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Légumes à prix d’or - des planteurs, des marchands et des revendeurs s’expliquent

Les légumes se vendent à prix d’or en cette période de confinement. Une hausse de prix qui suscite des interrogations de la part de bon nombre de consommateurs. Certains accusent même les marchands d’abuser de la situation. Les professionnels du secteur, qu’ils soient planteurs ou marchands, indiquent que la situation est plus complexe. Le Défi Quotidien est allé à la rencontre de quelques-uns d’entre eux, le mardi 14 avril 2020. Ils invoquent plusieurs raisons pour expliquer cette hausse de prix.

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Planteurs

Vacoas

Malgré le confinement, des planteurs et leurs employés sont à pied d’œuvre dans les champs. C’était notamment le cas à Vacoas mardi, plus précisément à Carreau Laliane. Le propriétaire d’un champ, qui souhaite garder l’anonymat, affirme que les marchands qui lui achètent ses produits ont des frais à couvrir. « Si je vends un chou à Rs 50, le marchand, qui doit prendre son véhicule pour aller s’approvisionner et rester debout pour la vente, devra le vendre à au moins Rs 60. Il ne peut pas travailler pour moins de Rs 10 de profit. Que ce soit les planteurs ou les marchands, personne ne peut vendre à petits prix, car la main-d’œuvre est chère », explique-t-il.

Autre problème qu’il évoque : les travailleurs hésitent à travailler, car ils n’ont pas le droit de sortir. « Les autorités ont fermé les marchés de ventes à l’encan et les bazars. Les prix augmentent car il n’y a plus de compétition », souligne le planteur qui demande au gouvernement d’ouvrir les bazars avec les mêmes règles que celles imposées aux grandes surfaces.

Arsenal

Juliette, qui travaille dans un champ à Arsenal avec d’autres membres de sa famille, évoque la loi de l’offre et de la demande. « Au début du confinement, c’était difficile d’aller travailler. Puis nous avons pu obtenir les autorisations. Nous travaillons sous énormément de pression. Les clients sont nombreux, car ils ne trouvent pas de légumes ailleurs », confie-t-elle.

Toujours à Arsenal, un autre cultivateur, qui souhaite garder l’anonymat, a l’habitude d’écouler sa marchandise auprès de huit marchands. Mais sept d’entre eux ne travaillent pas à cause de la fermeture des bazars. Du coup, il a des difficultés à vendre ses brèdes et ses laitues. « Tant que les bazars resteront fermés, les planteurs éprouveront des difficultés pour vendre leurs légumes. Tout ce que nous faisons c’est attendre que quelques clients viennent en acheter directement ici (près de son champ ; NdlR) », juge-t-il.

La Laura-Malenga

Selon Akshay, planteur qui travaille en famille à La Laura-Malenga, l’indisponibilité des semences est un autre problème auquel sont confrontés les agriculteurs. « Sans compter le fait que les travailleurs ne veulent pas opérer pendant le confinement. Ils ont peur. Nos légumes finissent donc par s’abîmer. Des marchands profitent de la faible offre et de la forte demande pour faire des profits supplémentaires », observe-t-il.

La Chaumière

Pour Nagamootoo, planteur à La Chaumière, la hausse des prix des légumes a débuté bien avant le confinement à cause du mauvais temps. « Juste avant le confinement, il y a eu de fortes pluies qui ont abîmé les légumes. C’est pour cela qu’il y a moins de produits disponibles », explique-t-il. Il ajoute qu’il y a certains marchands qui abusent de la situation. « Je vends, par exemple, un paquet de brèdes Tom Pouce à Rs 15 le demi-kilo. Les marchands les vendent entre Rs 50 et Rs 100. Quant aux queues d’oignons, elles sont chères parce qu’elles ont été abîmées par la pluie. Nous les vendons entre Rs 250 et Rs 300 par paquet de 5 livres », affirme-t-il.

Toujours à La Chaumière, nous rencontrons Subiraj dans son champ de laitue et de brèdes. Il se désole du manque de travailleurs disponibles. « Ce ne sont pas les planteurs qui profitent de la situation pour augmenter les prix. Nous vendons nos laitues entre Rs 15 et Rs 20. Des marchands les vendent à Rs 40. Ils ont des frais supplémentaires, car ils prennent des risques pour aller chercher les légumes. C’est pour cela qu’ils montent leurs prix. Nous payons aussi plus cher nos pesticides », clame-t-il.


Agro-industrie : Vers une régularisation des prix

Le ministère de l’Agro-industrie travaille sur un plan visant à régulariser les prix des légumes. Le but : faire en sorte que les consommateurs ne soient pas pénalisés. L’initiative a été motivée par les multiples plaintes qu’a reçues le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) de la part de consommateurs se plaignant des prix élevés des légumes.

« Nous avons reçu plus de 300 plaintes. Nos officiers ont pu le constater sur le terrain. Dans des régions où se vendent normalement des légumes, ils se sont rendu compte que certains prix sont beaucoup trop élevés. Ils ont, par exemple, noté qu’un demi-kilo d’aubergines se vend à Rs 100, alors qu’à cette époque il devrait se vendre à Rs 40 », explique un cadre du FAREI.  

Il confirme qu’il y a eu des discussions au niveau du ministère pour que les prix soient mieux régulés. Pour cet exercice, les officiers du FAREI se baseront sur une moyenne de prix des légumes au cours de ces trois dernières années. Cela leur permettra de savoir le prix exact des légumes en cette période.


Marchands

Vacoas

Les marchands de légumes non plus ne sont pas nombreux à travailler en ce moment, les bazars étant fermés. Cependant, certains proposent des légumes à la vente sur leurs étals au bord des routes ou dans leurs magasins. À Carreau Laliane, Amal concède que les prix de certains légumes, comme la tomate locale (pomme d’amour), ont augmenté. Selon lui, c’est parce que l’offre a diminué tandis que la demande a augmenté. « Il n’y en a pas suffisamment. Les planteurs les livrent à des prix élevés. Je ne vous cache pas que certains marchands profitent de l’occasion pour les vendre encore plus cher. Les légumes que je ne vends pas cher sont ceux que je plante moi-même », confie ce revendeur.

Ripailles

À Ripailles, un magasin de légumes est ouvert. Kavita assure les ventes. Elle explique que si certains légumes lui sont fournis à des prix raisonnables, d’autres, en revanche, sont chers. « Nous prenons entre Rs 5 et Rs 10 de marge sur les légumes. Si un planteur nous vend ses bringelles (aubergines) à Rs 70 le demi-kilo, nous les revendons à Rs 80. Nous n’ajoutons que Rs 10 par demi-kilo sur le prix que nous payons. Nous payons les légumes cher », déclare-t-elle.

Un autre marchand de légumes écoule ses produits à Ripailles. Subash propose un large choix de légumes qu’il achète dans les environs. « Je ne réalise pas de grosse marge. Mes prix restent abordables. Par conséquent, j’écoule tout mon stock quotidiennement. Mais je fois avouer que ce n’est pas facile de s’approvisionner. Je vais chercher les voem, margoz et lalo à Belle-Mare. Ces légumes sont introuvables par ici, contrairement à d’autres que je peux vendre bon marché », souligne-t-il.

Arsenal

À Arsenal, Feizal explique qu’il ne peut pas vendre de légumes au marché central de Port-Louis car celui-ci est fermé. En attendant, il achète tout de même de la marchandise auprès des planteurs de l’endroit pour l’écouler. « En temps normal, huit marchands s’approvisionnent en brèdes et en laitue chez ce planteur. Mais pendant le confinement, nous sommes moins nombreux et ses légumes s’abîment. C’est pourquoi je l’aide à écouler ses produits », affirme-t-il.

Saint-Pierre

Direction Saint-Pierre où Iswarjeet vend ses légumes sur un parking. Certains de ses clients ne descendent pas de voiture pour passer commande, un peu comme dans un Drive Thru pour acheter du fast-food. Le marchand de légumes demande lui aussi que les marchés rouvrent leurs portes. « Nous vendons au même prix qu’au bazar afin de gagner un peu d’argent pour acheter de quoi manger. Ce n’est pas facile de s’approvisionner en certains légumes, car les prix sont beaucoup trop élevés et les clients refusent de les acheter », lance-t-il.

Comparatif prix légumes en confinement

  Saint-Pierre Ripailles Vacoas
Laitue (unité) Rs 25 - Rs 25
Brède (paquet) Rs 25 - -
Cotomili (paquet) Rs 20 - -
Petsai (paquet) Rs 30 - -
Carotte (demi-kilo) Rs 75 Rs 80 -
Lalo (demi-kilo) Rs 75 Rs 75 Rs 75
Margoze (demi-kilo) Rs 75 - -
Voem (demi-kilo) Rs 75 Rs 80 -
Chouchou (demi-kilo) Rs 35 Rs 45 -
Chou (unité) Rs 75 Rs 100 -
Giraumon (demi-kilo) - Rs 45 Rs 30
Piment (paquet) - Rs 35 Rs 35
Concombre (unité) - - Rs 40
Haricot (demi-kilo) - - Rs 60
Pomme d’amour (demi-kilo) - - Rs 125
Aubergine (demi-kilo) - - Rs 30

Disparité entre les tarifs affichés dans les supermarchés

Explosion des ventes de légumes en ce moment aux quatre coins de l’île. Idem dans les supermarchés. Si les prix de la pomme de terre, de l’oignon et de l’ail sont plus ou moins les mêmes, les tarifs des autres produits diffèrent d’une enseigne à l’autre. Raison invoquée : il y a différents fournisseurs. Nous avons sollicité les responsables de certaines enseignes.

Ignace Lam : « Huit différents fournisseurs pour les huit Intermart »

« Nous avons plusieurs fournisseurs. Du coup, le prix d’un produit peut varier d’un supermarché à l’autre », indique Ignace Lam, Chief Executive Officer (CEO) d’Intermart. Il précise qu’il y a huit différents fournisseurs pour les huit supermarchés de l’enseigne.

Il précise que depuis l’instauration du couvre-feu sanitaire, il y a eu plusieurs nouveaux fournisseurs. « Il arrive qu’on achète un produit à un prix compétitif, mais par la suite, on s’aperçoit qu’un autre marchand le fournit à un prix réduit. Nous devons être très vigilants en ce moment », précise-t-il.

Pour ce qui est des prix affichés, le CEO explique que les produits se vendent cher car il les achète à un prix fort.

« Je viens de voir un fournisseur vendre un produit à Rs 250 le kilo, tandis qu’un autre me l’a proposé à Rs 140 le kilo. Alors je l’ai pris. Nous faisons tout pour que les consommateurs en sortent gagnants », conclut-il.

Muryoodeen Fauzee : « On vend un produit au même prix pendant une semaine »

Muryoodeen Fauzee, directeur de Dreamprice, indique que l’enseigne a l’habitude de s’approvisionner en légumes lors de ventes à l’encan. « En ce moment, nous achetons nos légumes directement aux planteurs. Vu que notre politique est de vendre nos produits à un bas prix, nos légumes se vendent en très peu de temps. Notre marge de profit n’est pas si importante, mais nous vendons des produits en grande quantité. Notre principal souci est de soulager les consommateurs », détaille-t-il.

Il souligne que le prix d’un produit se vend au même prix dans les différents supermarchés de Dreamprice pendant au moins une semaine. « On ne change pas le prix d’un produit du jour au lendemain. Tout est centralisé », précise-t-il. Il balaie d’un revers de la main la rumeur selon laquelle il y aurait une pénurie d’oignon, de pomme de terre et d’ail. « Je ne crois pas qu’il n’y en a pas suffisamment. Nous en vendons tous les jours. »

Yusuf Sambon : « Des planteurs savent que lorsqu’un produit est rare, le prix grimpe »

Yusuf Sambon, directeur de l’hypermarché Lolo, confie que la vente des légumes se déroule comme d’habitude au sein de ses deux hypermarchés à Phœnix et à Morcellement Saint-André. « L’avantage d’être à la campagne est que je reçois les légumes directement des planteurs. J’en reçois encore même durant le confinement », souligne-t-il. Ce dernier indique que les planteurs savent que quand un produit est rare, ils peuvent le vendre à un prix relativement élevé. En ce qui concerne la pomme de terre, l’oignon et l’ail, il indique que depuis le début du confinement, ses deux hypermarchés les proposent aux prix auxquels ils doivent se vendre.


Cherté des condiments : des grossistes montrés du doigt

Les grossistes s’approvisionnent en condiments auprès de l’Agricultural Marketing Board (AMB) en ce moment. La pomme de terre se vend à Rs 28 le kilo, l’oignon à Rs 40 le kilo et l’ail à Rs 110 le kilo. Dans ce cas, comment expliquer les prix exorbitants pratiqués par les maraîchers ?

« Ce sont les grossistes qui récupèrent les produits à l’AMB pour ensuite les revendre aux marchands de légumes. Ils devaient se vendre à un prix raisonnable, mais des grossistes eux-mêmes revendent ces produits à des prix exorbitants aux maraîchers. Du coup, ces derniers n’ont d’autre choix que de les vendre plus cher que prévu », fait comprendre un cadre de l’organisme, qui se dit persuadé que la situation retournera à la normale dans quelque temps.  

L’AMB a d’ailleurs déjà dressé une liste de ceux qui récupèreront ces produits. « Ils seront même distribués dans plusieurs boutiques du pays afin de ne pénaliser personne », précise le cadre. Il souligne qu’un navire transportant des produits est arrivé au pays le lundi 13 avril 2020. Un autre est attendu au pays d’ici la semaine prochaine, selon lui.  

Parlant de l’approvisionnement des condiments dans les supermarchés, le cadre explique que cela se fait à travers des marchands. « Il y a des marchands qui ont des contrats avec l’AMB. Ce sont eux qui livrent les condiments aux supermarchés. Mais il y a des supermarchés qui vont récupérer eux-mêmes leurs condiments dans les locaux de l’organisme. »


Achat de légumes en ligne : Forte demande malgré des prix élevés

L’achat de légumes et de fruits frais en ligne qui sont ensuite livrés à domicile attire de plus en plus. Si certains consommateurs se plaignent des prix jugés exorbitants ou encore de la qualité, des prestataires de services indiquent, eux, que la demande va crescendo en cette période de confinement. Leur devise : essayer d’offrir un bon rapport qualité-prix aux clients.

Légumes et fruits frais achetés en ligne puis livrés à domicile. L’offre a de quoi attirer. Il s’agit de la solution pour laquelle optent en ce moment de nombreux consommateurs qui ne souhaitent pas sortir de chez eux durant cette crise sanitaire liée au COVID-19. En quelques clics, ils peuvent choisir des paniers déjà conçus ou dans certains cas, choisir les légumes et fruits pour composer leur propre panier.

Ravi Rambujoo, directeur de Farm Basket qui est dans la culture et la vente de légumes bio, confirme que la demande pour les légumes en ligne est très élevée. « Nous en recevons d’ailleurs beaucoup trop. Du coup, nous avons été contraints de prendre la décision de ne livrer des produits qu’à nos clients qui sont déjà enregistrés sur notre site. Ils sont un millier », explique-t-il. L’enseigne offre la possibilité à ses acheteurs de sélectionner ce dont ils ont besoin.

Quant à la livraison, elle se fait région par région. Ceux qui se chargent des livraisons disposent de tous les équipements sanitaires, précise le directeur. Pour ce qui est des prix, Ravi Rambujoo soutient qu’ils sont plus au moins les mêmes. « Il y a parfois une hausse de 10 % à 20 %. C’est dû aux contraintes auxquelles sont confrontés les planteurs, comme celle où ils doivent payer cher pour la main-d’œuvre vu que les gens ont peur d’aller travailler. » Quand cela arrive, les frais de livraison passent de Rs 50 à Rs 80.

Du côté de legumes.mu, Vikram Veeramah, le directeur, déclare que des paniers déjà faits sont proposés aux clients. Cependant, assure-t-il, les compositions sont revues tous les trois jours afin d’offrir un plus large de choix aux clients. « Nous avons reçu 920 commandes sur le Web. Nous recevons pas moins de 500 appels par jour. Nous essayons de fournir les personnes autant que possible », soutient-il.

Côté prix, il abonde dans le sens de Ravi Rambujoo, précisant qu’ils sont sujets à une légère hausse si ceux pratiqués par les planteurs augmentent. « Cela me chagrine. Mais nous sommes obligés de livrer à un certain prix. Par exemple, auparavant, on achetait un concombre à Rs 10. Maintenant on le paie à Rs 20. C’est automatique que les prix augmenteront. On ne le fait pas de gaité de cœur », déplore Vikram Veeramah.

Même son de cloche de Kunal Sohabul, qui est directeur de Nulivrer. « Les prix de nos paniers varient entre Rs 800 et Rs 1100, frais de livraison inclus. Nous essayons de proposer des packages adaptés à tous les budgets. Nous avons des dépenses, comme fournir tous les équipements afin que nos chauffeurs chargés de faire la livraison soient protégés », explique-t-il.

Kunal Sohabul concède que la demande prend l’ascenseur. Il dit miser sur la qualité. « Si des personnes ne sont pas satisfaites, nous les remboursons. Notre but ultime est d’offrir un bon rapport qualité-prix à ceux qui nous font confiance », précise le directeur de Nulivrer. À ce jour, la firme essaie d’honorer 50 à 60 commandes par jour.


Commerce - Jacqueline Sauzier : « Le National Wholesale Market doit être une réalité »

la secrétaire de la Chambre d’agriculture, Jacqueline Sauzier plaide pour la concrétisation du projet de National Wholesale Market.C’était lors de l’émission Au cœur de l’info de Radio Plus animée par Élodie Domun et Jean-Luc Émile.

La mise sur pied d’un mécanisme de contrôle des prix va résoudre les abus que dont de nombreux consommateurs ont fait l’expérience depuis l’entrée en vigueur du couvre-feu sanitaire. Selon le secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), Jayen Chellum, seul un système de ce genre pourra contrecarrer la malhonnêteté de certains commerçants qui ont profité de la crise du Covid-19 pour s’enrichir sur le dos de la population.

Il souhaite qu’il y ait une volonté politique pour le contrôle des prix. Une telle mesure les uniformiserait. Selon lui, des peines de prison doivent être prévues pour ceux qui enfreignent la loi. Le pays doit également aller vers l’autosuffisance alimentaire propose le secrétaire général de l’ACIM.  

Abondant dans le même sens, la secrétaire de la Chambre d’agriculture, Jacqueline Sauzier, qui est aussi intervenue lors de l’émission, a plaidé pour sa part pour la concrétisation du projet de National Wholesale Market. Proposé il y a quelques années, il peine à se matérialiser, a-t-elle expliqué. Parlant de la difficulté des consommateurs à s’approvisionner en légumes, elle a indiqué que des adaptations sont nécessaires au niveau du réseau de distribution.

Pour elle, les consommateurs devraient, quant à eux, revoir leur mode de consommation et retourner vers des produits de base : le manioc, le fruit à pain et la patate. Parce que la production de pomme de terre, par exemple, requiert de gros efforts et du temps.  

L’Assistant General Manager de l’Agricultural Marketing Board, qui a également participé à l’émission, a assuré qu’il n’y a aucune pénurie d’oignons et de pommes de terre sur le marché. Ces deux produits dont les prix sont fixés à Rs 15 et Rs 14 respectivement, ne devraient pas être vendus à plus de Rs 20 par les commerçants, a-t-il expliqué. Les consommateurs ne devraient pas hésiter à dénoncer les commerçants véreux. Selon lui, il y a un stock suffisant de ces produits. Afin de contrecarrer le manque d’oignons et de pomme de terre, les supermarchés et les boutiques ont été appelés à s’approvisionner auprès de l’organisme.

Le ministre du Commerce Yogida Sawmynaden a fait observer que 1 250 commerçants ont été verbalisés, en raison des prix exorbitants qu’ils affichaient. Il a affirmé que le ministère sera intransigeant envers les récidivistes dont les permis seront suspendus s’ils commettent l’offense à nouveau. Il a rappelé que le non-affichage des prix est un délit. S’il le faut, le ministère envisage d’afficher les noms des commerçants qui enfreignent les lois, afin que les consommateurs puissent les identifier.

 

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