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Partielle à Belle-Rose/Quatre-Bornes (nº 18) : le gouvernement contre-attaque

Les préliminaires sont lancés pour l’élection partielle après la démission de Roshi Bhadain. Les discours prononcés par plusieurs membres du gouvernement dimanche ont déjà un soupçon de campagne, avec attaques personnelles et bilans à la clé.

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Les membres du gouvernement auront beau tenter de minimiser l’importance de la démission de Roshi Bhadain, plusieurs discours prononcés, dimanche, indiquent que l’offensive en vue de la partielle a déjà commencé.

Outre le Premier ministre lui-même, ils sont plusieurs au gouvernement à avoir commenté la démission de Roshi Bhadain, s’attaquant notamment à la crédibilité et au sérieux de l’ex-ministre des Services financiers. Ce dernier serait condamné à échouer dans la reconquête de son ancien siège à Belle-Rose/Quatre-Bornes (No 18), selon eux.

Pravind Jugnauth participait à une campagne de nettoyage dans sa circonscription (No 8), à Upper Dagotière, dimanche, et a répondu aux questions des journalistes présents sur l’élection partielle qui se profile.

Est-il possible que Roshi Bhadain se fasse réélire sous la bannière du Reform Party ? « Absolument aucune chance », rétorque le chef du gouvernement. Pravind Jugnauth a aussi dit son «  incompréhension » de la stratégie de Bhadain : « Quel est le but de cette partielle ? Pour moi, cela ne changera rien. Notre gouvernement se concentre sur son travail. »

Pas davantage d’indications cependant sur une éventuelle participation de l’alliance MSM/ML à cette élection. « D’abord, cette question sera discutée sur le fond lors de la réunion de notre bureau politique », a expliqué le Premier ministre. « Il ne faut pas oublier que nous sommes en alliance avec le Muvman Liberater. Nous discuterons avec Ivan Collendavelloo, et en temps et lieu nous déciderons si nous alignerons un candidat. »

Ce qui correspond à ce qu’Anil Gayan, ministre du Tourisme et membre du ML, avait déclaré au Défi Quotidien un peu plus tôt, alors qu’il participait aussi à une campagne de nettoyage à Petite-Rivière, dimanche : « Nous avons un bureau politique mardi et nous discuterons de la partielle avant de parler avec le MSM ». Au passage, le ministre égratigne l’ex-ministre, assurant que « le problème fondamental, c’est sa crédibilité » et lui conseillant de « retourn travay kontab e non avoka ».

C’est toutefois à la mi-journée que l’offensive contre Roshi Bhadain prend de l’ampleur et prend même un air de campagne. Anil Gayan rejoint son leader, Ivan Collendavelloo, le Premier ministre adjoint, ses collègues ministres Mahen Jhugroo, Stéphane Toussaint et Eddy Boissézon et même le PPS Alain Aliphon. Anil Gayan fera un discours dans lequel il accuse Roshi Bhadain d’être « l’architecte du problème de la BAI » et promet le « deuxième miracle économique » à la fin du mandat du gouvernemnt.

Un argument dont usera aussi Ivan Collendavelloo. « Nous avons un Budget de transformation, partout à Maurice les gens sont témoins des développements », a affirmé le No 2 du gouvernement. « C’est ce Budget de transformation qui nous fera remporter les élections ».

En dehors de cet argument de marketing pour le gouvernement, il n’a eu que quelques mots pour égratigner Roshi Bhadain : « On ne badine pas avec la démocratie de la manière dont le député Bhadain l’a fait. Un député qui ne fait rien au Parlement, qui ne prononce même pas de discours ».

Mahen Jhugroo, fidèle des fidèles, se contentera de répéter les propos qu’a eus son leader lors de la réunion du comité central du MSM la veille, mais il se lancera aussi sur la thématique de bilan et de la campagne : « Quand nous viendrons vous voir pour les élections, ce sera avec les mains dans les poches. Notre bilan parlera pour nous ».


Kugan Parapen candidat de Rezistans ek Alternativ

C’est le samedi 24 juin que Rezistans ek Alternativ a fait son choix pour son candidat à l’élection partielle : Kugan Parapen. Ce dernier avait déjà été candidat aux élections générales de décembre 2014 et avait fini 7e avec 2 093 voix au No 18. Pour Ashok Subron, porte-parole du parti, cette élection est l’opportunité rêvée pour faire entrer un jeune avec des valeurs au Parlement.

« Les électeurs du No 18 ont le choix  : vont-ils continuer à patauger dans le marécage dans lequel les partis traditionnels, que ce soit le gouvernement, l’opposition et même Roshi Bhadain, se sont retrouvés ? » a-t-il déclaré à Radio Plus samedi. Ou saisiront-ils cette occasion historique pour placer un jeune qui défend des valeurs, qui a un projet de société et qui milite aux côtés des jeunes et des militants écologistes ? »

 

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