Marché de l’immobilier : le ralentissement persiste dans certains créneaux

Le marché de l’immobilier reste stagnant. Si l'achat de terrain par les jeunes professionnels connaît une hausse, dans les autres segments du secteur, les agents immobiliers constatent un ralentissement. La reprise, tant attendue, se fait également attendre en 2017.

« Le ralentissement dans le secteur de l’immobilier persiste cette année encore. Certes, la demande est là, mais elle n’a pas vraiment bougé. Cela est dû à deux facteurs : un certain attentisme de la part des potentiels acheteurs et une perte du pouvoir d’achat chez d’autres », explique Jean- Clément Crouche, conseiller légal et membre exécutif de l’Association des agents immobiliers à Maurice.

Pour Laval Savreemootoo, président de l’Association des agents immobiliers à Maurice, le ralentissement se fait sentir à plusieurs niveaux. Premièrement, au niveau de la vente des maisons et appartements valant plus de Rs 5 millions. Deuxièmement, au niveau des spéculateurs qui ont l’habitude d’acheter des terrains pour les revendre par la suite afin de gagner des bénéfices. « On note un déclin à ce niveau. Idem pour ce qui est des Mauriciens établis à l’étranger. Ces derniers avaient l’habitude d’acheter des terrains, mais ces derniers temps, ils sont plus vendeurs qu’acheteurs », fait ressortir Laval Savreemootoo. « La demande est là, les offres aussi, mais c’est la concrétisation des transactions qui ne se fait pas. C’est une indication qu’il y a une perte sur le plan du pouvoir d’achat », ajoute, pour sa part, Uttum Sanmukhiya, le directeur de V5 IMMOBILIER.

Toutefois, tout n’est pas si noir. Car les jeunes professionnels issus de la classe moyenne sont en train d’acheter en ce moment. « Cette clientèle a grimpé de l’ordre de 10 % à 15 % comparativement à l’année dernière », indique d’ailleurs Laval Savreemootoo. Ils achètent notamment dans la région des Plaines-Wilhems où il faut compter Rs 25 000 la toise pour l’achat d’un terrain. Uttum Sanmukhiya note également des « signes d’amélioration » au niveau de la vente des terrains. « Nous sommes, toutefois, encore loin de notre vitesse de croisière », fait-il ressortir.