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La passeuse ougandaise : «C’était une nourriture spéciale et non de la drogue»

La drogue était dissimulée dans le faux cuir chevelu de la passeuse ougandaise.
  • Son contact local identifié et « wanted »

Elle nie être une mule. L’Ougandaise Shakira Uthman Muyomba, qui est en détention depuis le 31 décembre dernier, a été interrogée par les enquêteurs de l'Anti Drug & Smuggling Unit (Adsu) dans le cadre de l’enquête sur l’importation de 520 grammes d'héroïne dont la valeur marchande est estimée à Rs 7,8 millions. 

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La substance en question était soigneusement dissimulée dans une perruque. La suspecte, une commerçante âgée de 34 ans, qui en est à sa première visite à Maurice a tenté de convaincre les policiers que ce n'était pas de la drogue qu'elle ramenait, mais plutôt une « nourriture spéciale » destinée à d'autres ressortissants ougandais installés à Maurice. Elle a précisé n’avoir pas mis cette « nourriture » dans ses valises, craignant qu’elle serait saisie et jetée par des douaniers.

La substance saisie dans sa perruque a été expédiée au Drug Chemistry de la Forensic Science Laboratory à des fins d'analyse. La police soupçonne fortement que la passeuse était au courant qu'elle avait ramené de la drogue à Maurice, car lors d'une opération de « Controlled delivery » conduite dans un pensionnat du nord de l'île, elle a tenté de prendre la fuite.

Course poursuite pour rattraper la passeuse

Lors de cet exercice, Shakira Uthman Muyomba a réussi à tromper la vigilance des policiers et s’est enfui par la porte de derrière de l’auberge. Elle avait entre les mains un colis de drogue factice. La passeuse s’est empressée de rejoindre son contact local qui est arrivé à moto. La trentenaire a pris place sur le deux-roues et a informé le motocycliste de la présence des policiers. Celui-ci a alors démarré en trombe. Les policiers qui avaient quadrillé les lieux discrètement se sont mis à leur poursuite. 

« Arrest on Departure » 

À un moment donné, le motocycliste a perdu le contrôle de son engin et sa passagère et lui sont tombés. C’est alors que la ressortissante Ougandaise a été une nouvelle fois arrêtée par les policiers de la brigade anti-drogue. Le contact local a réussi à remonter à motocyclette avant de prendre la fuite dans un sentier boisé. 

Grâce aux images des caméras de surveillance, la police a identifié le suspect. Les enquêteurs ont déjà signalé son identité à plusieurs unités engagées sur le terrain qui s’activent à le retracer et à l’arrêter. Des descentes ont été effectuées chez lui, mais jusqu'à présent les recherches ont été infructueuses. Les policiers basés au Quartier Général de la brigade anti-drogue ont déjà communiqué le signalement du contact local au Passport and Immigration Office où un « arrest upon departure » devra être exécuté à son encontre si jamais il tente de quitter le pays.

C’est grâce à un « profiling » conduit à l'aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam, à Plaisance, par les enquêteurs de la Customs Anti Narcotics Section (CANS) en collaboration avec l'Adsu de l'aéroport dirigée par le chef inspecteur Goinden, que l’astuce de la passeuse ougandaise, Shakira Uthman Muyomba, qui avait dissimulé de la drogue dans sa perruque a été découverte. Après l’ouverture de cette enquête, les policiers ont obtenu des informations concernant l'arrivée, le même jour, d'une seconde passeuse sur un autre vol. À sa descente d’avion, Jane Akurut, une autre ressortissante ougandaise, a, à son tour, été arrêtée. Elle avait 522 grammes d’une poudre blanche suspectée d'être de l'héroïne dissimulée dans sa perruque.

Après ces deux arrestations, l'Adsu et la douane restent vigilantes. Les enquêteurs soupçonnent fortement l'existence d'un réseau nigérian basé à Maurice qui serait derrière ces importations de stupéfiants.

 

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