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Le Mental Health Care (Amendment) Bill voté - Husnoo : «Mieux protéger les malades»

Anwar Husnoo

Le Mental Health Care (Amendment) Bill a été voté sans amendement le mardi 2 avril. À l’exception de ceux du PMSD, tous les parlementaires ont voté en faveur des amendements proposés par le ministre de la Santé, Anwar Husnoo.

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La nouvelle législation vise à considérer les patients souffrant de problèmes mentaux avec plus de dignité. Elle a aussi pour objectif de donner la possibilité à un patient qui a commis un délit et qui n’a pu être jugé par une cour de justice, en raison de ses troubles mentaux de ne plus être enfermé à vie à l’hôpital psychiatrique, mais d’avoir la possibilité de réintégrer la société. Ce qui se fera, après son évaluation par une commission qui déterminera s’il ne représente pas de menace ni pour lui, ni pour la société.

Des amendements ont ainsi été apportés à la précédente législation qui date de 1998, afin de mieux répondre aux besoins des patients souffrant d’un problème de santé mentale. La nouvelle législation vise aussi à mieux protéger les droits des personnes souffrant des troubles mentaux. C’est en substance ce qu’a expliqué le ministre de la Santé, Anwar Husnoo. Outre quelques changements d’appellation, les principaux amendements concernent notamment l’admission et le renvoi de « security patients » soupçonnés d’avoir commis une infraction pénale. Sous la présente loi, les patients souffrant de troubles mentaux étaient enfermés à vie à l’hôpital Brown-Séquard.

Sous la nouvelle législation, ils auront la possibilité d’avoir une deuxième chance de réintégrer la société. Ils passeront au préalable devant une commission composée d’un magistrat, de deux psychiatres et d’un Regional Health Director. Selon Anwar Husnoo, les modifications proposées sur les soins de santé mentale vont simplifier les soins psychiatriques et vont les orienter davantage vers le patient.


Arvin Boolell : «Il faut voir la santé mentale dans une perspective large»

La santé mentale doit être vue dans une perspective large, avec le vieillissement de la population et les nouveaux défis auxquels doit faire face la société, a dit Arvin Boolell. Le député a plaidé en faveur d’une institution appropriée pour le traitement des patients selon leur problème mental. Il a proposé que l’institution soit placée sous la tutelle du ministère de la Santé ou de la Sécurité sociale.


Paul Bérenger : « Une occasion ratée »

« Je suis vraiment triste. C’est une occasion ratée pour le ministre Husnoo. Vingt ans après, le problème devrait être résolu, mais ce n’est pas le cas. C’était une occasion de faire le bilan, où en sommes-nous exactement ? La stigmatisation est toujours omniprésente », précise-t-il avant d’ajouter que « we miss the opportunity ». « La définition de Mental Disorder est archaïque et dépassée. Nous aurions pu faire mieux. Nous voterons ce texte de loi en attendant mieux. »

Les réticences du PMSD

Le PMSD, par la voix du député Salim Abbass-Mammode, s’est exprimé contre les amendements au projet de loi. Pour le PMSD, outre la sécurité du patient, il y a aussi la protection de la société qu’il faut prendre en considération. Il a également exprimé son étonnement qu’une loi aussi importante concernant la santé mentale ne couvre que 17 pages.

 

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