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Lord Meghnad Desai, président de la Mauritius Investment Corporation : « J’aurais exprimé mon mécontentement s’il y avait le moindre souci »

Lord Meghnad Desai

Pourquoi avez-vous accepté le poste de président de la Mauritius Investment Corporation ?
Quand la crise du coronavirus s’est manifestée, Harvesh Seegolam, le Gouverneur de la Banque de Maurice, m’a contacté pour discuter des possibilités de soutien à l’économie. J’ai très favorablement accueilli l’idée exprimée quant à la création d’une agence de secours qui avancerait des fonds de la Banque aux entreprises en difficulté. (…) Le but ultime de cette démarche est de sauvegarder les emplois. Je suis ravi que plusieurs propositions faites avec cette idée en toile de fonds ont été retenues car, de manière générale, quand une entreprise ferme ses portes, c’est la population qui souffre le plus, moins que les propriétaires. Dans le sillage de la mise en place de la Mauritius Investment Corporation, on m’a demandé d’occuper le poste de président du conseil d’administration.

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De quelle durée est votre mandat en tant président du conseil d’administration de la MIC ?
Je ne sais pas. ‘Until I’m sacked’. (Rires). J’assume ces responsabilités parce que je connais l’économie mauricienne depuis longtemps. Il y a des gens qui me font confiance. S’ils estiment qu’ils ont trouvé en moi le meilleur pour ce poste, je m’en sens honoré.

Vous avez connu une riche carrière. Par rapport à la MIC, y-a-t-il une possibilité où vous vous dites dans quel pétrin vous vous êtes mis ?
J’ai entièrement confiance dans mon conseil d’administration. Je n’ai aucun problème avec ce que nous faisons. S’il y avait le moindre souci, j’aurais exprimé mon mécontentement. J’aurais demandé de trouver quelqu’un d’autre. J’ai connu le Premier ministre de même que son père, le leader de l’opposition de même que son père et aussi les précédents Gouverneurs de la Banque de Maurice. Je ne suis pas un étranger à l’économie mauricienne. (…) Mais je suis quelqu’un de l’étranger. Je fais ce que la Banque de Maurice me demande, et cela en toute objectivité. 

Dans le cas de la MIC, à cause de la pandémie et du fait qu’on débourse de l’argent, il y beaucoup de débats sur la place publique. Je suis conscient qu’il y a eu des réunions avec, malheureusement, des accusations de part et d’autre. C’est un sujet ayant une sensibilité politique. (…) Dans une démocratie chacun est habilité à critiquer ce que fait son prochain, encore plus s’il s’agit d’une entité qui appartient à la Banque centrale et qui en utilise des fonds. Je n’ai aucun problème avec cela !
 

 

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