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Non renouvellement de licence : risque d’un manque de médecins cette année

Selon les Medical Council (Continuing Professional Development) Regulations 2016, tous les médecins doivent avoir au moins 12 points chaque année afin de pouvoir renouveler leur licence.
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Quelque 300 médecins risquent de manquer à l’appel cette année, car leur licence ne sera pas renouvelée. Motif, ils n’ont pu obtenir les 12 points nécessaires selon les Medical Council (Continuing Professional Development) Regulations 2016 pour pouvoir exercer.

Cette année, près de 300 médecins pourraient être confrontés à des difficultés, ne parvenant pas à obtenir les 12 points requis pour le renouvellement de leur licence, un élément essentiel pour continuer à exercer. En 2023, ils étaient au nombre de 177 dans cette situation, suscitant ainsi un risque de pénurie de praticiens, que ce soit dans les secteurs public ou privé.

 Il doit y avoir un suivi strict afin de s’assurer que ceux qui n’ont pas obtenu les 12 points ne puissent exercer pendant une année, insiste le Dr Ishaq Jowahir.
 Il doit y avoir un suivi strict afin de s’assurer que ceux qui n’ont pas obtenu les 12 points ne puissent exercer pendant une année, insiste le Dr Ishaq Jowahir.

Selon les Medical Council (Continuing Professional Development) Regulations 2016, tous les médecins sont tenus de suivre des sessions de formation continue (CPD) chaque année afin d’améliorer leurs compétences et de rester à jour sur les avancées de la médecine.

« Les règlements en question sont inscrits dans la loi, et il n’est pas possible d’y déroger. Ceux qui n’ont pas suivi les sessions de formation pour accumuler les 12 points nécessaires n’ont pas respecté la loi. Leur licence ne sera pas renouvelée, les empêchant ainsi d’exercer cette année. Pratiquer sans licence est illégal », a expliqué une source au sein du Medical Council (MC). 

Mise à jour

Bien que le chiffre puisse susciter des préoccupations, notre source cherche à relativiser en soulignant que la plupart des médecins concernés sont à la retraite, décédés ou en formation à l’étranger. Par conséquent, le MC examinera individuellement la situation de chaque médecin en menant une enquête sur les raisons pour lesquelles ils n’ont pas pu participer aux sessions de développement professionnel continu.

En cas de raisons valables, le MC pourrait envisager d’accorder une dérogation éventuelle, permettant ainsi aux médecins concernés de continuer à figurer sur la liste de l’Ordre de médecins et d’être éligibles pour travailler cette année.

Pour ce qui est des autres médecins, notre source affirme qu’ils ont de nombreuses opportunités pour suivre des sessions de formation du CPD. « Il y a suffisamment de sessions organisées chaque année, tant par les hôpitaux du service public que par les cliniques du privé », souligne-t-elle.

Il existe aussi de nombreux « prestataires de CPD » et de grandes conférences organisées chaque année sur plusieurs jours, ajoute notre source. De plus, si les médecins ne peuvent pas se déplacer physiquement, le MC accepte également les sessions en ligne. « Les médecins n’ont aucune excuse en dehors des raisons mentionnées pour dire qu’ils n’ont pas pu suivre leur CPD. Ils disposent de suffisamment de temps pour ces sessions de formation », souligne notre intervenant.

D’autre part, il est souligné qu’il est essentiel que les médecins maintiennent le niveau requis, car l’Ordre des médecins ne souhaite pas qu’ils commettent des erreurs ou qu’il y ait des cas de négligence. L’objectif est que les praticiens exercent une médecine de qualité et restent informés des dernières avancées.

Sanction

La Private Medical Practitioners Association (PMPA) soutient également le CPD. Le Dr Ishaq Jowahir, président de l’association, explique : « Tous les médecins savent qu’ils doivent obtenir 12 points chaque année pour renouveler leur licence et continuer à exercer. Dans cette optique, la PMPA organise régulièrement des conférences ». Il déplore que certains médecins ne montrent pas un intérêt pour ces sessions de formation, préférant consacrer leur temps aux consultations malgré les efforts déployés pour les informer de la disponibilité des sessions.

Ce n’est pas évident pour un médecin avec un emploi du temps chargé de trouver du temps pour ces formations, selon le Dr Vinesh Sewsurn.
Ce n’est pas évident pour un médecin avec un emploi du temps chargé de trouver du temps pour ces formations, selon le Dr Vinesh Sewsurn. 

Pour le président de la PMPA, demander des cours de rattrapage pour des sessions de CPD négligées initialement est « inacceptable ». Il soulève la question de l’équité par rapport aux 3 000 médecins qui ont respecté les règles en suivant scrupuleusement des sessions pour obtenir les 12 points requis pour le renouvellement de leur licence.

Le Dr Jowahir estime que les médecins qui n’ont pas pu obtenir le nombre de points requis sans justification devraient être pénalisés pendant un an. Il suggère « un suivi strict pour s’assurer qu’ils n’exercent pas comme médecin pendant cette période ».

Si la PMPA réclame des sanctions à l’encontre de ceux qui n’ont pu suivre l’intégralité des sessions des CPD et obtenir le nombre de points requis, le Dr Vinesh Sewsurn, président de la Medical and Health Officers Association (MHOA), souligne, lui, « que ne pas pouvoir exercer en raison d’un manque de points peut être dommageable pour les médecins concernés. »

« Il est vrai que cette exigence peut être frustrante pour ceux qui ne verront pas leur nom dans la liste des médecins autorisés à exercer en 2024, car il n’est pas évident pour un médecin au calendrier chargé de trouver du temps pour ce type de formation, que ce soit en présentiel ou en ligne », ajoute le Dr Sewsurn.

Entrave du service

Le président de la MHOA souligne qu’il est « important de prendre en compte les circonstances individuelles de chaque médecin pour comprendre pourquoi certains n’ont pas pu suivre les sessions de CPD ». Des situations telles que des problèmes de santé, des interventions chirurgicales, ou d’autres contraintes doivent être prises en considération pour éviter que ces professionnels de la santé ne soient pénalisés.

Le Dr Sewsurn insiste sur la nécessité d’examiner chaque cas individuellement afin de comprendre les circonstances spécifiques de chaque médecin. Il souligne que le nombre élevé de 300 médecins concernés peut avoir « un impact sur les services, surtout s’ils travaillent majoritairement dans le secteur public ». 

Parfaire les connaissances

Le CPD a été instauré sous les Medical Council (Continuing Professional Development) Regulations 2016. Il a pour objectif d’encourager les médecins à participer à des sessions de formation continue pour améliorer leurs connaissances. Ainsi, ils doivent accumuler au moins 12 points chaque année pour être éligibles au renouvellement de leur licence auprès du Medical Council.

 

 

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