Economie

Indicateurs : la MCB révise la croissance à la baisse face aux retards d’exécution

La croissance dans le Produit intérieur brut du pays pour 2017 serait moindre que les précédentes estimations, avance le groupe MCB, citant une reprise moindre dans la construction et les exportations en chute dans les segments ‘seafood’ et sucres.

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L’expansion est désormais estimée à 3,7 % contre 3,8 % en juin dernier fait ressortir J. Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer du groupe MCB dans le dernier numéro de MCB Focus en date du 31 octobre. Ces estimations, dit-il, sont en ligne avec celles de la Banque de Maurice mais légèrement inférieures aux projections du Fonds monétaire international et de Statistics Mauritius.

L’auteur du rapport attribue cette révision aux retards d’une plus longue durée dans la mise en chantier et exécution des principaux chantiers d’amélioration des infrastructures publiques, dont ceux annoncés dans le programme d’investissement du secteur public et en particulier les projets associés à la décongestion routière. Ce faisant, sur le plan sectoriel, la contribution de la construction à la performance nationale serait moindre. Ce secteur, rappelons-le, devrait enregistrer une expansion des activités de l’ordre de 7% en 2017 selon les estimations de Statistics Mauritius.

À moins de deux mois de la fin de l’année, on s’éloigne une fois de plus des estimations initiales du début de 2017. Ces chiffres  inaugurent le dernier round chiffré de la performance économique du pays pour l’année. La Banque centrale devrait communiquer ses projections lors de la réunion du comité sur la politique monétaire du 29 novembre. Et Statistics Mauritius apportera la dernière touche fin décembre.

Poursuivant son analyse, J. Gilbert Gnany cite la performance des secteurs d’exportation qui évoluent à un palier moindre. Il met en avant le seafood et les compagnies produisant tant pour les marchés locaux et internationaux. Qui plus est, l’industrie sucrière aura une production de 350 000 tonnes de sucres seulement en 2017 pour des raisons climatiques auxquelles s’ajoute une baisse de prix en Europe.

Pour 2018, J. Gilbert Gnany reste positif. Les perspectives de croissance restent inchangées à 4 %. En sus d’un meilleur environnement global et en particulier dans les principaux marchés du pays (hormis l’Angleterre). Après les délais étendus, l’auteur du rapport est optimiste que les grands chantiers se concrétiseront en 2018. D’ailleurs, la magnitude des projets aura une incidence toute aussi conséquente sur la croissance.

Des déficits en hausse

C’est un palier-record et un point noir. Le déficit commercial qui a repris une courbe ascendante, devrait franchir le cap des Rs 100 milliards pour atteindre Rs 102 milliards. Il explique que cette différence négative entre la note à l’importance et celle à l’exportation ira en grandissant car d’une part les ventes à l’étranger seront moindre et en même temps le pays achètera davantage pour les besoins des projets d’infrastructure. Le compte courant sera déficitaire a 6,2 % du Produit intérieur brut en 2018 contre 5,9 % en 2017.

Inflation en baisse

L’indice des prix à la consommation devrait se corriger en 2018 pour atteindre 3,2 % en décembre 2018 contre 3,6 % fin 2017. Le groupe MCB affirme que la tendance vers le haut se maintiendra pendant les premiers mois de 2018 avant de glisser, exception faite des chocs exceptionnels au niveau des prix sur le marché mondial. Ainsi, la politique monétaire de la Banque de Maurice devrait être conciliante.

Évolution de la croissance sur cinq ans
Pays Maurice Inde Chine Pays
Développés
2014 3,7% 7,5% 7,3% 2,1%
2015 3,5% 8% 6,9% 2,2%
2016 3,8% 7,1% 6,7% 1,7%
2017* 3,7% 6,7% 6,8% 2,2%
2018* 4% 7,4% 6,5% 2%
* Estimations
(Sources: IMF, MCB)

 

 

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