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Open data policy : la politique de partage des données prend forme

Le gouvernement travaille sur différents programmes pour rendre plus accessibles les nombreuses données qu’il génère. Cela facilitera les démarches des citoyens et offrira des opportunités d’affaires, notamment pour des startups.

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Le ministère de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation multiplie les ateliers de travail pour mettre en place une politique de données en libre accès (open data policy). En quelques semaines, le ministère a organisé deux conférences sur ce dossier en partenariat avec les parties prenantes. L’objectif est de préparer le cadre de la politique de données en libre accès et d’une politique de partage de données. Cette dernière est destinée aux échanges d’informations entre les institutions du secteur public.

« La vision du gouvernement d’un pays connecté requiert une transformation radicale dans la manière dont le secteur public partage ses données pour soutenir les transactions tout en répondant aux législations existantes comme la 'Data Protection Act' », commente Yogida Sawmynaden, ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation. Il s’exprimait, le mercredi 7 juin, lors d’un atelier de travail à l’hôtel Hennessy Park à Ebène.

Enterprise Data Services (EDS) a, pour sa part, développé le logiciel InfoHighway, qui permet le partage de données entre différentes agences de l’État. Ainsi, la Tourism Authority ou la National Transport Authority (NTA) peuvent consulter des donnés du ‘registrar general’ ou de l’état civil et ainsi développer des e-services plus rapidement.

Partage de données

EDS a également travaillé avec une équipe d’experts estoniens sur une étude étalée sur quatre ans. Cette étude avait pour objectif de définir les contours de la politique de partage de données. L’un des consultants a été Chief Information Officer (CIO) du gouvernement estonien pendant 15 ans. Selon Dev Sunnasy, Chief Ecutive Officer (CEO) d’EDS, plus d’une soixantaine d'institutions du secteur public mauricien ont participé à cette étude.

« Le rapport comprend, entre autres, une référence des e-services mauriciens par rapport aux pays de l’Union européenne, 118 scenarios d'interopérabilité, le type partage de données, l’architecture et la nomenclature des données. Toute une liste de lois et de propositions d’amendements légaux y sont inclus. Il s’agit de la Data Protection Act, de l’ICT Act, de l’Electronic Transaction Act, etc. », indique Dev Sunnasy dans une déclaration au Défi Media.

Pour rappel, la politique de données en libre accès offre des opportunités d’affaires, notamment aux start-ups. Une entreprise peut par exemple créer une application sur les horaires de bus en accédant aux données de la NTA. Avec l’Open Data Portal, il ne sera plus nécessaire de faire des demandes pour obtenir certaines données et ces dernières seront publiées dans des formats accessibles. Les données confidentielles ne seront pas publiées. La Banque mondiale travaille en collaboration avec le gouvernement mauricien sur ce projet depuis juin 2015.

 

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