Sherry Singh a annoncé, samedi dans une vidéo sur Facebook, le lancement officiel de One Moris comme parti politique. « Le moment est arrivé », affirme-t-il.
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One Moris n’était qu’une plateforme socio-politique depuis sa création, le 23 février de l’année dernière. Elle devient maintenant officiellement un parti politique, qui présentera des candidats aux élections générales. L’annonce a été faite par Sherry Singh, co-leader de One Moris et ancien CEO de Mauritius Telecom (MT).
« J’avais promis que si la population estimait qu’il y avait un danger plus grand, moi et One Moris allions prendre position. Ce moment est arrivé », dit-il dans une vidéo publiée samedi sur la page Facebook de la formation politique.
Expliquant son absence publique de plusieurs mois, Sherry Singh souligne qu’il a eu besoin de temps pour « stabiliser ma situation personnelle et familiale avec ce déluge d’attaques visant à me déstabiliser ». Il fait ici référence à ses arrestations et ses affaires en cour, entre autres dans le cadre de la vente de cuivre de MT.
Sherry Singh soutient que le moment est venu de faire le grand saut, à quelques mois des élections générales : « Ceux qui pensent qu’il faut une meilleure île Maurice doivent s’engager chacun à sa manière. » Il avance que « la plupart des familles ont des difficultés à vivre normalement ». C’est aussi le cas pour les petites et moyennes entreprises.
Il affirme que nous sommes « dans un contexte où, d’un côté la drogue synthétique fait des ravages au point de détruire des familles de toutes les classes sociales, et a infiltré des endroits où il n’y en avait jamais ». Et de l’autre côté, « les gens n’ont plus confiance dans les institutions. Au lieu des criminels, c’est la population qui a peur de certaines sections de l’autorité. On n’a jamais été dans une situation de peur généralisée comme ça. Ce n’est pas normal. »
Sur le plan de la démocratie, Sherry Singh déclare qu’il y a « des interférences dans toutes nos institutions et cela provoque une pagaille sans précédent ». Il dénonce « les attaques systématiques et virulentes contre les opposants » et les changements apportés à la loi « pour contourner le processus démocratique et dévaliser la caisse de l’État de manière irresponsable pour couper des rubans ». Pour lui, « nous avons basculé dans une autocratie ».
Aussi, dit-il, « sans créativité et sans vision, ce sera impossible de sortir de cette spirale » où la population « vit dans un stress permanent ». Pour sortir de cet engrenage, Sherry Singh propose trois choix : émigrer, être spectateurs « de notre propre destruction en ne faisant rien » ou « se battre pour l’avenir de nos enfants et apporter un vrai changement ».
Pour le politique, le dernier choix s’impose en toute logique : « On construit notre équipe pour avoir de la capacité, de l’énergie et du cœur pour changer notre pays. On va faire face à une grande crise de leadership dans notre pays. Faire partir le mal de notre pays est la priorité. »
Permettre à la population d’avoir le choix dans l’espoir d’avoir un avenir stable en est une autre. Reconnaissant qu’il est difficile d’imposer un nouveau parti sur la scène politique locale, Sherry Singh fait remarquer qu’à chaque grande étape de l’Histoire du pays, cela a pourtant été le cas. Il parle des années 30 avec la création du Parti travailliste, des années 70 avec le MMM et de 1983 avec le MSM.
Bruneau Laurette, autre co-leader de One Moris, affirme que son parti se pose en « vraie alternative », car il s’agit d’une « vraie équipe qui a une vraie conviction pour mener le combat afin de changer le système qui vous fait du tort ».
Ce combat, précise-t-il, One Moris le mènera car « nous avons de l’amour pour notre île Maurice et la conviction d’une société meilleure, où la méritocratie et le mauricianisme priment, et d’un meilleur avenir pour vos enfants ».
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