Perception de la corruption : Maurice perd 4 points et chute de 4 places

Photo d'illustration.

Avec un score de 50 sur l’indice de perception de la corruption, Maurice arrive désormais au 54e rang mondial sur un total de 180 pays. Elle se retrouve en sixième position en Afrique derrière le Botswana, les Seychelles, le Cap Verde, le Rwanda et la Namibie.

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En 2016, Maurice pointait, avec un score de 54, en 50e position. Il faut savoir que depuis 2012, Maurice a vu son score chuter de 7 points, passant de 57 à 50 et du 43ème rang mondial au présent rang de 54ème.

Transparency International s’est basée sur les données de cinq sources internationales pour justifier le score de Maurice. Ces sources sont Bertelsmann Foundation Transformation Index, Global Insight Country Risk Ratings, le Varieties of Democracy Project, Economist Intelligence Unit Country Ratings et le World Economic Forum Executive Opinion Survey (EOS).

C’est le Varieties of Democracy Project (VDP) qui a octroyé la plus mauvaise note à Maurice. Outre le fait que cet organisme se concentre sur le système électoral des pays, il analyse aussi l’espace citoyenne et la capacité des gouvernements à consulter la société civile. Un autre cheval de bataille du VDP concerne la liberté de la presse et l’accès à l’information.

Bonne gouvernance

Depuis l’année dernière, Transparency Mauritius avait mis l’emphase sur la nécessité du gouvernement de ne pas opérer dans l’opacité mais de s’ouvrir au dialogue avec les différents acteurs de la société civile et privée. Ainsi, cette année, l’Attorney General et le directeur de Transparency Mauritius ont discuté sur les possibilités d’échanges et de transfert des méthodes de bonne gouvernance.

Transparency Mauritius avait insisté que « pour progresser, Maurice a besoin de nouvelles législations sur la ‘Freedom of Information’, sur la déclaration des avoirs des élus et des hauts fonctionnaires, sur le financement des partis politiques et sur la limitation du nombre de mandats pour le poste de Premier ministre. Le respect des institutions est primordial pour la bonne gouvernance et il serait souhaitable que les nominations à la tête des institutions ne soient plus faites selon des considérations politiques, mais selon le principe de la méritocratie ».

Ce sont ces mêmes points qui ont été relevés par l’étude d’Afro Barometer qui ont été publiés récemment. Ainsi, les acteurs économiques et politiques doivent encourager la liberté d’expression, la libre circulation de l’information, la pluralité idéologique, ainsi que des consultations permanentes avec les acteurs de la société civile.

La bataille contre la corruption ne peut être faite sans la participation de tous les acteurs. La presse et la société civile se doivent de demander des comptes aux gouvernements.

 

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