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Initiative de la Police de l’Environnement : campagne de ramassage d’épaves de véhicules à Port-Louis

Le premier véhicule remorqué mardi matin à la rue Inkerman.

La police de l’Environnement a décidé de saisir le taureau par les cornes. Elle a lancé, mardi matin, une campagne de ramassage de tous les véhicules abandonnés dans les rues de la capitale. L’opération a débuté à Vallée-Pitot.

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Lundi dernier, Nawaz, habitant de Quatre-Bornes, nous signalait que depuis un mois et demi, un vieux van a été abandonné sur la route, tout près d’un arrêt d’autobus, à la croisée de Chemin Bassin et Kingston Road. Il affirme avoir averti les autorités concernées, mais en vain.

À plusieurs reprises, la police de l’Environnement est intervenue pour faire enlever ces épaves de voitures abandonnées çà et là dans les rues, mais cela n’a pas toujours été une opération facile à mener en raison des procédures à respecter.

Les habitants sont satisfaits de cette initiative de la police.

À Vallée-Pitot, mardi, la campagne a officiellement démarré à la rue Inkerman, à 11 h 05. Elle a commencé avec le remorquage d’un vieux van de couleur blanche sur lequel était inscrit un chiffre et le nom de la localité. L’opération a été menée en présence de l’assistant superintendent Bye Hassen Chady, du poste de Plaine-Verte, de l’inspecteur de la police de l’Environnement, Jean Nobin Brasse, et d’autres policiers.

L’ASP Chady souligne que la police a effectué une enquête dans les rues de la capitale avant de démarrer cette opération, une première.

L’assistant-superintendent Chady et l’inspecteur Brasse (à droite).

L’opération intitulée Clean Up Mauritius, menée conjointement par le ministère de l’Environnement et celui des Collectivités locales, a été rendue possible sous la Road Traffic Removal of Vehicles Regulation de 1962.

La police de l’Environnement précise que cette campagne sera étendue à toutes les villes et toutes les localités du pays. « Toutes les épaves seront acheminées vers La Laura, Bel-Air-Rivière-Sèche, sur un terrain de 1 500 mètres carrés mis à la disposition de la police de l’Environnement par le Solid Waste Department du ministère de l’Environnement », ajoute l’inspecteur Jean Nobin Brasse.


Les habitants heureux de l’initiative

La rue ne peut devenir un dépotoir, avancent ces deux frères.

Les habitants de Vallée-Pitot se réjouissent de cette initiative de la police de l’Environnement. « Nous remercions les autorités, les médias également. On ne peut pas ainsi abandonner des véhicules sur le chemin comme cela. La rue n’est pas un dépotoir. Le nombre de véhicules ne cesse d’augmenter. Alors, si tout le monde se débarrassait ainsi de leurs vieux véhicules dans la rue, les piétons n’auraient plus de place pour circuler », déclarent Ibrahim, 82 ans, et Anwar, 56 ans, deux frères habitant la région.


L’inspecteur Brasse : « Rs 300 de frais pour chaque jour à la fourrière »

Le ‘towing vehicle’ de la police.

« Nous réclamerons au propriétaire du véhicule remorqué Rs 300 de frais de pour chaque jour passé à la fourrière. La Road Traffic Removal of Vehicles Regulation de 1962 donne à la police le pouvoir de remorquer les véhicules abandonnés dans la rue vers un lieu sûr, le Waste Transfer Station situé à Bel Air », ajoute l’inspecteur.

« Le propriétaire du véhicule remorqué pourra réclamer la restitution de son véhicule. Il devra d’abord payer Rs 1 000 de frais pour le remorquage effectué par la police. Tant que le véhicule reste au Waste Transfer Station de Bel-Air, d’autres frais seront imputés au propriétaire. Le montant sera déterminé par le nombre de jours passés à la fourrière. Le premier jour lui reviendra à Rs 200, puis Rs 300 pour chaque jour suivant. Pour un mois, faites le calcul : Rs 300 x 29+ 200+ 1 000 », souligne l’inspecteur.

Les policiers et des aides en action.

Et si le propriétaire ne se manifeste pas ? Au bout de trois mois, la police mettra le véhicule en vente à l’encan ou en disposera selon ce que prévoit le règlement. Les revenus obtenus de cette vente seront versés au Consolidated Fund.

« Un appel est lancé à tous les propriétaires d’enlever leurs épaves de véhicule de nos rues. Sinon, ils peuvent téléphoner au poste de police de leur localité pour voir comment s’en débarrasser », ajoute l’inspecteur.

 

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