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Quand la révolution numérique crée des junkies

Le portable est devenu, au fil des années, un outil indispensable dans nos vies.
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La technologie est omniprésente dans notre société. Elle offre des avantages : la communication instantanée et l’accès facile à l’information. Cependant, elle peut aussi transformer certaines personnes en junkies numériques. Zoom.

La dépendance au numérique, surtout au téléphone portable, est une préoccupation croissante. Le portable a de nombreux avantages. Il permet de se connecter à d’autres personnes, de planifier sa journée, d’effectuer des paiements, etc. Mais un grand nombre de personnes sont devenues des junkies numériques, à cause de cet appareil. 

Les conséquences d’une dépendance au numérique peuvent être graves. Les junkies numériques peuvent perdre leur productivité et leur créativité. Ils négligent leur vie sociale et leurs relations personnelles. Ils peuvent également éprouver des problèmes de santé mentale comme l’anxiété, la dépression et la solitude. La dépendance à la technologie cause aussi des problèmes de santé comme la fatigue oculaire, les maux de dos et les troubles du sommeil.

« L’utilisation de la technologie s’est installée dans nos mœurs. Et elle peut créer une dépendance et des troubles. Elle influence la vie des personnes qui restent connectées à leur portable, à leur tablette, aux jeux vidéos et aux réseaux sociaux », indique Kunal Naik, addictologue. Ce qui a des conséquences négatives. 

Les junkies numériques se déconnectent du cercle social et ne participent pas à la vie active. Ils développent des problèmes de communication. « Le sentiment d’isolement prend le dessus. Les personnes sont déprimées, irritées, n’ont pas une bonne hygiène de vie et font face à l’insomnie. Elles passent beaucoup de temps sur leur portable. La lumière bleue affecte la production de la mélatonine qui les empêche de dormir. Elles n’arrivent pas à répondre à leurs obligations sur le plan personnel et professionnel. Il y a une baisse dans leur productivité », poursuit-il. 

Santé physique

Ces personnes développent aussi des douleurs au cou, ont des maux de tête et des problèmes de vision. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles une personne peut devenir une junkie numérique. Parmi les causes courantes : la recherche de distraction, la solitude, le besoin de validation sociale, l’anxiété et le stress. 

« Aujourd’hui, les personnes sont à la recherche de l’instantané. Elles veulent avoir une info tout de suite. Celles qui ne parviennent pas à s’exprimer dans la vie de tous les jours trouvent à travers le numérique un moyen pour le faire. »

Pour lui, il est important de se déconnecter et de créer des liens authentiques, de participer à des activités hors ligne. « Afin de se défaire de cette dépendance, il est conseillé de faire des breaks. Si une personne doit se servir des outils informatiques pour son travail, elle peut se concentrer pendant 90 minutes et prendre des petits breaks de quinze à trente minutes. » 

Heureusement, il existe des moyens de lutter contre la dépendance numérique. Les personnes peuvent apprendre à établir des limites pour l’utilisation de la technologie. Elles peuvent méditer pour réduire leur stress. Il est conseillé de développer des compétences sociales pour améliorer ses relations. Et il faut faire des activités physiques régulières pour améliorer sa santé physique.

Kunal Naik, addictologue. Sarvesh Dosooye, psychologue et Ibrahim Koodoruth, sociologue.
Kunal Naik, addictologue. Sarvesh Dosooye, psychologue et Ibrahim Koodoruth, sociologue.

Dépendance

En fin de compte, il est important de reconnaître les signes d’une dépendance au numérique et prendre des mesures pour la prévenir. Les technologies numériques peuvent être utiles et agréables, mais nous devons apprendre à les utiliser de manière équilibrée et responsable pour préserver notre bien-être et notre qualité de vie.

Selon Sarvesh Dosooye, psychologue, la dépendance au numérique influe sur la communication et les relations. « La gestion de soi, la gestion émotionnelle et l’interaction avec les autres peuvent souffrir », indique Sarvesh Dosooye. Ce qui est contradictoire c’est que le numérique offre une ouverture au monde, mais en même temps renferme les personnes dans une bulle. 

« Il y a tant de personnes qui ne savent pas vers qui se tourner quand elles doivent parler ou trouver des conseils. Les réseaux sociaux deviennent une sorte de refuge pour elles. Mais quand elles ont une conversation en ligne, c’est différent de la réalité. Et quand elles ont une conversation dans la vie réelle et qu’il y a un désagrément ou une différence, elles dérapent. Souvent c’est la cacophonie quand elles doivent faire face à d’autres personnes », déplore le psychologue. 

Compétences sociales 

Le sociologue Ibrahim Koodoruth indique que la dépendance au portable peut entraîner une perte de compétences sociales et de repères. Ce qui conduit les utilisateurs à s’enfermer dans une bulle et à se déconnecter de la réalité. Il note que notre monde promeut une société et une économie numérique où les gens sont de plus en plus connectés et dépendants de la technologie.

« On doit reconnaître que la technologie peut apporter un certain bien-être aux utilisateurs. Elle leur permet de jouer, de partager des informations et d’apprendre. Cependant, il faut mettre en garde contre la dépendance au numérique qui peut conduire à des faiblesses en matière de communication et d’interaction sociale », avance Ibrahim Koodoruth.

Il souligne également que l’éducation devient numérique. Les cours sont dispensés en ligne et à travers les réseaux sociaux. Cependant, certains élèves peuvent devenir accros aux réseaux sociaux. Ils négligent alors leurs responsabilités et leurs obligations scolaires.

« Il y a des échanges de contenus inappropriés comme des photos et des vidéos de personnes nues, et des transactions de drogue. » Le sociologue estime qu’il est crucial de savoir utiliser les réseaux sociaux de manière appropriée et consciente. Ce qui évite les effets négatifs et les dangers potentiels de la dépendance au numérique. Les experts recommandent de limiter le temps passé sur les réseaux sociaux et de s’engager dans des activités qui ne sont pas liées à la technologie.

Témoignages

Jameel, 36 ans, Communication Manager : « Mon portable est mon essentiel »

« Je suis devenu accro à mon portable à cause de la nature de mon travail. Je dois être disponible à tout moment pour répondre aux messages et aux appels professionnels, donc je garde mon téléphone avec moi en permanence. Même lorsque je vais aux toilettes, je l'emmène avec moi et je peux passer jusqu'à 30 minutes dessus sans même m'en rendre compte. Je préfère aussi faire mes achats en ligne pour éviter de sortir et perdre du temps. Mon téléphone est devenu mon essentiel, à tel point que j'ai du mal à me passer de lui. La dernière fois que j'ai oublié mon portable quelque part, j'ai fait demi-tour et parcouru plusieurs kilomètres pour le récupérer. Il m'est arrivé de stresser lorsque j'ai réalisé que ma batterie était presque vide et que je n'avais pas de chargeur fonctionnel. J'ai même appelé un de mes neveux tard dans la nuit pour qu'il me dépanne en me prêtant un chargeur », confie-t-il.

Toutefois, Jameel, conscient des risques de la dépendance au portable, prend soin de protéger son enfant. « Il est encore jeune et cela peut avoir de graves conséquences sur lui quand il sera grand. Au travail, je vois des jeunes qui sont très dépendants. C’est comme une deuxième drogue », indique-t-il.


Melina, 25 ans, coiffeuse : « Grâce à mon portable, j'ai réussi à sortir de ma bulle »

« Enfant, je manquais de confiance en moi. Je me trouvais moche en raison de ma maigreur et je me sentais mal à l'aise avec ma couleur de peau. À l'école, j'avais tendance à rester dans mon coin. Personne ne s’intéressait à moi, hormis deux amies qui sont restées à mes côtés dans toutes les situations. Quand j’ai grandi, j’ai commencé à suivre mes cours en esthétique et coiffure. C’est là que j’ai réalisé que le maquillage et la façon de s’habiller aident à se mettre en valeur. J’ai commencé à miser dessus. Je suis devenue accro à mon portable depuis que j'ai commencé à publier des photos de mon look du jour sur les réseaux sociaux. Les likes et les commentaires flatteurs que je reçois boostent mon ego et m'aident à avoir une meilleure estime de moi-même. Tout ce que je fais, ce que je mange, où je vais, je fais des photos que je partage avec mes amis virtuels. Grâce à mon portable, j'ai réussi à sortir de ma bulle et à m'épanouir. Depuis, je suis constamment en sa compagnie, du matin au soir ».


C.C, 22 ans, étudiante : « Je publie du contenu »

« Depuis mon adolescence, j'ai développé une passion pour la photographie et j'aime prendre des photos de moi-même et de mes activités que je partage sur Instagram. Je me suis également intéressée à la création de montages vidéo. Je crée du contenu pour des plateformes telles que Weverse, Snapchat, Facebook et bien d'autres. Je suis régulièrement active sur ces réseaux sociaux et je publie du contenu. Parfois, je reçois des likes et des commentaires pour mes publications, et parfois non. Cependant, cela ne me décourage pas, car je publie avant tout pour que les gens apprécient mon contenu. Je concède être quelque peu accro. Je dors avec mon portable. Je peux interrompre mes activités pour passer une heure à faire défiler les différents contenus sur les réseaux sociaux avant de reprendre ce que je faisais ».
 

Quelques idées pour une désintoxication numérique

Le téléphone portable peut s'avérer extrêmement utile pour faciliter la vie quotidienne, mais il est crucial de l'utiliser de manière équilibrée et responsable afin d'éviter de devenir dépendant de la technologie. Sahyr Ramjany, le coach de vie, est d'accord sur ce point. « La dépendance numérique est un problème courant dans la société d'aujourd'hui. Elle peut avoir des impacts négatifs sur notre santé mentale et physique ainsi que sur notre vie sociale et professionnelle », indique-t-il.

Pour aider les personnes à combattre leur dépendance numérique, il propose divers conseils et solutions pratiques.

Définir des limites pour l'utilisation de la technologie : fixez une durée maximale pour le temps passé sur les appareils numériques chaque jour. Pour ce faire, il est possible d'utiliser des applications ou des fonctionnalités de suivi du temps d'écran sur votre téléphone ou votre ordinateur, avec des alertes pour signaler lorsque la limite est atteinte. Il peut être judicieux de créer des espaces et des moments sans technologie, par exemple pendant les repas, au lit ou pendant le temps passé en famille, afin de limiter l'utilisation des appareils numériques et favoriser les interactions sociales.

Développer des compétences sociales : établissez des relations solides avec votre famille, vos amis et vos collègues en ayant des conversations face-à-face, en assistant à des événements sociaux ou encore en participant à des activités de groupe. Ces activités aident à réduire les sentiments d'isolement et de solitude qui peuvent conduire à la dépendance numérique.

Faites de l'exercice régulièrement : pratiquez des activités physiques telles que la course, le yoga ou les sports d'équipe peuvent aider à réduire le stress et l'anxiété et améliorer la santé globale. Les activités physiques aident également à réduire le temps que vous passez sur les appareils numériques.

Méditer : pratiquez des techniques de méditation de pleine conscience qui peuvent aider à réduire le stress et l'anxiété, mais aussi à améliorer la concentration. Vous pouvez également utiliser des applications de méditation, telles que Headspace ou Calm, pour vous guider dans les exercices de méditation.

Limitez l'utilisation des médias sociaux : afin de lutter contre la dépendance numérique engendrée par les médias sociaux, il est conseillé de restreindre leur utilisation en les réservant à des moments précis de la journée, tout en évitant de les utiliser avant de se coucher ou dès le réveil.

Explorer de nouveaux centres d'intérêt : afin de diminuer le temps que vous passez sur les appareils numériques, il est conseillé de trouver des activités plaisantes telles que la lecture, la musique ou les puzzles, et de les intégrer dans votre routine quotidienne pour vous divertir autrement et vous éloigner des écrans. 

Cherchez de l'aide professionnelle : si vous sentez que votre dépendance numérique affecte votre vie quotidienne et que vous avez du mal à la gérer par vous-même, envisagez de demander de l'aide à des professionnels. Des coachs de vie ou des thérapeutes peuvent vous aider à développer des stratégies d'adaptation et vous apporter un soutien tout au long de votre rétablissement.

Dans l'ensemble, il est important de se rappeler que la dépendance numérique est une maladie traitable et qu'il existe de nombreuses solutions efficaces pour la combattre. En fixant des limites, en vous engageant dans d'autres activités et en recherchant une aide professionnelle si nécessaire, vous pouvez prendre le contrôle de votre utilisation du numérique et améliorer votre bien-être général.

En chiffres 

Selon les chiffres de Statistics Mauritius, le nombre de lignes téléphoniques fixes a diminué de 2,0 %, passant de 478 700 en 2020 à 469 100 en 2021. Le nombre de lignes téléphoniques fixes pour 100 habitants est passé de 37,8 en 2020 à 37,1 en 2021. En 2021, environ 99 % de la population était couverte par la téléphonie mobile, comme en 2020. 
Entre 2020 et 2021 :

  • Le nombre total d'abonnements de téléphonie mobile a augmenté de 3,1 %, passant de 1 912 900 à 1 971 300. Les abonnements prépayés ont augmenté de 2,0 %, passant de 1 691 200 à 1 724 800, et les abonnements postpayés ont augmenté de 11,2 %, passant de 221 700 à 246 500.
  • La mobidensité (nombre d'abonnements de téléphonie mobile pour 100 habitants) a augmenté de 3,2 %, passant de 151,1 à 156,0. 
  • Le nombre d'abonnements internet a augmenté de 9,9 %, passant de 1 648 000 à 1 811 700 en raison de l'effet combiné d'une augmentation de 11,9 % des abonnements internet mobiles (de 1 324 700 à 1 482 700) et de 1,8 % des abonnements internet fixes (de 323 300 à 329 000).
  • Le nombre d'abonnements internet pour 100 habitants a enregistré une augmentation de 10,1 %, passant de 130,2 à 143,3.

Qu’est-ce un junkie numérique ?

Selon nos intervenants, un junkie numérique est une personne qui est dépendante des technologies numériques telles que les smartphones, les ordinateurs, les réseaux sociaux, les jeux vidéo en ligne, etc. Les junkies numériques sont incapables de se déconnecter de leurs appareils numériques et peuvent passer de nombreuses heures par jour à les utiliser. Ils peuvent également éprouver des symptômes de sevrage, tels que l'irritabilité et l'anxiété lorsqu'ils sont privés de leurs appareils numériques. Cette dépendance peut avoir un impact négatif sur leur vie sociale, leur productivité et leur santé mentale et physique.

Le type d'accès internet

L’internet à haut débit est défini comme une connectivité internet d'au moins 256 kilobits par seconde (kbps), tandis que l’internet à bas débit est défini comme une connectivité de moins de 256 kbps.
En 2021, les abonnements à internet à haut débit, qui constituaient 96,1 % des abonnements internet totaux, ont augmenté de 11,0 % pour atteindre 1 740 600 par rapport à 1 568 800 en 2020. En revanche, les abonnements internet à bas débit ont diminué de 10,2 %, passant de 79 200 en 2020 à 71 100 en 2021.

Les abonnements internet haut débit basés sur l'accès mobile représentant 81,1 % de l'ensemble des abonnements internet haut débit en 2021, ont atteint 1 411 700, soit une croissance de 13,3 % par rapport à la figure de 1 245 600 en 2020. Ceux basés sur le réseau fixe (y compris sans fil) ont augmenté de 1,8 % passant de 323 200 en 2020 à 328 900 en 2021.


Dr Didier Sam Fat : « Des applications conçues pour capter l'attention »

Le consultant en cybersécurité et réseau, Dr Didier Sam Fat, revient sur le premier téléphone portable qui est apparu il y a 50 ans. Celui-ci était basé sur un système analogique. Il souligne qu’à Maurice, c’est Emtel qui a lancé le premier réseau analogique en 1989. 

« À l’époque, avoir un portable était un luxe. Ce n’était pas à la portée de tous. On payait Rs 5 pour les appels entrants et sortants. Il n’y avait pas beaucoup d’utilisateurs à cette époque. Il y a ensuite eu l’arrivée du GSM avec le réseau cellulaire digitale lancé par Mauritius Telecom », raconte notre interlocuteur. 

Les utilisateurs pouvaient envoyer des messages et passer des appels. Ce qui ne suscitait pas une grande addiction. Selon lui, il y a eu une évolution avec le Blackberry qui attirait des personnes du milieu corporate, car elles pouvaient facilement répondre aux mails et autres. « C’était attrayant avec un certain degré d’addiction », affirme ce dernier. 

Par la suite, les choses ont encore évolué avec les smartphones et les diverses applications. « Il y a eu l’ouverture des plateformes mobiles. Des créateurs ont été invités à développer des applications. Ce sont ces applications qui créent l’engouement. D’ailleurs, les applications sont conçues de façon à capter l’attention et à générer la dopamine qui est l’hormone du plaisir », avance Didier Sam Fat. 

« À travers les réseaux sociaux, les préférences des personnes sont identifiées et des produits leur sont proposés pour capter leur attention pour qu’elles passent plus de temps sur leur téléphone », fait-il ressortir. 

Didier Sam Fat conclut que finalement, c’est l’accessibilité au réseau, aux bornes de wifi, aux packages internet et le prix abordables des portables qui font que de plus en plus de personnes possèdent un téléphone portable.


Christina Chan-Meetoo : « Le portable est devenu une extension de nous-même  »

La Senior Lecturer du département des médias et communication à l’Université de Maurice, Christina Chan-Meetoo, affirme que l’inventeur du portable ne pensait pas que cela allait prendre une telle ampleur. « Au début, c’était que pour les messages et les appels. Or, avec l’explosion de la connectivité et le coût abordable du smartphone, tout a changé. Le portable est devenu une extension de nous-même », explique Christina Chan-Meetoo. 

Le téléphone portable fait partie intégrante de notre vie au quotidien, à tel point que certaines personnes développent la nomophobie. Elles se sentent mal à l’aise quand elles n’ont pas leur portable avec elles. « Cela concerne toutes les générations. On se retrouve dépourvu sans son portable qui est utilisé comme outil de travail, de connexion avec les autres et de divertissement entre autres », souligne-t-elle. 

Christina Chan-Meetoo fait ressortir que c’est un outil polyvalent mais à double tranchant. Selon elle, il faut savoir l’utiliser face aux abus possibles. « Ce ne sont pas toutes les personnes qui sont nomophobes mais c’est une mouvance qui va continuer à grandir. Il y a ceux qui se déconnectent de leur portable de temps à autre. Il y a aussi l’autre extrême où on se sent malade si on a oublié son téléphone. Il y a une obsession surtout de ceux qui sont accros aux réseaux sociaux », explique-t-elle.  

La Senior Lecturer plaide pour la vigilance, car souvent le citoyen lambda se voit submergé par de l’information. Il est confronté à tant d’informations que des fois, il n’arrive pas à trier le vrai du faux. 

Sociabilité affectée

Elle déplore qu’une utilisation problématique du portable affecte « la sociabilité des gens et on perd la chaleur humaine ». « Il y a des parents qui confient le babysitting de leurs enfants à un appareil numérique (portable, tablette). Cependant, il ne faut pas les juger. Des fois, ils sont si surmenés que le portable est comme une bouée de sauvetage. Cela dit, aujourd’hui, la structure familiale a changé. Les parents ont plus du mal à gérer leurs enfants », soutient-elle. 

Cependant, Christina Chan-Meetoo pense qu’il ne faut pas généraliser sur les effets négatifs. « À chaque fois qu’il y a l’émergence d’un nouveau média, il y a des interrogations. Cela a été le cas pour la radio, la télé et le cinéma, entre autres. Les nouvelles formes de médias introduites ont été adoptées de manières rapides. Ce qui crée une angoisse dans la société et des questions se posent sur le phénomène d’addiction », ajoute notre interlocutrice.

Le premier Motorola à Maurice lançé le 29 mai 1989 

Le premier téléphone portable à être lancé à Maurice était le Motorola en 1989, suivi par le lancement d'Emtel le 29 mai de la même année. Emtel est devenu le premier opérateur privé de téléphonie mobile à Maurice. Emtel est une filiale du groupe Currimjee, l'un des plus anciens et des plus importants groupes industriels de Maurice.

Zoom sur l’utilisation quotidienne du téléphone portable

Le téléphone portable est devenu un outil indispensable dans la vie quotidienne de nombreuses personnes, offrant de nombreuses façons d'améliorer leur vie. Voici quelques exemples de la façon dont les portables peuvent être utiles dans la vie quotidienne :

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