deviennent viraux.

Ce durcissement de politique intervient alors que la plateforme avait jusqu'à présent choisi de privilégier la liberté d'expression et d'autoriser les publicités politiques quand son rival Twitter les a interdites dès 2019.

L'entreprise de Mark Zuckerberg a été particulièrement critiquée pour avoir laissé se propager des campagnes d'influence massives, principalement orchestrées depuis la Russie, lors de l'élection présidentielle de 2016.

Tump

 


Haiis

Facebook : plus de 2,7 milliards d’utilisateurs actifs par mois dans le monde,  761 800 à Maurice

À noter qu’avec plus de 2,7 milliards d'utilisateurs actifs par mois au deuxième trimestre 2020, Facebook est le plus grand réseau social au monde. C’est ce qu’indique le site https://www.statista.com/statistics.

Et, à Maurice, il y avait 761 800 utilisateurs de Facebook à Maurice en octobre 2018. Ce qui représente 59,6 % de sa population totale. La majorité d'entre eux étaient des hommes - 53,7 %. Les personnes de 25 à 34 ans constituaient le plus grand groupe d'utilisateurs (240 000), selon napoleoncat.com


Questions à Me Neil Pillay, avocat spécialisé en cybercriminalité

 « Facebook joue la carte de la prudence »

 

Neil

Facebook annonce qu’il mettra à jour la Clause 3.2. Les changements prendront effet à partir du 1er octobre 2020 et ont principalement trait à la modération de contenu pour éviter tout impact juridique à Facebook. Qu'est-ce qui changera vraiment ?

C’est une question subjective. Facebook se réserve le droit de retirer ou filtrer le contenu qui pourrait lui poser un problème juridique. Bref, Facebook a expressément notifié à ses utilisateurs qu’il réserve son droit de filtrer ou retirer un contenu unilatéral qui pourrait être problématique et qui pourrait lui causer, voire exposer potentiellement aux problèmes juridiques.

Quel est votre avis sur ces changements ?

Facebook prend ses précautions...

Des internautes à l'étranger affirment qu'il s'agit là de censure pure et simple et que les changements annoncés sont contraires à la liberté d'expression. Votre avis ?

La liberté d’expression est sujette au droit d’autrui. Tout le monde a le droit de s’exprimer. Mais on ne peut pas dire ce qu’on veut sur une personne ou d’autres, peu importe où et quand.
À titre d’exemple : les dérapages dans les commentaires des internautes sur le naufrage de Wakashio. Tout le monde est devenu expert ou encore environnementaliste pour commenter sur cette affaire. On vient même de diffamer des gens. Raison pour laquelle Facebook joue la carte de la prudence. Il se réserve le droit de filtrer et retirer le contenu qui pourrait, selon lui, causer des problèmes juridiques.


Avec l'AFP

 

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