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National Research Week : les discours font place à l’action

National Research Week Des études pertinentes touchant à la santé ont été présentées.

Les choses sérieuses débutent pour les participants de la National Research Week. Après avoir écouté les discours, les causeries et les débats pendant la journée d’ouverture, le mardi 2 avril, lors de la deuxième journée, ils ont dû s’appliquer à présenter leurs travaux dans le cadre de l’événement. Santé, agriculture, éducation et le fléau de la drogue ont été les thèmes de recherche courants. La Semaine de la recherche se tient à l’hôtel Intercontinental à Balaclava. L’événement prendra fin ce vendredi 5 avril.

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Santé

Plusieurs docteurs qui sont en passe de compléter leur PHD ont participé. Parmi, le docteur Marvin Koon Sun Pat et la doctoresse Natasha Badry. Cette dernière a axé ses recherches sur le traitement des patients atteints de maladies rénales à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. Elle s’est concentrée sur la dialyse et les réactions des patients aux traitements. Selon son étude, 196 patients placés sous dialyse viennent de familles qui n’ont pas les moyens d’accéder aux soins dans le privé. La doctoresse Natasha Badry a aussi constaté que la plupart des patients négligent leur santé et oublient de prendre leurs médicaments. La faute reviendrait au gouvernement qui néglige l’aspect communication avec les patients.

Le Dr Marvin Koon Sun Pat, lui, a mené une étude sur le cancer à Maurice. Une bonne note pour le gouvernement : le pays dispose d’une base de données du nombre de cancers depuis 1991, alors que ce n’est pas le cas pour de nombreux pays africains. Durant les 25 dernières années, il y a eu 36 901 cas de cancer à Maurice. Les femmes sont les plus vulnérables avec 57,5% de cas et une nette fréquence du cancer du sein. Chez les hommes, les cancers les plus communs sont ceux du colon, puis de la prostate. Selon le Dr Marvin Koon Sun Pat, Maurice peut s’améliorer pour prévenir les cas de cancer, notamment avec des campagnes intensives contre le tabac et l’alcoolisme et d’autres pour encourager les Mauriciens à adopter une meilleure alimentation.

Drogue

S’agissant de la drogue, la doctoresse Shalina Ramsewak estime que le gouvernement adopte une mauvaise approche pour s’attaquer au problème. Ses recherches ont démontré que le seul traitement ne suffit pas. Il faudrait procurer un soutien moral aux personnes accros aux produits illicites. Les chiffres, selon elle, démontrent que Maurice compte 20 000 drogués. Malheureusement, 59% de ceux qui suivent des traitements de désintoxication finissent par retomber dans cet enfer. La raison de cette rechute : le motif qui a poussé la personne à se droguer en premier lieu n’a pas été rectifié. Il peut s’agir de stress, de pressions exercées par un groupe ou de problèmes familiaux. La doctoresse Shalina Ramsewak affirme que ses recherches démontrent que l’accro à la drogue commence souvent avec la cigarette, l’alcool ou le cannabis. Ayant développé une résistance à ces produits, les personnes qui les ont consommés ont recherché des drogues plus dures.

Pesticides

Vedendranand Sharma,  Scientific Officer au ministère de l’Environnement a lui aussi participé à cette conférence. Son exposé était dédié à l’influence des pesticides sur la sécurité alimentaire. Lors de ses recherches, il a découvert que 95% des planteurs utilisent des pesticides. Les mauvaises pratiques étant légion, l’utilisation de ces pesticides devient problématique. Sur 300 planteurs à travers le pays, 44% d’entre eux s’adonnent à ces mauvaises pratiques à leur insu.

Par exemple, ils utilisent le bouchon de la bouteille de pesticide et ne respectent pas le dosage. Une fois qu’un produit est exposé, on ne peut plus le consommer, mais le problème demeure la détection du produit contaminé. Il faut, selon lui, une surveillance constante des champs de la part des autorités et un durcissement des lois déjà existantes. Il faudrait aussi utiliser les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle pour une meilleure détection des résidus de pesticides. Il affirme qu’une mauvaise pratique perdure au sein des consommateurs. Vedendranand Sharma  a fait ressortir qu’une fois un fruit ou légume contaminé, le tremper dans l’eau ne fera aucune différence.

La National Research Week se poursuit aujourd’hui avec plusieurs autres présentations dans divers domaines : la science et l’ingénierie, le monde des affaires, les arts créatifs et l’éducation.

 

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