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François, un pape progressiste

pape François

Qualifié de pape hors norme, le Souverain pontife aborde son règne avec beaucoup d’ouverture. Élu pape le 13 mars 2013, il est apôtre d’une Église servante et pauvre. De son vrai nom Jorge Mario Bergoglio, le pape François est né le 17 décembre 1936, à Buenos Aires, en Argentine. À 33 ans, il est ordonné prêtre pour la Compagnie de Jésus. Le 20 mai 1992, le pape Jean-Paul II le nomme évêque, puis cardinal le 21 février 2001.

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Il est le 266e pape. Il est le premier pape issu des rangs de la Compagnie de Jésus. Il est aussi le premier pape non-européen depuis le Syrien Grégoire III (l’an 731 à 741). Durant toute sa carrière, la justice sociale, la lutte contre la pauvreté et la simplicité ont été ses priorités. Ayant un train de vie modeste, le pape François se différencie aussi par ses discours, parfois très directes, et ses prises de position non-conformes. En 2013, il avait déclaré : « Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? »

Doté d’une forte personnalité, le pape François n’hésite pas à bousculer les cardinaux et la curie. En juillet 2015, lors de son déplacement en Bolivie, il avait présenté officiellement des excuses, au nom de l’Église catholique, pour les « péchés » et les « blessures » faits aux peuples autochtones par les colons espagnols. Il avait parlé de « crimes ». En février dernier, le pape François devient, dans un effort de dialogue interreligieux, le premier Souverain pontife à se rendre dans la péninsule arabique en effectuant une visite d’État à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis.

Le pape François mène également un combat contre la pédophilie dans l’Église. Le 24 février dernier, il a comparé les abus sexuels sur mineurs par le clergé à des « sacrifices des rites païens ». Il a exigé que la hiérarchie ne couvre « plus jamais » ces crimes, mais, au contraire, les dénonce. Allant plus loin, il a dénoncé les dérives de certains membres du clergé « devenant un instrument de Satan ». « Dans les abus, nous voyons la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des enfants », a-t-il affirmé.

En revanche, s’il y a un thème sur lequel il exclut toute avancée, c’est le célibat des prêtres. Fin janvier, il devait déclarer en conférence de presse que « je pense que le célibat est un don pour l’Église. Autoriser le mariage des prêtres, je ne le ferai pas, que cela reste clair. Je peux sembler peut-être fermé là-dessus mais je ne me sens pas de me présenter devant Dieu avec cette décision ».


Un militant assoiffé de justice et de paix

Homme d’une grande simplicité et qui est fidèle à sa parole. C’est ainsi que ceux qui ont eu le privilège de le rencontrer qualifient le pape François. « Il accueille les pauvres. Il est le Pape des pauvres avant d’être celui de l’Église ». C’est ainsi que le qualifie Monique Dinan, ancienne responsable de La Vie Catholique et auteure de plusieurs ouvrages. Le pape François tient des discours dans un langage simple. Elle trouve que le pape François est « progressiste ».  « Il ne condamne pas les homosexuels mais n’est pas d’accord avec les mariages entre homosexuels et l’adoption par ces personnes ».

La secrétaire générale de Caritas île Maurice, Patricia Adèle Félicité, dit se sentir très proche du pape. « Il soutient les actions de Caritas. Son langage et ses messages pour le service de la charité et l’accueil des pauvres et des migrants sont une inspiration pour la mission de Caritas », dit celle qui a eu l’occasion de le rencontrer, il y a deux ans. C’était lors de la rencontre des membres  du Conseil Représentatif de la Confédération de Caritas Internationalis où elle représente la région Afrique et les Caritas de l’océan Indien.

Elle considère aussi le pape François comme un homme accueillant et bienveillant. « Il a toujours un sourire. Il est courageux et a un franc-parler ». Et ce qu’elle apprécie, c’est la création de Dicastère pour le Développement Humain Intégral qui apporte une coordination et une cohérence dans la pastorale sociale de l’Église catholique. Selon Patricia Adèle Félicité, le pape François prend des décisions rapidement et est un homme d’action. « Dans une Église encore conservatrice, il fait une petite révolution. »

Un avis que partage le père Georgy Kenny. Pour lui, le pape François veut redonner à l’Église la mission qui est la sienne : d’être dans le monde en contact avec ses réalités et ce que les gens sont en train de vivre. Pour le curé de la paroisse de St-Pierre-es-Liens, qui et aussi chargé de la coordination de la messe au monument de Marie Reine de La Paix, le 9 septembre prochain. Selon le prêtre, le pape François est porteur d’une grande espérance et il est fidèle à sa parole : aller dans les îles lointaines. Il veut une Église « en sortie ». Pour lui, le Pape souhaite une Église ouverte et qui sort de sa zone de confort.

Olivier Bancoult, leader du Groupe Refugiés Chagos a pu rencontrer le pape François. C’était en mai 2018, alors qu’il était en visite à Rome pour solliciter le soutien du Vatican à la cause chagossienne. Il retient ainsi de lui un homme qui est à l’écoute et qui milite contre l’injustice. « Il n’a pas peur de dénoncer l’injustice », explique-t-il.

Choisi en compagnie d’une Mozambicaine pour représenter le continent africain aux Journées mondiales de la Jeunesse, au Panama, Olivier L’Etang retient la simplicité, le sourire et la bonne humeur du pape François. C’était lors du festival de la Jeunesse. Pour lui, le pape François délivre des messages pertinents qui touchent à la fois les jeunes et les défis auxquels ils font face : l’avortement, l’immigration, le racisme, l’écologie.

 

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