Economie

Marchés des devises : «La Banque centrale ne peut jouer avec le taux de change»

Le Banque centrale s’explique les forces et faiblesses des principales devises étrangères face à la roupie. Elle ne peut pas intervenir sur le marché afin d’obtenir un taux de change favorable aux opérateurs, au risque de créer des distorsions et être pointée du doigt à l’avenir.

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« L’euro est faible depuis plusieurs années. Nous devons vivre avec. Nous ne pouvons rien faire. On ne peut pas triturer le marché. Au cas contraire, on risque de se retrouver dans la même situation que ces trésoriers (Ndlr : des banques ont été sanctionnées pour avoir agi de concert et influer sur le taux de change du rand) », fait ressortir Ramesh Basant Roi, Gouverneur de la Banque de Maurice.

À Maurice, les principales sources de revenus sont en euros, livre sterling et dollars. En 2016, le Produit intérieur brut (PIB) du pays aurait été de quelque Rs 435 milliards, soit de quelque 12 milliards de dollars. De par la petite taille de notre économie, le pays ne peut que subir les fluctuations dans le taux de change, qui sont déterminées par les marchés internationaux, étant donné que le système financier local est totalement libéralisé.

« Ce n’est pas correct de jouer avec le taux de change de temps à autre. Si, à chaque choc, on commence à (intervenir), on se retrouvera dans une situation embarrassante. Et les gens viendront dire que nous avons joué avec le taux de change », a dit Ramesh Basant Roi.

La Banque de Maurice intervient afin de minimiser, voire éliminer des moments de volatilité sur le marché des devises étrangères, et s’assurer que le taux de change reflète les fondamentaux économiques. Ces deux dernières années, la Banque centrale a épongé les excès de devises et a augmenté  les réserves internationales du pays (qui ont atteint les cinq milliards de dollars et assurant une couverture de neuf mois d’importations).

La faiblesse de l’euro et de la livre sterling a eu une incidence directe sur les revenus et les marges de principaux groupes hôteliers lors du dernier trimestre de 2016. La livre sterling a chuté, en moyenne de 20 % par rapport à la période correspondante en 2015. Cette baisse a été compensée par une hausse dans les arrivées.

« Le taux de change a été stable. Nous nous attendons à ce qu’il continue à être stable. Il reflète les fondamentaux économiques »,  dit le Gouverneur de la Banque centrale.

 

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