Jean Claude de l’Estrac : «Le nouveau PM imprime ses marques»

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Un an jour pour jour que Pravind Jugnauth occupe le fauteuil de Premier ministre. L’heure était au bilan dans le Grand journal de Radio Plus avec Anil Gayan, ministre du Tourisme, Jean Claude de l’Estrac, ancien maire et ministre, et Ram Seegobin de Lalit.

«Pravind Jugnauth n’est pas un leader fort. Il n’a pu imposer son leadership avec tous les problèmes qu’il a eu à gérer. » C’est le constat de Jean Claude de L’Estrac. Cependant, il considère qu’il est sorti de l’ombre de son père sir Anerood Jugnauth et a créé son style qui ne ressemble en rien de celui de l’ancien PM. Selon Jean Claude de l’Estrac, il imprime ses marques en tenant des discours modérés et reste cohérent dans ses propos. « Il est focalisé sur un ou deux sujets, mais il est plombé par son entourage et des problèmes qui embrouillent son image », fait-il ressortir.

Ajouté à cela, la surmédiatisation à la télévision nationale est néfaste pour Pravind Jugnauth, a ajouté l’ancien ministre. « Il fait des efforts, mais il doit faire attention à la communication télévisuelle qui peut être totalement contre-productive ». Pour Jean Claude de l’Estrac, c’est très mauvais d’être présent à trois reprises dans un bulletin d’information, car les téléspectateurs risquent d’en être dégoûtés, si ce n’est pas déjà le cas. « La parole d’un leader doit être rare, de sorte que quand il le fait, il force l’écoute et l’attention de tout le monde. En intervenant sur des sujets banals, il crée moins d’impact ».

Pour Ram Seegobin, détenir à la fois le portefeuille de Premier ministre et celui des Finances est « un peu trop pour Pravind Jugnauth. » Selon lui, le PM est « nul » en ce qu’il s’agit de politique économique. Et d’affirmer que « le gouvernement n’a pas d’orientation économique. Il compte beaucoup sur la MBC pour se faire une image tous les jours ». Ce qui, pour rejoindre les propos de Jean Claude de l’Estrac, peut créer une illusion cathodique qui peut être contre-productive.

Un avis que ne partage pas le ministre Anil Gayan. « S’il n’y avait pas la MBC, le public n’aurait pas été au courant de tout ce qui se fait autour du projet du Metro Express. » La Mauritius Broadcasting Corporation fait passer les messages du gouvernement sans être un outil politique, car « tout est scandale dans les autres médias », a-t-il affirmé. Selon lui, la radiotélévision nationale agit comme contrepoids.

Répondant aux propos de Ram Seegobin sur la gestion des dossiers par le PM, Anil Gayan estime que « Pravind Jugnauth maîtrise bien la situation, et il a un contrôle total de tout ce qui se passe dans le pays ». Pour Ram Seegobin, le PM doit faire face à un problème, car il doit gérer un cabinet ministériel avec son père SAJ comme prédécesseur.

« Mo sagrin piti-la », a soutenu le membre de Lalit. À sa décharge, Anil Gayan a souligné que la présence de SAJ au Cabinet « n’est pas un obstacle pour Pravind Jugnauth qui a l’autorité nécessaire » pour diriger le Cabinet. « Il a l’autorité pour être PM et naturellement, son style est différent », fait ressortir le ministre du Tourisme. Et d’affirmer le gouvernement mettra en application le programme qu’il a présenté à l’Assemblée nationale quand il a été élu. « Il est trop hâtif de tirer des conclusions sur ce qui arrivera. Nous avons un mandat de cinq ans et nous donnerons notre bilan à la fin », a-t-il déclaré.

Les trois invités de Radio Plus étaient au micro de Gilbert Bablee et Patrick Hilbert.

 

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