Economie

Partenariat : une mise en application des accords avec l’Inde recherchée

Port Louis

Les négociations entre la Grande péninsule et Maurice pour aboutir à un nouvel accord de partenariat économique sont en mode accéléré. La partie mauricienne est d’avis qu’il ne faudrait pas attendre que l’accord final soit paraphé pour mettre à exécution des décisions déjà arrêtées. Le commerce est un de ces volets.

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Les discussions sur les échanges de marchandises et des services seront bouclées relativement vite. « Nous leur avons proposé la mise en œuvre aussitôt les accords relatifs à un chapitre finalisés. C’est ce que nous appelons les low hanging fruits. Nous n’attendrons pas l’accord final. Nous pouvons trouver un moyen pour que certains volets soient opérationnels », a fait ressortir Usha Dwarka-Canabady, Secrétaire aux Affaires étrangères, à l’issue de l’ouverture du troisième round de négociations entre les deux pays, lundi 22 janvier, à l’hôtel Le Méridien, Pointe-aux-Piments.

Un accord pour les échanges de marchandises ouvrira la voie à un flux plus conséquent de produits Made in Mauritius vers un marché de plus d’un milliard de consommateurs. Jusqu’ici, les exportations sont sous le coup de taxes dans la Grande péninsule. Qui plus est, l’Inde, un des moteurs de la croissance mondiale, dispose d’une classe moyenne qui cherche des produits à valeur ajoutée. Mais il ne faut pas se cantonner dans cet état d’esprit de barrières de protection. Le pays se doit d’innover. Selon Usha Dwarka-Canabady, l’accord brasse large.

Selon Manoj Kumar Dwivedi, Joint Secretary pour l’Afrique au Département indien du Commerce et chef de la délégation indienne, les deux pays sont clairs sur leurs intentions. Il affirme que les négociations couvriront beaucoup d’aspects.

Réactions

Raj Makoond, Chief Executive Officer, Business Mauritius : «Coopération vers l’Afrique»

« Les discussions ont démarré dans une bonne ambiance. Il y a cette volonté d’aller très vite. Nous espérons pouvoir finaliser le Joint Study Report et nous atteler aux accords de commerce de marchandises et services. L’accord va créer de nouvelles opportunités pour les deux pays. Pour Maurice, ce sera le commerce de marchandises. Il existe deux ou trois secteurs (…). Ce sera aussi l’opportunité pour une meilleure coopération au niveau de l’Afrique ».

Devesh Dukhira, Chief Executive Officer, Mauritius Sugar Syndicate : «Demande pour les sucres à valeur ajoutée»

« L’Inde est le plus gros consommateur de sucre au monde. Sa consommation annuelle est de 25 millions de tonnes. Ce pays est aussi un des principaux producteurs mondiaux. Mais il existe toujours des opportunités de vente pour les sucres mauriciens. Ce qui est intéressant de savoir, c’est que l’Inde dispose d’un pouvoir d’achat en croissance d’où la demande pour des sucres à valeur ajoutée. Pour l’instant, on n’exporte pas. C’est difficile de quantifier la taille de ce marché. Elle pourrait se compter en de dizaines de milliers de tonnes de sucre. L’Inde reste cependant un marché protégé où la taxe à l’importation sur les sucres est de 100 %.»

 

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